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[AFFAIRE DREYFUS] MIRBEAU. LE JARDIN DES SUPPLICES, 1899. ENVOI DE L'AUTEUR À JOSEPH REINACH.

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4,000 - 6,000 EUR
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描述

  • [Affaire Dreyfus] -- Mirbeau, Octave
  • Le Jardin des supplices. Paris, Charpentier, 1899.
  • Ink on paper and leather
In-8 (252 x 156 mm). Chagrin rouge, tête rouge (Reliure de l'époque).
Chagrin en partie passé (sur le dos et le premier plat), sans la couverture et le dos, accident au mors supérieur du premier plat. Le frontispice a déchargé sur la page en vis-à-vis.

Exemplaire de l'un des plus grands défenseurs de Dreyfus et premier historien de l'Affaire.



Édition originale illustrée d'un frontispice en couleurs d'Auguste Rodin.
Exemplaire très grand de marges.



Envoi autographe signé : "À Joseph Reinach, que j'ai si longtemps méconnu sans doute pour le mieux aimer et pour l'admirer davantage. Octave Mirbeau", à l'encre rouge sur le faux-titre.



Un des 150 exemplaires sur vélin de cuve (n° 73).



Joseph Reinach (1856-1921), journaliste et homme politique français, fut l'un des principaux défenseurs de Dreyfus. Proche du frère d'Alfred Dreyfus, Mathieu, il le rejoignit dès 1894 dans son combat pour la vérité. Il intervint notamment auprès du président de la République, Jean Casimir-Perier, pour que le jugement de Dreyfus n'eût pas lieu à huis clos et dénonça dans Le Siècle les faux ajoutés au dossier par le colonel Henry. En 1897, Joseph Reinach réclama aux côtés de Auguste Scheurer-Kestner la révision du procès. Premier historien de l'Affaire, on lui doit un des plus importants témoignages avec son Histoire de l'affaire Dreyfus parue de 1901 à 1911 en sept volumes. Il transforma le salon de Mme Strauss en véritable quartier général du dreyfusisme. Proust, qui fit sa connaissance chez cette dernière en 1896, emprunta certains des traits de Reinach pour son personnage de Brichot dans la Recherche. Son fils Adolphe épousa Marguerite Dreyfus, fille de Mathieu. Il fut malheureusement tué à l'ennemi le 30 août 1914, dans les Ardennes.



Mirbeau dénigra longtemps Reinach, de 1883 à 1897, mais l'Affaire lui fera littéralement changer d'opinion. Le 15 novembre 1898, il fera publiquement son mea culpa dans L'Aurore, voulant "apporter à un homme que j’ai méconnu et que j’ai beaucoup attaqué, un témoignage public de mon affection et de mon admiration". Et il ajoute : "À mesure que je le connaissais et que je l’aimais, chaque jour, davantage, j’aurais bien voulu effacer de mon œuvre – si éphémère, si vite oubliée soit-elle – certaines pages méchantes, avec le remords de les avoir écrites ". L'envoi ci-dessous en est un flagrant témoignage.
À partir de ce moment, les deux hommes deviendront très proches, luttant ensemble aux côtés de Mathieu Dreyfus. En août 1898, Reinach remit à Mirbeau l'argent nécessaire (40 000 francs) pour payer l'amende à laquelle avait été condamné Émile Zola, ainsi que ses frais de procès.

Condition

Chagrin en partie passé (sur le dos et le premier plat sans la couverture et le dos). Le frontispice a déchargé sur la page en vis à vis.
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