Oeuvres choisies / Une Collection Parisienne

Oeuvres choisies / Une Collection Parisienne

View full screen - View 1 of Lot 16. A French Regence gilt-bronze mirror frame, circa 1720 | Cadre de miroir en bronze doré d'époque Régence, vers 1720.

A French Regence gilt-bronze mirror frame, circa 1720 | Cadre de miroir en bronze doré d'époque Régence, vers 1720

Auction Closed

November 15, 02:14 PM GMT

Estimate

40,000 - 60,000 EUR

Lot Details

Description

A French Regence gilt-bronze mirror frame, circa 1720


the top decorated with a figure Athena, ornated with lambrequins, festoons and a faune mask


Height. 50 1/2 in, width. 17 3/4 in


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Cadre de miroir en bronze doré d'époque Régence, vers 1720


le fronton orné d'une figure Athéna, à décor de lambrequins, de festons et un masque de faune


Haut. 128 cm, larg. 45 cm

Gilt-bronze wall mirrors are exceptionally rare in 18th century in France. There does appear to have been a brief vogue for such objects in the 1720s, when the duc d'Orléans commissioned seven gilt bronze mirrors for his residences the Palais Royal and Château de Saint Cloud. One appears in an inventory of Saint Cloud under item no. 2951, described as 'un miroir à bordure de glace et ornements de bronze doré d'or moulu avec son chapiteau aussi de glace et ses ornements de bronze doré d'or moulu. La glace dudit miroir de soixante six poulces de haut par quarante trois poulces de large. 800 livres'. This is significantly larger than the present mirror and of a type clearly corresponding to the classic miroir à parcloses with a border and cresting of additional glass panels, a form that proliferated during the Régence and early years of Louis XV's reign.

 

Two large gilt-bronze mirrors of the miroir à parcloses form have survived, formerly in the collection of the late Hubert de Givenchy, Christie's Monaco 4 December 1993, lot 43 (attributed to Charles Cressent) and the other Christie's Paris, 14 June 2022, lot 21. The latter example employs female masks at the four corners identical to the mask on the cresting of the offered lot, a model that appears as a mount on bureaux plats and coffers-on-stand by Boulle and his followers, and also appears in a c.1711 engraved design for a commode by Jean Bérain. The cabinetmaker Charles Cressent, who like Boulle designed and manufactured his own gilt bronze mounts, also appears to have produced mirrors in this medium. As he did not enjoy Royal protection, Cressent fell foul of guild restrictions and was subject to legal proceedings including the confiscation of bronzes from his workshop in 1722-23, which according to a bailiff's report included 'onze masques représentant tant testes d'hommes que de femmes lesquels sont tous coifez de différentes façons [...] faites pour des miroirs' (Alexandre Pradère, Charles Cressent. Sculpteur, ébéniste du Régent, Dijon 2003, p. 200). The decorative repertoire of our mirror is reminiscent of the work of Charles Cressent.



Les miroirs muraux en bronze doré sont exceptionnellement rares au XVIIIe siècle en France. Il semble qu'il y ait eu une brève vogue pour ces objets dans les années 1720, lorsque le duc d'Orléans commanda sept miroirs en bronze doré pour ses résidences du Palais Royal et du Château de Saint Cloud. L'un d'eux apparaît dans un inventaire de Saint Cloud sous la référence 2951, décrit comme "un miroir à bordure de glace et ornements de bronze doré d'or moulu avec son chapiteau aussi de glace et ses ornements de bronze doré d'or moulu. La glace dudit miroir de soixante six poulces de haut par quarante trois poulces de large. 800 livres'. Ce miroir est nettement plus grand que le miroir actuel et correspond clairement au miroir à parcloses classique avec une bordure et une crête de panneaux de verre supplémentaires, une forme qui a proliféré pendant la Régence et les premières années du règne de Louis XV.

 

Deux grands miroirs à parcloses en bronze doré nous sont parvenus, l'un dans la collection de feu Hubert de Givenchy, Christie's Monaco 4 décembre 1993, lot 43 (attribué à Charles Cressent) et l'autre Christie's Paris, 14 juin 2022, lot 21. Ce dernier exemple utilise des masques féminins aux quatre coins, identiques au masque sur la crête du lot offert, un modèle qui apparaît comme une monture sur les bureaux plats et les coffres sur pied de Boulle et de ses disciples, et qui apparaît également dans un dessin gravé vers 1711 pour une commode de Jean Bérain. L'ébéniste Charles Cressent, qui, comme Boulle, concevait et fabriquait ses propres montures en bronze doré, semble également avoir produit des miroirs dans ce médium. Comme il ne bénéficiait pas de la protection royale, Cressent s'est heurté aux restrictions des guildes et a fait l'objet de poursuites judiciaires, y compris la confiscation des bronzes de son atelier en 1722-23, qui, selon le rapport d'un huissier, comprenait "onze masques représentant tant testes d'hommes que de femmes lesquels sont tous coifez de différentes façons [...] faites pour des miroirs" (Alexandre Pradère, Charles Cressent. Sculpteur, ébéniste du Régent, Dijon 2003, p. 200). Le répertoire decoratif de notre miroir n'est pas sans rappeler l'oeuvre de Charles Cressent.