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PROUST. PORTRAIT DE REYNALDO HAHN. [1905-1907]. DESSIN ORIGINAL. BEAU PORTRAIT AVEC SES ATTRIBUTS.
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描述
- Proust, Marcel
- Reynaldo Hahn en gloire. [Dès 1905, ou après le 11 avril 1907.] Dessin original.
- ink on paper
1 p. in-12 (176 x 115 mm). Filigrane “Au Pr[intemps] Pa[ris] Nouveau pa[pier français]". Encre noire.
Beau portrait de Reynaldo, avec ses attributs (barbiche et chapeau).
Dessin envoyé à Reynaldo Hahn.
On reconnaît Reynaldo Hahn à sa barbe et surtout aux titres de ses principales œuvres écrites en lettres capitales sur son costume : Île du rêve, La Carmélite, Chœurs d’Esther, Béatrice, Chansons grises, Portraits de peintres.
Beau portrait de Reynaldo, reconnaissable à sa barbe et aux titres de ses principales œuvres écrites en lettres capitales sur son costume. Ailé et semblant tenir un glaive tendu vers le bas, Reynaldo est représenté "en gloire", peut-être comme l’archange saint Michel terrassant un dragon sous son glaive. Cette représentation est de la veine de celles que nous connaissons, typiques de ces lettres humoristiques que Proust illustre pour Reynaldo en s’inspirant notamment de L’Art religieux du XIIIe siècle en France d’Émile Mâle, ouvrage fondamental dans sa formation artistique avec ceux de Ruskin qu’il lit et traduit alors. Par transparence, Proust, décalque, en les transformant, les dessins de l’ouvrage d’Émile Mâle, principalement les vitraux dont le trait, plus simplifié, est plus aisé à copier que la photographie d’un bas-relief, et transpose personnages saints et allégoriques dans une geste reynaldo-proustienne.
La mention du Bal de Béatrice d’Este dans la "musicographie" inscrite sur le corps même du compositeur permet une datation du dessin, car de toutes les œuvres citées il s’agit de la plus récente. Le Bal de Béatrice d'Este fut donné chez Mme Lemaire le 12 avril 1905, mais Proust n’assista pas à cette représentation (Kolb, V, p. 150-151) et n’entendit l’œuvre que le 11 avril 1907 chez la princesse Edmond de Polignac (Kolb, VII, p. 138-139) : il est probable que c’est après cette représentation qu’il exprime son admiration pour le compositeur sous la forme de cet amusant dessin.
Parmi les œuvres du musicien, Proust cite aussi les Portraits de peintres, chansons que Reynaldo avait composés sur des poèmes de Proust. Ils avaient été récités le 28 mai 1895 chez Madeleine Lemaire, avant d’être publiés au Menestrel en 1896, et d’être intégrés dans Les Plaisirs et les Jours la même année.
Ce dessin fait probablement partie des croquis dont Proust aimait illustrer ses lettres à Reynaldo Hahn.
Suzy Mante-Proust possédait deux autres dessins de son oncle (cf. Collection Patricia Mante-Proust, n° 181 et 183).
Exposition : L’Écriture et les Arts, n° 225 (où il est daté, sans raison, "après 1908").
Références : Album Pléiade, reproduit p. 131. -- Sollers-Nave, reproduit p. 39. -- Speck, p. 44-57.
Provenance : Reynaldo Hahn. Autographes littéraires et historiques, Lettres de Marcel Proust [Marie Nordlinger (Drouot, 15 et 17 décembre 1958, lot 158). Après Reynaldo Hahn, sa cousine Marie Nordlinger, qui avait aidé Marcel Proust dans sa traduction de Ruskin, en hérita.
Beau portrait de Reynaldo, avec ses attributs (barbiche et chapeau).
Dessin envoyé à Reynaldo Hahn.
On reconnaît Reynaldo Hahn à sa barbe et surtout aux titres de ses principales œuvres écrites en lettres capitales sur son costume : Île du rêve, La Carmélite, Chœurs d’Esther, Béatrice, Chansons grises, Portraits de peintres.
Beau portrait de Reynaldo, reconnaissable à sa barbe et aux titres de ses principales œuvres écrites en lettres capitales sur son costume. Ailé et semblant tenir un glaive tendu vers le bas, Reynaldo est représenté "en gloire", peut-être comme l’archange saint Michel terrassant un dragon sous son glaive. Cette représentation est de la veine de celles que nous connaissons, typiques de ces lettres humoristiques que Proust illustre pour Reynaldo en s’inspirant notamment de L’Art religieux du XIIIe siècle en France d’Émile Mâle, ouvrage fondamental dans sa formation artistique avec ceux de Ruskin qu’il lit et traduit alors. Par transparence, Proust, décalque, en les transformant, les dessins de l’ouvrage d’Émile Mâle, principalement les vitraux dont le trait, plus simplifié, est plus aisé à copier que la photographie d’un bas-relief, et transpose personnages saints et allégoriques dans une geste reynaldo-proustienne.
La mention du Bal de Béatrice d’Este dans la "musicographie" inscrite sur le corps même du compositeur permet une datation du dessin, car de toutes les œuvres citées il s’agit de la plus récente. Le Bal de Béatrice d'Este fut donné chez Mme Lemaire le 12 avril 1905, mais Proust n’assista pas à cette représentation (Kolb, V, p. 150-151) et n’entendit l’œuvre que le 11 avril 1907 chez la princesse Edmond de Polignac (Kolb, VII, p. 138-139) : il est probable que c’est après cette représentation qu’il exprime son admiration pour le compositeur sous la forme de cet amusant dessin.
Parmi les œuvres du musicien, Proust cite aussi les Portraits de peintres, chansons que Reynaldo avait composés sur des poèmes de Proust. Ils avaient été récités le 28 mai 1895 chez Madeleine Lemaire, avant d’être publiés au Menestrel en 1896, et d’être intégrés dans Les Plaisirs et les Jours la même année.
Ce dessin fait probablement partie des croquis dont Proust aimait illustrer ses lettres à Reynaldo Hahn.
Suzy Mante-Proust possédait deux autres dessins de son oncle (cf. Collection Patricia Mante-Proust, n° 181 et 183).
Exposition : L’Écriture et les Arts, n° 225 (où il est daté, sans raison, "après 1908").
Références : Album Pléiade, reproduit p. 131. -- Sollers-Nave, reproduit p. 39. -- Speck, p. 44-57.
Provenance : Reynaldo Hahn. Autographes littéraires et historiques, Lettres de Marcel Proust [Marie Nordlinger (Drouot, 15 et 17 décembre 1958, lot 158). Après Reynaldo Hahn, sa cousine Marie Nordlinger, qui avait aidé Marcel Proust dans sa traduction de Ruskin, en hérita.