拍品 293
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BOURGEOIS, LOUISE. ODE À MA MÈRE. 1997. REL MONIQUE MATHIEU. 1/125 EX, 9 POINTES SÈCHES. + SUITE SIGNÉE

估價
20,000 - 30,000 EUR
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描述

  • 露易絲·布爾喬亞
  • Ode à ma mère.Paris, Éditions du Solstice, 1995.
Grand in-4 carré (320 x 298 mm). Vachette noire mosaïquée d'une même peau craquelée grise parcourues d’incisions dans l’épaisseur des peaux, formant un décor concentrique et abstrait au centre duquel est incrusté un débris de coquillage en relief, second plat du même décor abstrait, doublure bord à bord de vachette noire mosaïquée de pièces de vachette craquelée, chemise demi-vachette noire, étui bordé (Monique Mathieu, 1998). Édition originale du texte de Louise Bourgeois, écrit en hommage à sa mère symbolisée par une araignée : "L'araignée c'est ma mère, toutes deux victimes de leur fragilité et de leur petite taille, la coquetterie de la dentelle faisant pendant à la toile" (Louise Bourgeois : sculptures, environnements, dessins, 1938-1995, p. 218). 9 pointes-sèches originales de Louise Bourgeois figurant une araignée, numérotées et monogrammées par l'artiste. Tirage limité à 125 exemplaires, celui-ci un des 90 exemplaires réservés aux sociétaires des Éditions du Solstice, numérotés et signés par l'artiste (n° 25). Exemplaire nominatif, imprimé pour le comte de Ribes. Enrichi d’une des 45 suites des gravures sur papier Dieu Donné (n° 20/45).Chaque gravure est signée par l’artiste et numérotée. [On joint :]Mathieu, Monique. Note manuscrite décrivant la reliure qu’elle a réalisée pour le comte de Ribes : "La forme plutôt arrondie et les incisions donnent l’idée d’une toile d’araignée. L’araignée, sous forme d’un débris de coquillage, est au centre de sa toile".

出版

Louise Bourgeois, The Complete Prints and Books, Moma, n° 4a-12a.

拍品資料及來源

Monique Mathieu, relieuse de prédilection du comte de Ribes (lots 291 à 296).
Après des études d'histoire de l'art, Monique Mathieu apprend la reliure et ouvre, à l'âge de 30 ans en 1957, son propre atelier. Elle reçoit en 1961 le prix Rose Adler du concours de "reliures de bibliophiles à caractère économique" organisé par la société de la Reliure originale. La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet comme la Bibliothèque nationale de France lui ont commandé des reliures ; elle relie aussi pour les plus grands bibliophiles : aux côtés de Renaud Gillet, Lucien Scheler, Daniel Filipacchi ou Aimé Maeght, figure Édouard de Ribes, dont Monique Mathieu était devenue la relieuse de prédilection. En 2002, la B.n.F. consacre son art par une importante rétrospective : 123 reliures réalisées entre 1963 et 2002 sont exposées (
Monique Mathieu, la Liberté du relieur, sous la dir. d'A. Coron, B.n.F., 2002) -- parmi lesquelles deux proviennent de la bibliothèque du comte de Ribes. Inspirée par la nature, Monique Mathieu traduit sa sensibilité par le choix de ses peaux, aux tons souvent terreux et au relief inégal ou rugueux comme une terre volcanique, par l'incrustation d'éléments naturels -- rondelles de bois, éclats d'os, ou débris de coquillages -- ou par un dessin aux formes libres et souples comme le sol abandonné d'une forêt d'automne.

Proche des artistes et des poètes -- son compagnon n'est autre qu'André Frénaud --, la relieuse s'est aussi fait éditrice : elle publie des volumes raffinés sous le label qui porte son nom, "m.m.éd." (voir lots 294 et 295).