拍品 47
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MASQUE, BAULÉ, CÔTE D'IVOIRE |

估價
40,000 - 60,000 EUR
招標截止

描述

  • haut. 31 cm ; 12 1/4 in

來源

Gaston Dieu, Abidjan
Collection Bernd Muhlack, Kiel, acquis ca. 1960

Condition

Excellent condition overall. There is a small loss at the rear and a few chips on the eyes, as visible on the catalogue illustration. Both extremities of the headdress are broken but very well patinated. Beautiful blue and red pigments remain on the eyebrows and the mouth and kaolin remains on both eyes. Very well-preserved brown patina.
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拍品資料及來源

Les danses de divertissement Gbagba (ou mblo) dans lesquelles interviennent les masques portraits Ndoma, sont l’une des traditions ancestrales Baulé. Susan Vogel (L’art Baulé du visible et de l’invisible, 1997, p. 35-36), s'appuyant sur les traditions orales, lui donne une origine proto-Baulé et attribue leur provenance aux Mamla, groupe autochtone situé dans le pays Warebo, au nord-ouest du Baulé, où la reine Ashanti Akoua Boni, établit, de 1760 à 1790, les bases du royaume Baulé. Relevant du culte de l'adjusu, « le masque-portrait ndoma est l'une des créations les plus étonnantes des Baulé. Ce type de masque, délibérément conçu pour évoquer une personne, est en Afrique exceptionnel » (Boyer, Baulé, 2008, p. 69). Par la justesse de ses traits, de l'expression et de l'ornementation, celui-ci constitue un remarquable témoignage d'un corpus considéré comme l'une des formes les plus anciennes de l'art Baulé. Le masque-portrait célèbre une image idéale, « qui répond moins à une volonté d'individualisation qu'à un effort de transfiguration » (idem). Considéré par les artistes eux-mêmes comme « le sommet de la sculpture Baulé » (Vogel, idem, p. 141-142), il en incarne le style fondamental.  Stylistiquement, l'austérité de la composition - scarifications limitées aux marques identitaires, absence d'ajouts métalliques - le distingue des masques exécutés dans la partie méridionale du pays Baulé, d'influence Guro. A l'équilibre absolu du volume répond l'expression intériorisée de la bouche et des yeux mi-clos, tandis que la force des traits finement modelés est accentuée par le rayonnement de la coiffure en diadème et des scarifications. Son esthétique célèbre une image idéale, « qui obéit aux canons de la beauté humaine chez les Baulé, sur le plan esthétique et moral » (Boyer, idem, p. 70). Sublimée par la patine sombre, la majesté du visage naît de l'intériorité de l'expression et de l'équilibre parfait des lignes, accentué par le pourtour dentelé s'achevant dans la longue triple barbe tressée.