Antonio Seguí

Private Collection

Rey & Guinot, Versailles, Haute-Époque - Tableaux Anciens, Modernes Et Contemporains - Sculptures - Street Art - Bel Et Rare Ensemble De Tapis Et Tapisseries, 30 March 2019, lot 60

Private Collection, Paris (acquired from the above)

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Collection Particulière

Rey & Guinot, Versailles, Haute-Époque - Tableaux Anciens, Modernes Et Contemporains - Sculptures - Street Art - Bel Et Rare Ensemble De Tapis Et Tapisseries, 30 mars 2019, lot 60

Collection Particulière, Paris (acquis auprès du précédent)

Born in 1934, the Argentinian artist Antonio Segui is known for creating satirical works in which human nature and society are fervently criticized. He constructs scenes that are inspired by urban life while highlighting the drawbacks of the modern lifestyle. 

In the work entitled No Tener Tiempo Nada, executed in 2016, the artist illustrates the frantic pace that punctuates our daily lives. The figures’ grotesque faces are reminiscent of cartoon characters.

Dressed in a work costume, they move with eagerness along the canvas, eventually saturating the space. These individuals follow dead-end paths, giving way to a chaotic composition. If the figures are condensed in the same space, they never interact with each other. This phenomenon attests to the individualism that plagues our society. The accumulation of words inscribed in the background is representative of an uninterrupted flow that carries with it the city dwellers.  

Segui's work is therefore a reflection of a dark reality. Condemned to an existence governed by habit and banality, individuals remain prisoners of a nightmarish society. 

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Né en 1934, l’artiste argentin Antonio Segui crée des œuvres satiriques dans lesquelles la nature humaine et la société font l’objet d’une fervente critique. Celui-ci construit des scènes qui s’inspirent de la vie urbaine tout en mettant en exergue les inconvénients du train de vie moderne. 

Dans l’œuvre intitulée No Tener Tiempo Nada, réalisée en 2016, l’artiste illustre le rythme effréné qui ponctue notre quotidien. Les figures aux visages grotesques font songer aux personnages de bandes dessinées. Vêtues d’un costume de travail, ils se déplacent avec ardeur le long de la toile finissant par saturer l’espace. Ces derniers empruntent des chemins sans issue, cédant place à une composition chaotique. Si les personnages sont condensés dans un même espace, ils n’interagissent pourtant jamais entre eux. Ce phénomène atteste de l’individualisme qui gangrène notre société. Le tourbillon de mots qui figure à l’arrière-plan est représentatif d’un flux ininterrompu emportant avec lui les citadins.  

L’œuvre de Segui n’est autre que le reflet d’une sombre réalité. Condamné à une existence régie par l’habitude et la banalité, l’homme demeure prisonnier d’une société cauchemardesque.