Une Autre Modernité – Les arts figuratifs 1900–1950
Une Autre Modernité – Les arts figuratifs 1900–1950
Triple self-portrait | Triple autoportrait
Lot Closed
March 22, 02:45 PM GMT
Estimate
3,000 - 5,000 EUR
Lot Details
Description
Suzanne Fabry
Brussels 1904 - 1985
Triple self-portrait
Oil on canvas
Signed and dated upper right SUZANNE FABRY / 1934
77,5 x 89,5 cm; 30½ by 35¼ in.
____________________________________________
Suzanne Fabry
Bruxelles 1904 - 1985
Triple autoportrait
Huile sur toile
Signé et daté en haut à droite SUZANNE FABRY / 1934
77,5 x 89,5 cm ; 30½ by 35¼ in.
J. Guisset, Une vie à l’Opéra : Suzanne Fabry et Edmond Delescluze, Tournai 2000, p. 21 (repr.)
____________________________________________
J. Guisset, Une vie à l’Opéra : Suzanne Fabry et Edmond Delescluze, Tournai, 2000, p. 21 (repr.)
Suzanne Fabry was the daughter of the Symbolist painter Emile Fabry (1865–1966) and was immersed from her early childhood in an artistic environment. Her father’s many friends became her teachers: Jean Delville, Constant Montald, Fernand Khnopff and Victor Horta. Although she was not herself a Symbolist painter, she was possessed of a lyrical and dreamlike temperament and a very distinctive sensibility, especially evident in her portraits.
Between 1932 and 1934, Suzanne Fabry produced several canvases in which her face is depicted in multiples. This was not simply a question of presenting herself to the viewer, or even to herself, frontally and in profile, nor of experimenting with the art of portraiture, in which she excelled, but rather of a deeper self-examination, marked by a piercing, investigative gaze and an absence of complacency.
The Triple Self Portrait focuses less on an analysis of her incisive gaze. Here, the eyes are turned towards some other, unspecified place, lost in the distance or modestly lowered. The hand gestures are equally revealing, suggesting that the artist is protecting, controlling or restraining herself. Suzanne Fabry had a very gentle nature, calm but rarely smiling. At thirty years old, this young woman was in full artistic bloom yet retained a certain reserve.
____________________________________________
Suzanne Fabry, fille du peintre symboliste Emile Fabry (1865-1966), baigne dès son plus jeune âge dans un climat artistique où les nombreux amis de son père deviendront ses professeurs : Jean Delville, Constant Montald, Fernand Khnopff et Victor Horta. Sans pratiquer elle-même la peinture symboliste elle révèle un tempérament poétique et rêveur et une sensibilité toute particulière en plus spécifiquement dans les portraits.
Entre 1932-34, Suzanne Fabry réalise plusieurs toiles où son visage se trouve démultiplié. Il ne s’agit pas simplement de s’offrir au spectateur, voire à elle-même, de face et de profil, ni même de s’exercer à l’art du portrait dans lequel elle excellera, mais au contraire d’approfondir la quête de soi, par un regard perçant, inquisiteur et une absence de complaisance.
Le Triple autoportrait propose moins d’acuité dans l’analyse du regard. Ici, les yeux se tournent vers un ailleurs indéterminé, s’évadent au loin ou se baissent délicatement. Le jeu des mains est également révélateur. Il indique que l’artiste se protège, se contrôle ou se ferme. Suzanne Fabry était une personne d’une grande gentillesse, calme mais rarement souriante. La jeune femme qui a 30 ans est en plein épanouissement artistique tout en conservant cette part de réserve.