Manolo Millares

Galería Juana Mordó, Madrid

Harry N. Abrams, New York (acquired from the above)

Thence by descent to the present owner

The use of burlap as both surface and medium in Personaje is central to Manolo Millares’ aesthetic and conceptual impact. The coarse, frayed texture conveying a profound sense of decay and imperfection. The addition of twine further emphasizes the handcrafted, almost primitive quality of the piece, enhancing its visceral and tactile presence. Dominated by earthy tones of brown, black, and white, the somber, organic palette heightens the work's raw and evocative nature. The abstract, fragmented, and deconstructed canvas reflects the disintegration of the Personaje itself, a motif that resonates with the anxieties of the late 1960s. Created in the shadow of post-war trauma, the piece captures the profound dehumanization and violence of the era, with the fragmented figure serving as a strong symbol.

"Millares has made these sackcloths his own, of which he knows nothing. At the same time, Millares' paintings take on a new fire: crime scenes or theater scenes, they reveal the mystery of their sackcloths, with everything the luxury of their poverty and with all the force of their power of suggestion... Only these canvases allow him to bring this category of his creation to such a high degree: reliefs." Jose-Augusto França, op. cit., pp. 190-197.

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L’utilisation de la toile de jute comme surface et comme support dans Personaje est au cœur de l’impact esthétique et conceptuel de Manolo Millares. La texture grossière et effilochée transmet un profond sentiment de décadence et d’imperfection. L’ajout de ficelle souligne encore la qualité artisanale, presque primitive de la pièce, renforçant sa présence viscérale et tactile. Dominée par des tons terreux de brun, de noir et de blanc, la palette sombre et organique renforce la nature brute et évocatrice de l'œuvre. La toile abstraite, fragmentée et déconstruite reflète la désintégration du Personaje lui-même, un motif qui résonne avec les angoisses de la fin des années 1960. Créée au lendemain du traumatisme de l’après-guerre, la pièce capture la profonde déshumanisation et la violence de l’époque, la figure fragmentée servant de symbole fort.

"Millares a fait siennes ces toiles à sac dont il ignore tout. En même temps, les tableaux de Millares se chargent d'un feu nouveau: scènes de crime ou scène de théâtre, ils révèlent le mystère de leurs toiles à sac, avec tout le luxe de leur pauvreté et avec toute la force de leur pouvoir de suggestion... Seules ces toiles lui permettent de porter à un aussi haut degré cette catégorie de sa création: les reliefs." Jose-Augusto França, op. cit., pp. 190-197.