Collection Hubert Guerrand-Hermès, Autour de la duchesse de Berry

Collection Hubert Guerrand-Hermès, Autour de la duchesse de Berry

View full screen - View 1 of Lot 575. Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, Duchess of Berry | Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry.

François Pascal Simon Gérard, called Baron Gérard | François Pascal Simon Gérard, dit Baron Gérard

Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, Duchess of Berry | Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry

Auction Closed

December 15, 05:16 PM GMT

Estimate

80,000 - 120,000 EUR

Lot Details

Description

François Pascal Simon Gérard, called Baron Gérard

1770 - 1837

Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, Duchess of Berry


Oil on canvas

64,6 x 54,5 cm ; 25⅜ by 21½ in.


We are grateful to Mr Alain Latreille who endorsed the authentication of this painting.

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François Pascal Simon Gérard, dit Baron Gérard

1770 - 1837

Marie-Caroline de Bourbon-Sicile, duchesse de Berry


Huile sur toile

64,6 x 54,5 cm ; 25⅜ by 21½ in.


Nous remercions Monsieur Alain Latreille d'avoir confirmé l'authenticité de cette œuvre.

Sale of the artist' studio, Paris, 27-29 April 1837, lot 10

Bought by his family and kept by the nephew of the artist, Henri Alexandre Gérard (1818-1903)

Anonymous sale, Bayeux, 13 May 2007

With Didier Aaron, Paris, 2008

Where acquired by Monsieur Hubert Guerrand-Hermès, 2009

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Vente de l'atelier du Baron Gérard, Paris, 27-29 avril 1837, lot 10

Racheté par la famille et conservé par le neveu du peintre, Henri Alexandre Gérard (1818-1903)

Vente anonyme, Bayeux, 13 mai 2007

Galerie Didier Aaron, Paris, 2008

Où acquis par Monsieur Hubert Guerrand-Hermès, 2009

Fontainebleau, Musée national du château, François Gérard (1770-1837) Portraitiste, Peintre des rois, Roi des peintres, March-June 2014, no. 71

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Fontainebleau, Musée national du château, François Gérard (1770-1837) Portraitiste, Peintre des rois, Roi des peintres, mars-juin 2014, n° 71

Born in Rome in 1770, François Gérard arrived in Paris as a child, with his family, in 1782. He soon entered the Pension du Roi, a school for young artists founded by Marigny. After a period spent in the ateliers of Pajou and Brenet, from 1786 he trained with Jacques-Louis David; in 1789 he was able to enter for the Prix de Rome, though he lost to Girodet.

Although he trained as a history painter with David, it was in the portrait genre that Gérard met with the most success: he developed a distinguished career painting portraits of the most important figures in Europe, especially in the time of the Empire. Support from Napoleon, especially after the artist had painted the large Portrait of the Emperor in coronation robes for him in 1805 (one version exists at Versailles, inv. MV 5321, the other at the Château de Malmaison, inv. M.M.40.47.7089), meant that he received regular commissions from the Empire’s principal protagonists and dignitaries. Even after the fall of this regime, Gérard continued to thrive during the Restoration – as demonstrated by the various portraits of the Duchesse de Berry, among others.

This splendid study is mentioned in the list of Gerard’s paintings compiled by his pupil Mlle Godefroid as a ‘superb sketch of the Duchesse de Berry’. Full of life and colour, it was probably painted by the artist so that he could keep it to use as a model for the more official portraits that he would subsequently be required to produce. It was probably created in two stages, as is suggested by the visible presence of an underlying drawing tracing the main outline of the duchess’s very distinctive features. The drawing would have been made in the presence of the model, with the artist completing the painting in oil later in his studio. This approach gives the work a freshness and exceptionally lively quality: the artist has applied the colour in oil with a deliberately light touch, almost like a watercolour, thus emphasizing the sparkling, vivacious character that distinguished the duchess, whose features are rather faithfully portrayed by Gérard. Wearing a hat ‘à l’écossaise’ with an ostrich feather, the duchess turns to the right in a remarkably natural way.

The painting should probably be dated to about 1820-1822. Gérard seems to have been very clearly inspired by it when he painted his large Portrait of the Duchesse de Berry with her two children in 1822 (Versailles, Musée National du Château; inv. MV 4799, see in this catalogue lot 586). He has given the young woman almost the same posture and demeanour, but in this case she turns to the left.  

The work remained in the artist’s atelier until the end of his life and is described in the sale after his death in April 1837, listed as lot 10: ‘Bust of Mme la Duchesse de Berry, highly finished sketch; she is portrayed with a low-cut red velvet gown, wearing a hat with a feather’. [‘Buste de Mme la duchesse de Berry, ébauche très-avancée; elle est représentée avec une robe de velours rouge, la poitrine découverte et la tête coiffée d’une toque à plume’]. Bought back on this occasion by the artist’s family, it was kept by his descendants until the early 2000s.

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Né à Rome en 1770, François Gérard arrive à Paris enfant, avec sa famille, en 1782 et intègre rapidement la Pension du roi, une école pour jeune artiste qui avait été fondée par Marigny. Après un passage dans les ateliers de Pajou et de Brenet, il se forme, à partir de 1786, auprès de Jacques-Louis David et peut, dès 1789, concourir pour le Prix de Rome, auquel il échoue au profit de Girodet.


Formé comme peintre d’histoire auprès de David, c’est cependant dans le genre du portrait que Gérard va connaître ses plus grands succès et poursuivre une carrière prestigieuse, qui l’amènera à dépeindre les effigies des plus importantes personnalités d’Europe, en particulier après l’avènement de l’Empire. Le soutien que lui apporte Napoléon, notamment après l’exécution par le peintre en 1805 du grand Portrait de l’Empereur en costume de Sacre (une version se trouve à Versailles (inv. MV 5321), l’autre à la Malmaison, inv. M.M.40.47.7089), lui assure des commandes régulières des principaux protagonistes et dignitaires de l’Empire, une situation que, malgré la chute de ce régime, Gérard saura faire perdurer lors de la Restauration, comme le prouvent, entre autres, les différents portraits de la duchesse de Berry.


Mentionnée dans la liste des œuvres peintes de Gérard rédigée par son élève Mlle Godefroid (« Superbe ébauche de la duchesse de Berry »), cette splendide étude, vibrante et colorée, a probablement été réalisée par l’artiste dans le but d’être conservée par devers lui, et utilisée comme modèle pour les portraits plus officiels qu’il devait exécuter par la suite. Elle a sans doute été réalisée en deux temps, comme le laisse deviner la présence visible d’un dessin sous-jacent délimitant les traits principaux de la physionomie si particulière de la duchesse, dessin tracé en présence du modèle, l’artiste complétant par la suite le tableau à l’huile, en atelier. Cette manière de faire donne à cette œuvre une fraîcheur et une exceptionnelle vivacité, le peintre ayant appliqué les couleurs à l’huile de façon volontairement très légère, presque à la façon d’une aquarelle, accentuant de ce fait le caractère pétillant et vivace de la duchesse, dont Gérard représente les traits avec une certaine fidélité. Coiffée d’une toque à plume d’autruche dite « à l’écossaise », la duchesse se tourne avec un naturel saisissant vers la droite.


Il faut probablement dater cette toile des alentours de 1820-1822. Gérard semble en effet s’en inspirer très sensiblement lorsqu’il exécute, en 1822, son grand Portrait de la duchesse de Berry avec ses deux enfants (Versailles, musée national du château ; inv. MV 4799, voir ici même, lot 586), donnant au visage de la jeune femme une posture et une attitude quasi-similaires, mais cette fois-ci tournée vers la gauche.


L’œuvre resta dans l’atelier du peintre jusqu’à sa mort, et est d’ailleurs décrite dans sa vente après-décès d’avril 1837, sous le lot 10 : « Buste de Mme la duchesse de Berry, ébauche très-avancée ; elle est représentée avec une robe de velours rouge, la poitrine découverte et la tête coiffée d’une toque à plume ». Rachetée lors de cette vacation par la famille du peintre, elle sera conservée par ses descendants jusqu’au début des années 2000.