Master Sculpture

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View full screen - View 1 of Lot 26. Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) | Jean-Jacques Rousseau (1712-1778).

French, late 18th century | France, fin du XVIIIe siècle

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) | Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

Auction Closed

November 15, 06:03 PM GMT

Estimate

15,000 - 20,000 EUR

Lot Details

Description

French, late 18th century

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) à l'antique


white marble herm bust

entitled J.J. ROUSSEAU


H. 50.5cm.; 19⅞in.

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France, fin du XVIIIe siècle

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) à l'antique


buste en hermès en marbre blanc

titré J.J. ROUSSEAU


H. 50,5 cm ; 19 ⅞ in.

‘J'ai voulu du moins conserver à la postérité les traits d'un homme immortel… '

[‘I wanted at least to preserve for posterity the features of an immortal man…’]

(H. Buffenoir, 'Jean-Jacques Rousseau et Houdon', Mercure de France, 1912)

After the sudden death of Jean-Jacques Rousseau in July 1778, Houdon was summoned to take a cast of the celebrated philosopher’s face (plaster; now in the University library, Geneva). Less than six months later, in November, a bust of Rousseau, plausibly dressed à la française and wearing a wig, could be seen in the artist’s studio, generating much curiosity.


Houdon showed this plaster at the 1779 Salon (Abbaye de Chaalis (inv. 429); there are terracotta versions in the Musée du Louvre (inv.no. RF2530) and the Musée des Beaux-Arts in Orléans.

The present marble bust, carved as a herm with bare shoulders, was certainly made in the late eighteenth century by a sculptor emulating Houdon’s exceptional terracotta, which is striking for its fresh realism. The original plaster is in the museum in Gotha and the terracotta was sold by Sotheby’s in 2008 (Sotheby's Paris, 22 October 2008, lot 103; private collection).

The thinker is shown here à l’antique, with a bare head and shoulders, his forehead slightly lined, with bushy eyebrows, his thin lips pressed together and his short hair framing his face.

Our marble can be distinguished from later known versions, especially the 1821 marble by James Pradier (Musée d’Art et Histoire, Geneva, inv. no. 1825-0028), and the mediocre marble version after Houdon in the Musée Fabre (inv. no. D45.1.2), by the different treatment of hair, here carefully modelled with a drill, as well by the lively, twinkling eyes with incised pupils, exactly replicating Houdon’s model.


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‘J'ai voulu du moins conserver à la postérité les traits d'un homme immortel… ' (H. Buffenoir, 'Jean-Jacques Rousseau et Houdon', Mercure de France, 1912)


Après la disparition subite de Jean-Jacques Rousseau en juillet 1778, Houdon est appelé pour prendre l’empreinte du visage de l'illustre philosophe (plâtre ; conservé à Genève, bibliothèque universitaire). Six mois plus tard, dès le mois de novembre, un buste de Rousseau, vraisemblablement vêtu en costume à la française et coiffé d'une perruque, est visible dans l’atelier de l’artiste, suscitant beaucoup de curiosité.

Houdon expose ce plâtre au Salon de 1779 (abbaye de Chaalis (inv. 429), des versions en terre cuite sont au musée du Louvre (inv.no. RF2530) ainsi qu’au musée des Beaux-Arts à Orléans.


Notre buste en marbre, les épaules nues, coupées en hermès, a certainement été réalisé à la fin du XVIIIe siècle par un sculpteur reprenant l’exceptionnelle terre cuite de Houdon qui se distingue par sa fraîcheur et son réalisme. Le plâtre original est conservé au musée de Gotha et la terre cuite a été vendue dans nos salles en 2008 (Sotheby's Paris, le 22 oct. 2008, lot 103 ; collection privée)

Le penseur est ici présenté à l’antique, tête et épaules nues, le front légèrement ridé, aux sourcils broussailleux, les lèvres fines serrés, sa chevelure courte encadrant le visage.

Notre marbre se distingue des versions postérieures référencées, notamment du marbre de James Pradier de 1821 (musée d’Art et Histoire de Genève, inv. n° 1825-0028), ainsi que de la médiocre version en marbre d’après Houdon au musée Fabre (inv. n° D45.1.2), par un traitement différent des mèches, ici soigneusement modelées au trépan, ainsi que la vivacité du regard pétillant, aux pupilles incisées, reprenant avec exactitude le modèle de Houdon.


Related Literature/Références bibliographiques


G. Scherf, Jean-Jacques Rousseau et les arts, cat. exp.,Paris, Panthéon, 29 juin-30 septembre 2012, p. 152.

G. Scherf,


Houdon 1741-1828. Statues, portraits sculptés…, Paris, 2006, pp. 86-89, n° 14.

A. Poulet, Houdon 1741-1828, Sculpteur des Lumières, cat. exp. Musée National du château de Versailles, 2004, p. 177.

A. Schuttwolf, Sammlung der Plastik 1150-1850, Schlossmuseum Gotha, Gotha, 1995, p. 152, n° 60.

H. Buffenoir, Les Portraits de Jean-Jacques Rousseau. Etude historique et iconographique. Souvenirs, documents, témoignages, t. I, Paris, 1913, p. 219.