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PROUST. LETTRE AUTOGRAPHE À REYNALDO HAHN [FÉVRIER 1911?] À PROPOS DE L'AFFAIRE NIJINSKI, 1 P. 1/2. INÉDITE
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- Proust, Marcel
- Lettre autographe à Reynaldo Hahn. [Seconde moitié de février 1911 ?]
- ink on paper
Une page et demie in-12 (111 x 172 mm), à l’encre noire sur papier vergé. Adressée à "Mon pauvre gentil", elle est inachevée et non signée.
Lettre inédite à propos de l'"l’affaire Nijinski".
"Je viens de lire l’Affaire Nijinski et de vous faire téléphoner. Pauvre Buncht ! Sans me rendre compte de la répercussion que cela peut avoir sur votre petit Dieu azur je devine pourtant tout ce que cela représente de mécomptes, d’agitation, d’incertitude et j’en suis bien malheureux". Il compare alors Reynaldo à Wagner : "Je pense aux affres de la première partie de la vie de Wagner […] ce n’est rien à côté de vous".
Cette lettre a probablement été écrite à la suite de l’article du Figaro du 14 février 1911 à propos d' "Un incident au Ballet de Saint-Pétersbourg" : Nijinski s’est fait licencier du théâtre Mariinski pour avoir porté une tenue jugée indécente (dans le style de Carpaccio), œuvre d’Alexandre Benois pour Giselle. Reynaldo était alors à Saint-Pétersbourg pour la préparation du Dieu bleu, ballet de Cocteau et de Madrazo dont il avait composé la musique et dont la première aura lieu le 13 mai 1912 à Paris, au théâtre du Châtelet.
Proust avait rencontré Nijinski en 1910 à Paris, et fut fasciné par le chorégraphe. Le romancier le fera apparaître dans le Côté de Guermantes (II, p. 1155) et s’inspirera de la relation Diaghilev-Nijinski pour le couple Charlus-Morel dans la Recherche.
Références : Kolb, X, n° 119, note 3. -- Fr. Goujon, "Les larmes de Nijinski. Un récit crypté dans A la recherche du temps perdu", in B.I.P., n° 47, 2017, p. 89 et sq.
Lettre inédite à propos de l'"l’affaire Nijinski".
"Je viens de lire l’Affaire Nijinski et de vous faire téléphoner. Pauvre Buncht ! Sans me rendre compte de la répercussion que cela peut avoir sur votre petit Dieu azur je devine pourtant tout ce que cela représente de mécomptes, d’agitation, d’incertitude et j’en suis bien malheureux". Il compare alors Reynaldo à Wagner : "Je pense aux affres de la première partie de la vie de Wagner […] ce n’est rien à côté de vous".
Cette lettre a probablement été écrite à la suite de l’article du Figaro du 14 février 1911 à propos d' "Un incident au Ballet de Saint-Pétersbourg" : Nijinski s’est fait licencier du théâtre Mariinski pour avoir porté une tenue jugée indécente (dans le style de Carpaccio), œuvre d’Alexandre Benois pour Giselle. Reynaldo était alors à Saint-Pétersbourg pour la préparation du Dieu bleu, ballet de Cocteau et de Madrazo dont il avait composé la musique et dont la première aura lieu le 13 mai 1912 à Paris, au théâtre du Châtelet.
Proust avait rencontré Nijinski en 1910 à Paris, et fut fasciné par le chorégraphe. Le romancier le fera apparaître dans le Côté de Guermantes (II, p. 1155) et s’inspirera de la relation Diaghilev-Nijinski pour le couple Charlus-Morel dans la Recherche.
Références : Kolb, X, n° 119, note 3. -- Fr. Goujon, "Les larmes de Nijinski. Un récit crypté dans A la recherche du temps perdu", in B.I.P., n° 47, 2017, p. 89 et sq.