Modern & Contemporary Art

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Collection Passion... Passions: Property from an Important Private European | Collection Passion... Passions : Provenant d'une Importante Collection Européenne

Jean Dubuffet

Paysage au chien

Lot closes

December 5, 01:06 PM GMT

Estimate

200,000 - 300,000 EUR

Starting Bid

180,000 EUR

Lot Details

Description

Collection Passion... Passions: Property from an Important Private European Collection

Jean Dubuffet

1901 - 1985

Paysage au chien


signed and dated 59 (upper left)

oil and collage of botanical elements on panel

49,5 x 59,5 cm; 19 ½ x 23 ⅜ in.

Executed in November 1959.

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Collection Passion... Passions : Provenant d'une Importante Collection Européenne

Jean Dubuffet

1901 - 1985

Paysage au chien


signé et daté 59 (en haut à gauche)

huile et collage d'éléments botaniques sur panneau

49,5 x 59,5 cm; 19 ½ x 23 ⅜ in.

Exécuté en Novembre 1959.

Collection Prince Guy de Broglie, Paris

Galerie Baudoin Lebon, Paris

Acquired from the above by the present owner

Max Loreau, Catalogue des travaux de Jean Dubuffet, Fascicule XVII : Matériologies, Paris 1970, no.36, p.37, illustrated

London, Arthur Tooth & Sons, Jean Dubuffet. Eléments botaniques, 31 May – 19 June 1960, no. 23, illustrated

Chicago, Foire de Chicago, May 1988

Part of his Eléments botaniques series, Paysage au Chien reflects Dubuffet's fascination with textures and the natural world. The palette, dominated by earthy browns, grays, and whites, creates a primal atmosphere that aligns with Dubuffet’s deep connection to the ruggedness of nature. In January 1955, Dubuffet moved to Vence, a small town nestled in the stony hills west of Nice, where his rural surroundings served as inspiration for this and many of his works. He captured the organic essence of the soil, rocks, and other elements, such as the details of leaves, building a textured landscape that feels raw and untamed. In a 1959 statement, Dubuffet pronounced, "Perhaps I’m not alone in loving the ground... Where do our eyes roam during the immense stretches of time when we do not control them?" His fascination with often-overlooked landscapes shows his desire to elevate scenes that many might take for granted. This interest in understanding and honoring the parts of nature we often look at passively manifests here in the layered surfaces that invite viewers to roam the canvas pondering the connection between land and being.


Paysage au Chien also conveys Dubuffet’s commitment to art brut, a style that rebels against refined aesthetics and draws inspiration from the unfiltered expressions of children, prisoners, and the mentally ill. From his writings, we know that Dubuffet rejected traditional Western notions of beauty. In 1952, he wrote, “The beauty for which I aim needs little to appear unbelievably little. Any place the most destitute is good enough for it. I would like people to look at my work as an enterprise for the rehabilitation of scorned values.” Thus, it is no surprise that he was drawn to these overlooked, neglected, and untamed patches of land, choosing them as the subjects for his works. Dubuffet admired this raw creativity, which he considered untouched by cultural conventions and academic expectations. Aligned with this ethos, the painting’s composition lacks traditional structure, eschewing defined lines for a rough, unpolished look. The titular dog appears almost hidden within the landscape, blurring the boundary between figure and background in a way that echoes Dubuffet’s belief in the interconnectedness of humans, animals, and their environments.


He hoped that these works would "furnish nourishment" for anyone who, like him, was "enamored of empty and deserted spaces." This indistinct form suggests that humans and animals gradually blend with their surroundings, embodying Dubuffet's vision of art as a space where figures and landscapes merge.


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Faisant partie de la série Eléments botaniques, Paysage au Chien reflète la fascination de Dubuffet pour les textures et le monde naturel. La palette, dominée par les bruns, les gris et les blancs de la terre, crée une atmosphère primitive qui correspond au lien profond de Dubuffet avec la rudesse de la nature. En janvier 1955, Dubuffet s'installe à Vence, une petite ville nichée dans les collines pierreuses à l'ouest de Nice, où son environnement rural lui sert d'inspiration pour cette œuvre et de nombreuses autres. Il a capturé l'essence organique du sol, des rochers et d'autres éléments, tels que les détails des feuilles, construisant un paysage texturé qui semble brut et sauvage. En 1959, Dubuffet déclarait : « Je ne suis peut-être pas le seul à aimer le sol.... Où vont nos yeux pendant les immenses périodes de temps où nous ne les contrôlons pas ? ». Sa fascination pour les paysages souvent négligés témoigne de son désir d'élever des scènes que beaucoup considèrent comme triviales. Cette volonté de comprendre et d'honorer les parties de la nature que nous regardons souvent passivement se manifeste ici dans les surfaces stratifiées qui invitent les spectateurs à parcourir la toile en réfléchissant au lien entre la terre et l'être.


Paysage au Chien traduit également l'engagement de Dubuffet en faveur de l'art brut, un style qui se rebelle contre l'esthétique raffinée et s'inspire de langages enfantins, de prisonniers ou de personnes instables psychologiquement. D'après ses écrits, nous savons que Dubuffet rejetait les notions occidentales traditionnelles de beauté. En 1952, il écrit : « La beauté que je recherche a besoin de peu pour paraître incroyablement peu. N'importe quel endroit le plus démuni lui suffit. Je voudrais que l'on considère mon travail comme une entreprise de réhabilitation de valeurs bafouées ». Il n'est donc pas surprenant qu'il ait été attiré par ces parcelles de terre oubliées, négligées et sauvages, et qu'il les ait choisies comme sujets de ses œuvres. Dubuffet admirait cette créativité brute, qu'il considérait comme épargnée par les conventions culturelles et les attentes académiques. En accord avec cette philosophie, la composition du tableau manque de structure traditionnelle, évitant les lignes définies au profit d'un aspect brut et non poli. Le chien apparaît presque caché dans le paysage, brouillant la frontière entre la figure et l'arrière-plan d'une manière qui fait écho à la croyance de Dubuffet dans l'interconnexion des êtres humains, des animaux et de leur environnement.


Il espérait que ces œuvres « nourriraient » tous ceux qui, comme lui, étaient « épris d'espaces vides et déserts ». Cette forme indistincte suggère que l'homme et l'animal se fondent progressivement dans leur environnement, incarnant la vision de l'art de Dubuffet comme un espace où les figures et les paysages se confondent.