Collection Françoise Mayer et Marc Sohier

Collection Françoise Mayer et Marc Sohier

View full screen - View 1 of Lot 15. Torsions 100C 99.

Walter Leblanc

Torsions 100C 99

Estimate

70,000 - 100,000 EUR

Lot Details

Description

Walter Leblanc 

1932 - 1986

Torsions 100C 99


signed and titled (on the reverse)

yellow and orange polyvinyl strips on masonite panel

100 x 100 cm; 39 ⅜ x 39 ⅜ in.

Executed in 1971.

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Walter Leblanc

1932 - 1986

Torsions 100C 99


signé et titré (au dos)

bandes de polyvinyle jaune et orange sur panneau isorel

100 x 100 cm; 39 ⅜ x 39 ⅜ in.

Exécuté en 1971.

Collection Françoise Mayer and Marc Sohier, Brussels (acquired directly from the artist in 1972)

Thence by descent to the present owner

Nicole Leblanc, Danielle Everarts de Velp-Seynaeve, Walter Leblanc : Catalogue Raisonné, Bruges 1997, p. 242, no. 938, illustrated

The work Torsions 100C 99, created by Walter Leblanc in 1971, perfectly illustrates his explorations of light and movement. This three-dimensional piece, made of twisted polyvinyl strips, is divided into three distinct sections that resonate with the black background, creating a dynamic rhythm. The parallel arrangement of the twisted strips generates a cadence of alternating colors. By using a limited palette, Leblanc focuses attention on the plastic strength, optical effect, and luminosity of each color. He plays with contrasts: the white, representing light, stands out against the black background, while the yellow strips vibrate against the orange. Through form and color, he creates an impression of continuous movement and depth, breaking away from the traditional static nature of the two-dimensional painting. In this piece, Leblanc successfully crosses the boundary between painting and sculpture.

In Torsions 100C 99, light reflects and refracts off the polyvinyl strips, producing fascinating shadow play and optical effects. It is no longer a simple flat surface but a moving structure, where each twist alters the appearance of the work depending on the viewer’s perspective. A dynamic interaction arises between the artwork and the spectator, with perception shifting according to one’s position, the light, and the viewer's sensitivity.

Walter Leblanc was born in Antwerp in 1932. In 1958, he co-founded the G58 collective, a group of young avant-garde Belgian artists aiming to redefine traditional artistic practices. In 1959, Leblanc introduced twisting as a central element of his artistic language. As a member of the international ZERO group, he collaborated with artists like Lucio Fontana, Piero Manzoni, and Jesús Rafael Soto, sharing a common interest in exploring light, movement, and space. Leblanc’s serial art is distinctive for its three-dimensional approach, where twisting becomes the primary means of interaction between light and matter. Supporting the emerging Belgian art scene, the Françoise Mayer Gallery showcased and followed the work of Walter Leblanc for many years.

The connection between Leblanc's work and music is evident in Torsions 100C 99. A jazz enthusiast, especially of Charlie Parker’s bebop, Leblanc saw in music a form of free artistic expression structured by defined forms. Similarly, his twists create a visual rhythm that echoes the variations and nuances of a musical composition. The methodically arranged orange and yellow strips evoke the repetition of musical motifs, while the play of light and shadow forms a sort of visual melody.


As Walter Leblanc stated, “My art is closest to music, because music is abstract. It is perceived in terms of volume, tones, structure, rhythm, composition. There is no literature in music. It expresses sensitivity and intelligence, and in its essence (...) it is self-sufficient.


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L'œuvre Torsions 100C 99, réalisée par Walter Leblanc en 1971, illustre parfaitement ses investigations sur la lumière et le mouvement. Cette œuvre tridimensionnelle, composée de bandes de polyvinyle torsadées, est divisée en trois sections distinctes qui rentrent en vibration avec le fond noir, créant un rythme dynamique. Les bandes torses tendues parallèlement les unes à côté des autres, génèrent une cadence d’alternances colorées. Par l’introduction d’un nombre limité de couleurs, il concentre l’attention sur leur force plastique, leur valeur optique et lumineuse. Il joue des contrastes. Le blanc qui matérialise la lumière s’oppose au noir du fond et les bandes jaunes font vibrer l’orange. Il génère ainsi par les formes et la couleur une impression de mouvement continu et de profondeur, rompant ainsi avec la nature statique traditionnelle du tableau bidimensionnel. À travers cette œuvre, Leblanc réussit à franchir la frontière entre peinture et sculpture.

Dans Torsions 100C 99, la lumière se réfléchit et se fractionne sur les bandes de polyvinyle, générant des jeux d'ombre et des effets d'optique fascinants. Ce n'est plus une simple surface plane, mais une structure en mouvement, où chaque torsion modifie l'apparence de l'œuvre selon la perspective du spectateur. Une interaction dynamique est créée entre l’œuvre et le spectateur, où la perception varie en fonction de la position, de la lumière et de la sensibilité de celui qui l’observe.

Walter Leblanc est né à Anvers en 1932. En 1958, il fonde le collectif G58, un groupe de jeunes artistes belges avant-gardistes cherchant à redéfinir les pratiques artistiques traditionnelles. C'est en 1959 que Walter Leblanc introduit la torsion comme élément central de son langage artistique. Membre du groupe international ZERO, il collabore avec des artistes comme Lucio Fontana, Piero Manzoni et Jesús Rafael Soto, partageant avec eux un intérêt commun pour l'exploration de la lumière, du mouvement et de l'espace. L'art sériel de Walter Leblanc se distingue par son approche tridimensionnelle, où la torsion devient le principal moyen d'interaction entre la lumière et la matière. Soutenant la jeune scène artistique belge, la Galerie Françoise Mayer a exposé et suivi pendant de longues années le travail de Walter Leblanc.

Le lien entre l'œuvre de Leblanc et la musique est évident dans Torsions 100C 99. Passionné de jazz, et particulièrement du be-bop de Charlie Parker, Walter Leblanc voyait dans la musique la possibilité d’une expression artistique libre à travers des structures bien définies. De même, ses torsions créent un rythme visuel qui évoque les variations et les nuances d'une composition musicale. Les bandes colorées orange et jaune, disposées de manière méthodique, rappellent la répétition de motifs musicaux, tandis que les variations de lumière et d'ombre forment une sorte de mélodie visuelle.


Comme le dit Walter Leblanc « Mon art s’apparente le plus à la musique, car la musique est abstraite. Elle se perçoit en volume, tons, structure, rythme, composition. Point de littérature en musique. Elle traduit la sensibilité et l’intelligence, et par son essence (…) elle se suffit à elle-même. »