Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II

Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II

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José Benlliure y Gil

The soldier's halt | La Halte du soldat

Lot Closed

June 15, 03:06 PM GMT

Estimate

20,000 - 30,000 EUR

Lot Details

Description

José Benlliure y Gil

Valence 1858 - 1937

The soldier's halt in a farm


Signed lower left J. Benlliure.

Oil on panel

37,5 x 54 cm ; 14¾ by 21¼ in.

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José Benlliure y Gil

Valence 1858 - 1937

La Halte du soldat dans une ferme


Signé en bas à gauche J. Benlliure.

Huile sur panneau

37,5 x 54 cm ; 14¾ by 21¼ in.

José Benlliure (1855-1937), exhibition catalogue, Valencia 2008, p. 213, cat. no. 39 (ill.).

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José Benlliure (1855-1937), catalogue d'exposition, Valence, 2008,p. 213, cat. n° 39 (repr.)

Born in 1855 near Seville, José Benlliure Gil entered the San Carlos Academy of Fine Arts and studied in the studio of Francisco Domingo Marqués. On his first trip to Paris, he notably met the art dealer Goupil. When he returned to Seville, he took part in national exhibitions before settling in Rome between 1879 and 1896, where his work was admired by several international dealers: Martin Colnaghi from England, Goupil from France and Baugel from Germany. His brother Mariano, a sculptor, joined him in Rome.


The work of Jose Benlliure y Gil became renowned throughout Europe and in the USA: in particular, he won the gold medal at the International Exhibition in Munich. He tried his hand at historical scenes, portraits and landscapes, but it was his genre scenes that brought him the greatest success. Importantly, thanks to financial support from the dealers, he travelled to Tunis and then to Morocco.


These experiences had a profound impact on his art: the scene illustrated in the present painting takes place in a courtyard with Moorish architecture which the artist would have been able to see in North Africa and in Andalousia. A soldier has arrived, carrying cockerel, while his friends await him at the gate in the background. He is talking to a group of men, probably sellers of ceramics: decorated plates and urns are laid out before them. The composition and the treatment recall the paintings of Mariano Fortuny, whose work also inspired Jose Benlliure y Gil’s brother.


The artist has succeeded in evoking that distinctive southern light, which inspired so many painters around this time: the immaculate white of the urn, the merchant’s clothes and the soldier’s headwear seems to reflect on the walls. The luxuriant vegetation is conveyed with a rapid touch in a variety of tones. The brushstroke is free and lively, giving the composition an impression of lightness, which is also imparted by the figures. They seem to be having an argument: the artist has managed to communicate an impression of spontaneity with their animated gestures, which seem to be suspended in time, bringing the scene to life.

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Né en 1855 près de Séville, il y intègre l’école des Beaux-Arts de San Carlos et étudie dans l’atelier de Francisco Domingo Marqués. Il réalise un premier voyage à Paris, où il rencontre notamment le marchand d’art Goupil. A son retour à Séville, il participe aux expositions nationales puis s’installe à Rome de 1879 à 1896, où son travail est remarqué par plusieurs marchands internationaux : l’anglais Martin Colnaghi, le français Goupil ou encore l’allemand Baugel. Son frère Mariano, sculpteur, le rejoint à Rome.


L’œuvre de Jose Benlliure y Gil bénéficie d’une renommée importante dans toute l’Europe et jusqu’aux Etats Unis : il remporte notamment la médaille d’or lors de l’exposition internationale de Munich. L’artiste s’essaie aux scènes historiques, aux portraits et aux paysages, mais ce sont ses scènes de genre qui remportent le plus grand succès. Grâce au soutien financier des marchands, il voyage notamment à Tunis puis au Maroc.


Ces expériences marquent profondément son art : la scène décrite dans notre tableau se déroule dans une cour à l’architecture mauresque que le peintre a pu observer en Afrique du Nord et en Andalousie. Un militaire se présente avec une poule dans la main, tandis que ses camarades l’attendent à l’entrée, en arrière-plan. Il s’adresse à un groupe d’hommes, probablement des marchands de céramiques : des plats et jarres décorés sont en effet présentés devant eux. La composition et le traitement évoquent les tableaux de Mariano Fortuny, dont l’œuvre inspire également le frère de Jose Benlliure y Gil.


L’artiste parvient à transmettre cette lumière méridionale si particulière, qui inspira tant de peintres à cette époque : la jarre, les vêtements du marchand, la coiffe du soldat sont autant de touches d’un blanc immaculé qui semble se refléter sur les murs. La végétation luxuriante est brossée rapidement par l’artiste, dans des tonalités variées. La touche est libre et vive, donnant à la composition une impression de légèreté, également transmise par les figures. Celles-ci semblent argumenter : l’artiste parvient à transmettre cette impression d’instantanéité avec une gestuelle animée, comme suspendue dans le temps, donnent vie à la scène.