Master Sculpture
Master Sculpture
François-Marie Arouet (1694 - 1778), known as Voltaire | François-Marie Arouet (1694 - 1778), dit Voltaire
Auction Closed
November 15, 06:03 PM GMT
Estimate
35,000 - 50,000 EUR
Lot Details
Description
Workshop of Jean-Antoine Houdon (1741 - 1828)
French, circa 1778
François-Marie Arouet (1694 - 1778), known as Voltaire
Voltaire à la Française
plaster bust
signed and dated houdon.1778 under the right shoulder
with red wax cachet d'atelier on the reverse
H. (overall) 68cm.; 26¾in.
H. (bust) 52cm.; 20½in.
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Atelier de Jean-Antoine Houdon (1741 - 1828)
France, vers 1778
François-Marie Arouet (1694 - 1778), dit Voltaire
Voltaire à la Française
buste en plâtre
signé et daté houdon.1778 sous l'épaule droite
avec un cachet d'atelier en cire rouge à l'arrière
H. (totale) 68 cm ; 26 ¾ in.
H. (buste) 52 cm ; 20 ½ in.
Houdon carved this life-sized portrait of Voltaire at the age of eighty-three during the thinker’s last visit to Paris, when he was there to attend the performance of his play Irène at the Comédie Française in March 1778. In this work, Houdon’s genius is evident in the accuracy of the facial features immortalizing the great philosopher’s image.
Between 1778 and 1780, Houdon produced several types of portraits of Voltaire: bareheaded à l’antique, undraped; in contemporary dress à la française, wearing a wig; and in costume and wig, his shoulders covered with imposing drapery.
Houdon’s first portrait of Voltaire is the marble in the Musée des Beaux-Arts in Angers, as indicated in his signature: LE PREMIER FAIT PAR HOUDON. 1778 (inv. MBA 54). This version portrays the philosopher ‘tête nue’, head and shoulders uncovered.
Catherine II of Russia appreciated the simple, natural qualities of this unclothed model, and in 1778, she commissioned a more sophisticated bust à l’antique, portraying the writer with a bare head, but wearing a toga in the Roman fashion. This model, more classical but showing great refinement, was displayed by Houdon at the 1779 Salon, listed as no. 223 (Hermitage Museum, St Petersburg; inv. no. H. CK.7).
After Voltaire’s death, the sculptor was deluged with commissions: aside from the Empress Catherine II, who in 1780 requested a life-size replica of the Seated Voltaire, and Frederick II of Prussia, for whom he made a marble with particularly finely executed drapery (given by the king in 1781 to the Academy of Sciences in Berlin), portraits of the celebrated philosopher were bought by the Prince of Mecklenburg-Schwerin, the Duke of Saxe-Gotha, Prince Henry of Prussia, the Margrave of Ansbach and Thomas Jefferson.
To the great disappointment of Jean-Jacques Caffieri (1725-1792), Houdon was chosen to create the bust of Voltaire for the foyer of the Comédie Française. This was to be presented next to the bust of Molière, replacing the 1748 marble of Jean-Baptiste II Lemoyne (Chaalis, Musée Jacquemart-André). Exhibited at the 1779 Salon as no. 219, Voltaire is portrayed dressed à la française, his shoulders wrapped in an abundance of drapery.
One of the finest examples of Voltaire en costume à la française is the marble made for the Académie Française (Voltaire was a member). Bought by the Minister of the Interior at the sale which took place after the artist’s death in 1828, this marble is the final version of the present plaster (Musée du Louvre, RF 1426). Houdon exhibited a plaster bust of this model at the 1779 Salon and gave another version to the Empress Catherine.
The writer is shown here in a more fully developed version, dressed in contemporary clothing as a man of the Enlightenment and wearing a wig with abundant curls falling into three pigtails at the back of the neck. The iris of the eye is deeply incised, his expression is knowing and his lips, pressed together, suggest a mischievous smile. He is dressed à la française, in an open jacket which reveals his waistcoat buttons, with a scarf tied around his neck, ending in a jabot. Apart from the Louvre marble, one of the finest versions of this model is the terracotta in the Musée des Beaux-Arts in Orléans (inv.no. 1693). Like our plaster, this example stands out for the freshness of the modelling and the lively expression which make our portrait timeless.
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Le portrait de Voltaire d’après nature, alors âgé de quatre-vingt-trois ans, fut sculpté par Houdon durant la dernière visite du penseur à Paris lorsqu’il assiste à la présentation de sa pièce Irène à la Comédie Française en mars 1778. Le génie de Houdon se distingue dans cette œuvre par l’exactitude des traits immortalisant l’effigie du grand philosophe.
Entre 1778 et 1780, Houdon réalise plusieurs types de portraits de Voltaire :
une ‘tête nue’ à l’antique et sans vêtement, en costume à la française où il est coiffé d’une perruque, ou en costume et perruque, les épaules recouvertes d’un majestueux drapé.
Le premier portrait de Voltaire réalisé par Houdon est le marbre du musée d’Angers, comme l’indique sa signature LE PREMIER FAIT PAR HOUDON. 1778 (inv. MBA 54), présentant le philosophe ‘tête nue’.
Catherine II de Russie privilégie la simplicité et le naturel de ce modèle nu, c’est ainsi qu’en 1778, elle commande un buste à l’antique encore plus sophistiqué présentant l’écrivain 'tête nue', mais vêtu d’une toge à la romaine. Ce modèle, plus classique mais d’une grande élégance, fut exposé par Houdon au Salon en 1779, sous le n° 223 (musée de Saint Pétersbourg ; inv. n° H. CK.7).
Après la mort de Voltaire, le sculpteur est submergé de commandes : outre l’impératrice Catherine II, qui lui demande en 1780 une réplique grandeur nature du Voltaire assis, et le marbre de Frédéric II de Prusse au drapé particulièrement soigné (donné par le roi en 1781 à l’Académie des Sciences de Berlin), le prince de Mecklenburg-Schwerin, le duc de Saxe-Gotha, le prince Henri de Prusse, le margrave d’Ansbach et Thomas Jefferson acquierent des portraits du célèbre philosophe.
À la grande déconvenue de Jean-Jacques Caffieri (1725-1792), Houdon fut choisi pour réaliser le buste de Voltaire destiné au foyer de la Comédie Française aux côtés de celui de Molière, et remplaçant le marbre de 1748 de Jean-Baptiste II Lemoyne (Chaalis, musée Jacquemart-André). Exposé au Salon en 1779, sous le n° 219, Voltaire y est présenté en costume à la française, muni d’un large drapé.
L’un des plus beaux exemplaires de Voltaire en habit à la française est le marbre destiné à l’Académie Française, dont Voltaire fut membre. Acquis par le ministre de l’Intérieur à la vente après décès de l’artiste en 1828, ce marbre constitue la version finale pour notre plâtre (musée du Louvre, RF 1426).
Houdon expose un plâtre d’atelier au Salon en 1779, et donne une version à l’Impératrice Catherine.
L ’écrivain apparaît ici dans une version plus élaborée, vêtu en habit d’époque comme un homme des Lumières, et coiffé d’une perruque à boucles abondantes qui se terminent au revers de trois queues déposées sur la nuque. L’iris est creusée en profondeur, le regard espiègle, les lèvres serrées esquissant un sourire malicieux.
En habit à la française, il est vêtu d’une veste ouverte, laissant apparaître les boutons de son gilet. Il porte un foulard noué autour du cou, se terminant par un jabot.
Outre le marbre du Louvre, une des plus belles versions de ce modèle est la terre cuite du musée d’Orléans (inv. no 1693), qui - comme notre buste - se distingue par la fraîcheur du modelé et la vivacité du regard, rendant notre portrait intemporel.
Related Literature/ Références bibliographiques
W. Sauerländer, Essai sur les visages des bustes de Houdon, (éd. T. Gaehtgens) Saint-Just-La-Pendue, 2005, pp. 42-46.
G. Scherf, Houdon 1741-1828, Statues, portraits sculptés…, musée du Louvre, Paris, 2004, cat. no 12.
G. Scherf , A. Poulet, Jean-Antoine Houdon, sculpteur du siècle des Lumières, cat. exp. Versailles, New York, pp. 157-161, cat. no 24.