L’Œil infatigable – Tableaux de la collection Asbjorn Lunde
L’Œil infatigable – Tableaux de la collection Asbjorn Lunde
Still Life with Quinces in a Wicker Basket | Nature morte aux coings dans un panier d’osier
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March 23, 03:25 PM GMT
估价
60,000 - 80,000 EUR
拍品信息
描述
Attributed to Fede Galizia
Milan 1578 - 1630
Still Life with Quinces in a Wicker Basket
Oil on panel
36,9 x 54,2 cm; 14½ by 21⅜ in.
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Attribué à Fede Galizia
Milan 1578 - 1630
Nature morte aux coings dans un panier d’osier
Huile sur panneau
36,9 x 54,2 cm ; 14½ by 21⅜ in.
With Lorenzelli, Bergamo;
Anonymous sale, Koller, Zürich, 22 March 1999, lot 9;
Where acquired by the present owner.
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Collection Lorenzelli, Bergame ;
Vente anonyme, Koller, Zürich, 22 mars 1999, lot 9 ;
Où acquis par l'actuel propriétaire.
S. Bottari, 'Fede Galizia', in Arte Antica e Moderna, 1963, p. 315, no. 24, pl. 5 (as by Fede Galizia);
S. Bottari, Fede Galizia pittrice, Trento 1965, p. 21, pl. 24 (as by Fede Galizia);
A. Veca and P. Lorenzelli, Forma vera. Contributi a una storia della natura morta italiana, Bergame 1985, p. 140, fig. 44, and pp. 143 and 146 (as by Fede Galizia);
F. Caroli, Fede Galizia, Turin 1989, p. 85, cat. no. 20 (as by Fede Galizia, repr.).
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S. Bottari, 'Fede Galizia', dans Arte Antica e Moderna, 1963, p. 315, n° 24, pl. 5 (comme Fede Galizia) ;
S. Bottari, Fede Galizia pittrice, Trente, 1965, p. 21, pl. 24 (comme Fede Galizia) ;
A. Veca et P. Lorenzelli, Forma vera. Contributi a una storia della natura morta italiana, Bergame, 1985, p. 140, fig. 44, et p. 143, 146 (comme Fede Galizia) ;
F. Caroli, Fede Galizia, Turin, 1989, p. 85, cat. n° 20 (comme Fede Galizia, repr.).
Daughter of the miniaturist and painter Nunzio Galizia (active 1573–1620), Fede trained at first with her father in Milan. With a precocious talent, she was already making a name for herself at the age of twelve, when she was mentioned by the art critic and theoretician Gian Paolo Lomazzo, who commented on her drive to follow and imitate everything that was most excellent in art (Gian Paolo Lomazzo, Idea del tempio della pittura, Milan 1590, p. 163). While she was particularly well-known in her lifetime as a painter of portraits and devotional scenes, today she is considered one of the principal artists to have developed still life painting in the early seventeenth century.
Bottari and later Caroli published this fine Still Life with Quinces in a Wicker Basket as an autograph work by Fede Galizia in their monographs on the artist. It is undoubtedly by Fede Galizia or a member of her close circle.
The remarkable quality of the fruit depicted suggests the hand of Fede herself. The basket, on the other hand, appears less successful in places, raising the possibility that it is by another artist or the result of a more modern repainting, although other still lifes by the artist feature comparable wicker baskets, executed with sometimes similar indecision (see Caroli, 1989, nos. 9 and 23). An infrared imaging (ill. 1) has not provided confirmation as to whether it is indeed mostly later, and it appears to have been executed at the same time as the fruit. In a similar vein, the leaves falling over the basket’s rim and the flowers strewn across the arrangement do not seem to have the usual quality of Galizia’s work, and the possibility of a later repainting has again been raised.
Yet the painting has the compositional simplicity that is typical of Fede Galizia: a simplicity that is nevertheless carefully orchestrated and meticulously developed, with a focus on balance in the composition which is marked by the emphatic symmetry, slightly disrupted by the presence of the two flowers on the right and left of the central group. The balance and stability of the composition help to convey the silence that generally permeates the restrained atmosphere of Fede Galizia’s works.
As for the green quinces, arranged in a pyramid in the basket, they are executed with the subtle quality that is typical of the artist. As was her habit, she has here pushed a naturalistic rendering towards a degree of realism that today would be described as almost photographic. When the work was still in the Lorenzelli collection in Bergamo, it had, according to Bottari (1963) and Caroli (1989), a pendant of the same dimensions, a Still life with apples and quinces (Caroli, 1989, no. 18, ill. pl. 18). Bottari went so far as to describe the two works as follows: "per la tenerezza dei colori fioriti, per la puntualità dell'incidenza dei lumi a riscontro delle ombre, si pongono tra i capolavori assoluti della nostra pittrice"...
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Fille du miniaturiste et peintre Nunzio Galizia (act. 1573-1620), Fede a reçu sa première formation à Milan, auprès de son père. Douée d’un talent précoce, elle fait déjà parler d’elle dès l’âge de douze ans, lorsqu’elle est citée par le critique et théoricien d’art Gian Paolo Lomazzo, qui remarque sa volonté de suivre et d’imiter ce qui se fait de plus excellent dans l’art (Gian Paolo Lomazzo, Idea del tempio della pittura, Milan 1590, p. 163). Si elle est principalement reconnue de son vivant comme peintre de portraits et de scènes de dévotion, elle est aujourd’hui considérée comme l’une des principales artistes ayant, au début du XVIIe siècle, développé l’art de la nature morte.
Publiée comme une œuvre autographe de Fede Galizia par Bottari puis Caroli, dans leurs monographies respectives sur l’artiste, cette belle Nature morte aux coings dans un panier d’osier revient sans doute à Fede Galizia, ou à un membre de son entourage proche.
La qualité remarquable des fruits qui la composent pousserait à y voir la main de Fede elle-même. Le panier, en revanche, a parfois paru plus malhabile et a laissé penser qu’il pouvait être d’un autre artiste ou un repeint plus moderne, même si l’on retrouve dans d’autres natures mortes de l’artiste des paniers d’osier comparables, exécutés avec une indécision souvent proche (voir Caroli, 1989, nos 9 et 23). L’examen de l’œuvre aux infrarouges (ill. 1) ne permet pas de confirmer s’il s’agit d’une reprise largement postérieure, bien qu’il semble qu’il ait été exécuté au même moment que les fruits. De même, les feuilles qui dépassent du panier, ainsi que les fleurs qui jonchent l’entablement, ne semblent pas de la qualité habituelle des œuvres de Galizia, et une nouvelle fois l’éventualité de repeints plus tardifs a été soulevée.
On retrouve toutefois dans cette œuvre la simplicité de composition propre à Fede Galizia. Une simplicité pourtant savamment orchestrée, méticuleusement élaborée, avec une volonté d’équilibre de la composition qui est marquée par une symétrie accentuée, légèrement troublée par l’intervention des deux fleurs sur la droite et la gauche du groupe central. Cet équilibre et cette solidité de la composition font d’autant mieux ressentir le silence qui baigne en général l’atmosphère retenue des œuvres de Fede Galizia.
Les coings verts, organisés en pyramide dans le panier, sont exécutés pour leur part avec la finesse traditionnelle de l’artiste, qui, comme à son habitude, pousse le naturalisme de la représentation jusqu’à un réalisme que l’on pourrait aujourd’hui qualifier de quasi-photographique… Lorsque l’œuvre était encore dans la collection Lorenzelli, à Bergame, elle avait, selon Bottari (1963) et selon Caroli (1989) pour pendant une œuvre de mêmes dimensions, représentant un Plat avec des pommes et des coings (Caroli, 1989, n° 18, ill. pl. 18). Bottari allait jusqu’à qualifier les deux œuvres ainsi : « per la tenerezza dei colori fioriti, per la puntualità dell’incidenza dei lumi a riscontro delle ombre, si pongono tra i capolavori assoluti della nostra pittrice »…