Cimier ciwara, Bamana, Mali | Bamana Ciwara Headdress, Mali

Collection Dr. Stephen Chauvet (1885-1950), Paris

Collection Maurice Ratton (1903-1973), Paris

Philippe Ratton, Paris

Collection Jean-Paul Chazal, Paris

Lehuard "La collection Maurice Ratton", in Arts d'Afrique Noire, n°9, Printemps 1974, p. 14, n° 7

Harter, "Les Bambara", in Primitifs, n° 4, mai-juin 1991, pp. 30-31, n° 4

Leurquin et Dulon, Objetos-Signos de Africa, 2000, p. 47, n° 9

Colleyn, Bamana. The Art of Existence in Mali - Bamana: Afrikanische Kunst aus Mali - Bamana: un art et un savoir-vivre au Mali, 2001, pp. 220-221, n° 205

Saragosse, Centro de Exposiciones y Congresos, Objetos-Signos de Africa, 11 avril-24 juin 2000

Zürich, Museum Rietberg, Bamana. Afrikanische Kunst aus Mali, 9 septembre-9 décembre 2001

Par Emilie Salmon

Jamais, dans l’art africain, la latéralité n’aura joué un aussi grand rôle que pour les cimiers Ciwara.

Élaborée pour être vue de profil et d’une grande inventivité plastique, l’artiste a représenté avec peu de moyen une antilope dont le corps, tout en tension, s’étire en verticalité jusqu’au bout des cornes. Représentée debout, les pattes solidement ancrées sur une base rectangulaire, cette antilope apparaît dans une attitude hiératique.

Destinés à célébrer les rites agraires, et généralement sculptés en paire, ces cimiers sont montés sur des bonnets en vannerie. Portés par les membres de la société secrète Ciwara, ils évoquent l’union mythique du soleil (principe masculin) et de la terre (principe féminin). Ces danses ont lieu en plein jour, aussi bien dans les champs que dans les villages. Ode à la fertilité et à la fécondité, ils récompensent également l’ardeur des travailleurs.

Art de la proportion, de la mesure et de l’équilibre, ce cimier est un chef d’œuvre de l’art Tiwara.

Selon la classification de Dominique Zahan, dans Antilopes du soleil, cette œuvre est masculine et de style IM164.