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FAUTRIER-BATAILLE. MADAME EDWARDA. 1942. REL. DE BONET (1959). 1ÈRE ÉD. ILLUSTRÉE. AVEC DESSIN ORIGINAL DE P. BONET.
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20,000 - 30,000 EUR
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描述
- Madame Edwarda. Paris, chez le Solitaire [Georges Blaizot], 1942 [1945].
In-8 (212 x 135 mm). Box bronze, deux plats ornés d'un décor mosaïqué représentant une fente verticale et des yeux en box rose, ocre, tons de verts, blanc, rouge, représentant une fente verticale et trois yeux, titre doré sur le dos lisse, doublure et gardes de daim vert bordés de box brun, tranches dorées sur brochure, couverture et étui, chemise et étui bordé (Paul Bonet, 1969). Magnifique reliure érotico-surréaliste de Bonet, avec la maquette originale du relieur. Première édition illustrée. 30 gravures érotiques de Fautrier, en héliogravure dans le texte. Un des 45 exemplaires sur papier de Montval (n° 41). L'histoire de l'édition de Madame Edwarda est touffue. Rédigé à la hâte à l'automne 1941 et publié d'abord en décembre, le récit fut parmi les premiers à être publiés pendant l'Occupation, sous des renseignements totalement fallacieux, à commencer par l'auteur, Pierre Angélique, inspiré du mystique Angèle de Foligno. La seconde édition fut publiée en 1945, et non 1942 comme indiqué dans l'ouvrage, avec des illustrations de Jean Fautrier, qui signa Jean Perdu. Enfin, une troisième édition fut donnée en 1956 par Pauvert, avec des illustrations de Bellmer. Pour sa collaboration avec Bataille, avant l'Alleluia catechisme de Dianus en 1947, Fautrier livre des vignettes érotiques où des corps s'exhibent dans les tons chauds de l'héliogravure. Véritable maître d'œuvre de l'ouvrage, c'est également l'artiste qui choisit le papier ancien, la couleur des gravures, etc. [On joint :]Bonet, Paul. Dessin original de la composition de la reliure, à l'intention de son doreur. [1968]. Encre de Chine et crayons de couleurs (213 x 138 mm). Mise au carreau à la mine de plomb, avec numéros des fers du doreur. Dans sa veine surréaliste, Bonet imagine une reliure en parfaite adéquation avec le texte et l'auteur : il dessine une "fente suggestive", ainsi qu'il la définit, entourés de "trois grands yeux inquiétants". C'est le seul exemplaire de Madame Edwarda qu'il ait relié, selon ses Carnets. Provenance : Alexandre Loewy (ex-libris ; 30 mars 1960, lot 18). Référence : Bonet, Carnets, n° 1641. -- Bataille, Romans et récits, Pléiade, p. 1115-1132. -- Dutel, Bibliographie des ouvrages érotiques, III, 1890 ("cette très élégante publication").