Master Sculpture

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View full screen - View 1 of Lot 38. Workshop of Antoine Coysevox | Atelier d’Antoine Coysevox.

Workshop of Antoine Coysevox | Atelier d’Antoine Coysevox

Bust of Louis XV, aged nine | Louis XV enfant, âgé de neuf ans

Estimate

15,000 - 26,000 EUR

Lot Details

Description

Workshop of Antoine Coysevox (Lyon 1640 - 1720 Paris)

Bust of Louis XV, aged nine


terracotta

signed and dated: Coysevox / 1719

62cm., 24⅜ in.


A thermoluminescence test conducted by the Alliance Science Art laboratory is available upon request (June 30, 1998)


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Atelier d’Antoine Coysevox (Lyon 1640 - 1720 Paris)

Louis XV enfant, âgé de neuf ans


buste en terre cuite

signé et daté Coysevox / 1719

Haut. 62 cm, 24⅜ in. ; larg. 44 cm, 17 ⅜ in.


Un test de thermoluminescence réalisé par le laboratoire Alliance Science Art est disponible sur demande (en date du 30 juin 1998)

Mes Libert et Castor, Paris, Hôtel Drouot, 1 July 1987, lot 67;

Private collection, France;

Thence by decent to the present owner.

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Vente Mes Libert et Castor, Paris, Hôtel Drouot, 1er juillet 1987, lot 67 ;

Collection particulière française ;

Par descendance jusqu'au propriétaire actuel.

A. Maral, V. Carpentier-Vanhaverbeke, Antoine Coysevox, Sculpteur du Grand Siècle, Paris, 2020, p. 357-358 ;

F. Souchal, French sculptors of the 17th and 18th century, The Reign of Louis XIV, Vol IV, Londres, 1993, p. 61-62 ;

G. Bresc-Bautier, « Antoine Coysevox. Louis XV à l’âge de neuf ans », in Sculptures du XVIIe au XXe siècle, Musée des Beaux-Arts de Lyon, Paris, 2017.

In the years following his accession to the throne, the young Louis XV was portrayed by Antoine Coysevox on several occasions between 1716 and 1719, allowing the artist to depict the young King at different stages of his childhood. A portrait prodigy, the sculptor succeeded in conveying the very nature of the King, who in the words of Saint-Simon was ‘serious, majestic, and at the same time as pretty as could be’.


A true virtuoso of portraiture, Coysevox was fascinated by the effigy of the sovereign during his childhood, at an age when physiognomy was constantly changing, gradually transforming the child into a young adolescent. A series of four half-life-size marble portraits depict the young sovereign at the age of between five and seven1. The marble, now in the Frick collection, showing Louis XV at the age of five is considered by G. Dalvit to be the first version (op. cit.). The second portrait, showing the sovereign at the age of six or seven, was identified as the one that passed through the hands of the antique dealer Eugène Kraemer, then into the collections of Madame de Cormis (1910). It then belonged to the former collection of Georges Wildenstein (1920), and in 1930 was listed in the collection of Baron Maurice de Rothschild (cf. A. Maral, op. cit). After 1718, Coysevox used this model to create the most widely used portrait of Louis XV, aged nine, now in the Château de Versailles, which is slightly larger and unsigned (height 66.5 cm).


In his work on sculpture during the reign of Louis XIV (op. cit.), François Souchal refers to three versions in terracotta of this portrait of the nine-year-old sovereign, corresponding to the stages in the creation of the final marble bust: a first bust in the Musée des Beaux-Arts in Lyon of fairly reduced dimensions, which would correspond to the first idea (inv. no. 2006-26; height 56.5 cm), a second bust in the Louvre (inv. no. RF3643; height 55 cm), and finally our own, of slightly larger dimensions (height 62 cm), acquired by the current owners on the Paris market (sale Mes Libert et Castor, 1st July 1987, lot 67).


Unlike the Versailles marble, the work is spontaneous and sketchy, notably in the hair and in the sovereign's cravat, which is simply pierced with holes evoking the appearance of lace, as well as the discreet presence on the pourpoint of the cross of the Order of the Holy Spirit.



1 Known thanks to the unpublished Mémoires de l'Académie Royale in 1719, they are also mentioned in the artist's eulogy delivered in 1721 by Jean-Baptiste Fermel'huis, who refers to their owners: [...] he finally made, after King Louis XV, four busts at four different ages, the first of which is the king's, and placed in the council chamber at the Louvre, the second was presented to M. le Duc d'Orléans, régent du Royaume, the third is for Mme de Ventadour, the king's governess, and the fourth, which is just seven years old, was made for M. Dupuy, avocat général du Grand Conseil, with a marble pedestal supported by four bronze lions which carry the bust on their rumps. Only three marbles appear to have survived, but none can be traced back to its original owner with any certainty.


RELATED LITERATURE:

G. Bresc-Bautier, Nouvelles acquisitions du département des Sculptures (1980-1983), Musée du Louvre, Paris, 1984, p. 56-58, cat. 17 ;

G. Keller-Dorian, Antoine Coysevox 1640-1720, catalogue raisonné de son œuvre, Paris, 1920, vol. II, cat. 97, p. 79 ;

G. Dalvit, in Y. Carlier, H. Delalex, Louis XV 1710-1774. Passions d'un Roi, exh. cat. Château de Versailles, Paris, 2022, pp. 50-51, no. 15 ;

J.-B. Fermel'huis, Eloge funèbre de Monsieur Coysevox, sculpteur du Roy, prononcé à l'Académie, Paris (Jacques Collombat), 1721 ;

Ph. de Chennevières (ed.) et autres, Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l'Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Dumoulin, 1854, 2 vols.


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Dans les années qui suivirent son accession au trône, le jeune Louis XV fut portraituré par Antoine Coysevox à plusieurs reprises entre 1716 et 1719, permettant à l’artiste de représenter le jeune Roi à différents stades de son enfance. Prodige du portrait, le sculpteur réussit à traduire la nature même du Roi, qui selon les mots de Saint-Simon fut ‘Sérieux, majestueux, et en même temps le plus joli qu’il fût possible’.


Véritable virtuose du portrait, Coysevox est fasciné par l’effigie du souverain durant son enfance, à un âge où la physionomie évolue continuellement, transformant peu à peu l’enfant en un jeune adolescent. Une série de quatre portrait demi-nature en marbre représente le jeune souverain à l’âge entre cinq et sept ans1. Le marbre aujourd’hui à la Frick collection présentant Louis XV âgé de cinq ans est considéré par G. Dalvit comme la première version (op. cit.). Le deuxième portrait montrant le souverain à l’âge de six ou sept ans, fut identifié comme celui passé par les mains de l’antiquaire Eugène Kraemer, puis dans les collections de Madame de Cormis (1910). Appartenant ensuite à l’ancienne collection de Georges Wildenstein (1920), il est répertorié en 1930 dans la collection du baron Maurice de Rothschild (cf. A. Maral, op. cit). Après 1718, Coysevox reprend ce modèle afin de réaliser le portrait le plus répandu de Louis XV, âgé de neuf ans, aujourd’hui au château de Versailles, légèrement plus grand et non signé (Haut. 66,5 cm).


Dans son ouvrage sur la sculpture durant le règne de Louis XIV (op. cit.), François Souchal référence trois versions en terre cuite de ce portrait du souverain âgé de neuf ans, correspondant aux étapes de création du buste final en marbre : un premier buste au musée des Beaux-Arts de Lyon de dimensions assez réduites, qui correspondrait à la première idée (n° inv. 2006-26 ; Haut. 56,5 cm), un second buste au musée du Louvre (n° ivnv. RF3643 ; Haut. 55 cm), et enfin le nôtre, aux dimensions légèrement plus importantes (Haut. 62 cm) et acquise par les propriétaires actuels sur le marché parisien (vente Mes Libert et Castor, 1er juillet 1987, lot 67).


Contrairement au marbre de Versailles, on remarque un travail spontané et esquissé de la terre, notamment dans la chevelure ainsi que dans la cravate du souverain simplement percée de trous évoquant l’apparence de la dentelle, ainsi que la présence discrète sur le pourpoint de la croix de l’ordre du Saint-Esprit.

 


1 Connus grâce aux Mémoires inédits de l’Académie Royale en 1719, ils sont également mentionnés dans l’Eloge funèbre de l’artiste prononcé en 1721 par Jean-Baptiste Fermel’huis, évoquant leurs propriétaires : […] il a enfin fait d’après le Roi Louis XV, quatre bustes à quatre âges différents, dont le premier est au roi, et placé dans la chambre du conseil au Louvre, le second a été présenté à M. le Duc d’Orléans, régent du Royaume, le troisième est à Mme de Ventadour, gouvernante du roi, et le quatrième, qui est à l’âge juste de sept ans, a été fait pour M. Dupuy, avocat général du Grand Conseil, avec un piédestal de marbre appuyé de quatre lions de bronze qui de leur croupe portent le buste.’ Seuls trois marbres semblent avoir survécu, mais aucun n’a pu être rattaché avec certitude à son propriétaire initial.


RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

G. Bresc-Bautier, Nouvelles acquisitions du département des Sculptures (1980-1983), Musée du Louvre, Paris, 1984, p. 56-58, cat. 17 ;

G. Keller-Dorian, Antoine Coysevox 1640-1720, catalogue raisonné de son œuvre, Paris, 1920, vol. II, cat. 97, p. 79 ;

G. Dalvit, dans Y. Carlier, H. Delalex, Louis XV 1710-1774. Passions d’un Roi, cat. exp. Château de Versailles, Paris 2022, pp. 50-51, n° 15 ;

J.-B. Fermel’huis, Eloge funèbre de Monsieur Coysevox, sculpteur du Roy, prononcé à l’Académie, Paris (Jacques Collombat), 1721 ;

Ph. de Chennevières (éd.) et autres, Mémoires inédits sur la vie et les ouvrages des membres de l’Académie royale de peinture et de sculpture, Paris, Dumoulin, 1854, 2 vol.