Debussy, Claude ─ Ernest Chausson

Debussy, Claude ─ Chausson, Ernest

Deux partitions imprimées, l'une sur Japon, l'autre avec envoi.

DEBUSSY, Claude. Pelléas et Mélisande. Drame lyrique en 5 actes et 12 tableaux de Maurice Maeterlinck. Partition pour chant et piano. Paris, A. Durand & Fils [Copyright E. Fromont, 1902]. 

In-folio (320 x 250 mm). Cartonnage souple, toile verte, dos titré et fleuronné, titre et monogramme dorés sur le premier plat, étiquette de toile verte avec le nom du compositeur contrecollée au bas du premier plat (Reliure de l’éditeur).

Le chef-d’œuvre lyrique de Debussy.

Édition originale.

Exemplaire du tirage de luxe sur Japon, qui ne comporterait qu’une cinquantaine d’exemplaires.

Feuillets liminaires imprimés en sépia, musique lithographiée (planche n° E. 1416. F.), sans les interludes, que Durand éditera, réduits par Gustave Samazeuilh, en 1905.

La page de titre, montée sur onglet, porte la mention du copyright et l’indication de la représentation au Théâtre national de l’Opéra-Comique dirigé par Albert Carré.

Édition dédiée à la mémoire de Georges Hartmann ─ mort en 1900 et associé d’Eugène Fromont, premier éditeur de Debussy ─ et en témoignage de profonde affection à André Messager ─ qui dirigea l’orchestre lors de création de l’œuvre, le 30 avril 1902.

Après la disparition d’Hartmann, la maison Durand avait racheté les planches du compositeur et était devenu l’éditeur attitré de Debussy. 

CHAUSSON, Ernest. Jeanne d’Arc. Scène lyrique avec Soli et Chœurs pour Voix de Femmes… Paris, Imp. Raimon Parent [1881].

In-4 (280 x 180 mm). Bradel demi-maroquin bordeaux, dos titré à l’horizontal, couverture (P. Goy & C. Vilaine).

Édition originale.

Musique gravée par L. Parent (C.P. 4016).

Œuvre dédiée à Mme Ozanam, épouse de l’historien et essayiste catholique Frédéric Ozanam (décédé en 1853 et auquel elle survécut plus de quarante ans).

Envoi autographe signé, à l’encre violette sur le titre : 

"à Monsieur Victor de Laprade

 de l’Académie Française

 Hommage respectueux

 Ernest Chausson".

Le catholique et loyaliste Victor de Laprade avait été le condisciple de Frédéric Ozanam au Collège royal de Lyon, et tous deux avaient reçu l’enseignement du célèbre abbé Noirot, surnommé le Socrate chrétien. Reçu à l’Académie française en 1858, Laprade rendit hommage à Ozanam, son cadet d’un an, dans son discours de réception l'année suivante. Ernest Chausson, par cet envoi et par la dédicace, honore ainsi ses deux aînés.

Mort prématurément à l’âge de 44 ans, après une chute de bicyclette, ce compositeur, moins célèbre que son ami Debussy, laisse une œuvre composée de 75 pièces, allant de la musique sacrée à la musique de chambre, de la symphonie à des sonates pour piano.