Ronsard, Pierre de

Ronsard, Pierre de

Les Amours de P. de Ronsard Vandomois, nouvellement augmentées par lui, & commentées par Marc Antoine de Muret. Plus quelques Odes de l’auteur, non encor imprimées.

Paris, chez la Veuve Maurice de la Porte, 1553 [1554-1555].

[Relié à la suite :] Continuation des Amours de P. de Ronsard Vandomois.

Paris, Jean Dallier, 1557.

2 parties en un volume petit in-8 (152 x 94 mm). Vélin ivoire, dos à nerfs, tranches mouchetées (Reliure probablement pastiche réalisée avec du vélin ancien).

Les Amours : *⁸, b-r⁸, s⁴. Soit 8 f. n. ch., 132 f. mal paginés 2 à 282 (la pagination saute sans lacune de 128 à 139 et de 169 à 180), 1 f. non chiffré (Faultes appercues en l’impression… et achevé d’imprimé du 24 mai 1553).

Continuation des Amours : a-l⁸. Soit 176 p. ch.

Mignonne allons voir si la rose…

Réunion des Amours et de leur Continuation, respectivement dédiés à l’inaccessible Cassandre et Marie, "jeune pucelette" angevine.

Troisième édition des Amours datée de 1553 mais publiée vers 1554-1555.

Exemplaire réglé.

Portraits de Ronsard, de Cassandre et de Marc-Antoine Muret, gravés sur bois à pleine page. Les deux premiers sont attribués Nicolas Denizot.

Marque du libraire sur le titre, bandeaux (dont un à têtes de chien) et initiales gravés sur bois.

Filigrane : soleil à douze pointes.

Publiés pour la première fois en septembre 1552, les Amours font l’objet d’une deuxième édition en partie originale en mai 1553. Celle-ci est augmentée de quarante-quatre pièces nouvelles : trente-neuf sonnets, une chanson et quatre odes. S’y ajoutent la préface et les commentaires de Muret qui sont également publiés ici pour la première fois.

Rapidement épuisée, elle donne lieu à cette troisième édition, dont le titre est à la date de 1553 et l’achevé d’imprimer identique à la précédente, mais est cependant bien recomposée : "À la regarder de près, le matériel typographique et le travail de composition ne sont pas identiques. La différence la plus frappante est le portrait de Cassandre : le même bois est utilisé, mais il y a désormais une fente dans l’effigie de la bien aimée" (Daniele Maira).

Toujours selon Daniele Maira, qui réfute la datation proposée par Châtelain ou Pereire en s’appuyant sur la comparaison du matériel typographique utilisé dans d’autres publications de cet imprimeur, cette troisième édition est vraisemblablement publiée après novembre 1554 et très certainement en 1555. (Daniele Maira, "Les Ambitions littéraires de la copie : la réédition des Amours de 1553 de Ronsard").

Seconde édition d’une insigne rareté de la Continuation des Amours (un des cinq ou six exemplaires connus).

"Édition que l’on peut qualifier de collective, puisque Ronsard y réunit les deux recueils qui constituent les Amours de Marie" (J. P. Barbier-Mueller).

"Le roman d’amour du poète et de Marie l’Angevine est charmant. Pour elle, Ronsard renonce aux allusions mythologiques dont il éblouissait Cassandre. Il n’est plus l’orgueilleux personnage dont l’humeur Pindarique enfloit empoulement la bouche. Il s’aperçoit enfin que les amours ne se souspirent pas d’un vers hautement grave, et découvre les charmes d’un style populaire et plaisant” (J.-P. Barbier-Mueller).

Nous tenons à exprimer notre gratitude à M. Daniele Maira pour la relecture de cette notice et son aide précieuse.