Précieuses reliures du XVIe au XXe siècle de la collection d’un couple de bibliophiles
Précieuses reliures du XVIe au XXe siècle de la collection d’un couple de bibliophiles
NRF, 1948. Ex. sur Arches. 29 eaux-fortes de Mayo. Reliure de Lucie Weill.
Lot Closed
November 17, 02:58 PM GMT
Estimate
600 - 800 EUR
Lot Details
Description
Camus, Albert
L’Étranger.
Paris, Gallimard, 1946.
Grand in-8 (252 x 160 mm). Maroquin brun orné d’un jeu de filets dorés et argentés, obliques ou horizontaux, évoquant à la fois les rayons du soleil, les nuages et les vagues de la mer, dans le coin supérieur des plats un œil pleurant des larmes de sang mosaïqué en maroquin ivoire, beige et rouge, souligné de tirets argentés, dos lisse, nom d’auteur et titré dorés, jeu de filets dorés en encadrement intérieur, tête dorée, couverture et dos ; chemise à bandes de même maroquin brun, étui (Lucie Weill).
Frottements sur le seul étui. Légers reports.
Belle reliure de Lucie Weill inspiré de la scène du meurtre par Meursault.
Édition illustrée de 29 eaux-fortes de Mayo.
Tirage à 310 exemplaires sur vélin d’Arches pur chiffon (n° 252).
Le peintre et illustrateur Antoine Malliarakis dit Mayo (1905-1990) est également connu pour son travail de costumier et de décorateur pour le théâtre et le cinéma (Les Enfants du paradis, Casque d'or, Les Portes de la nuit ou Hiroshima mon amour).
Libraire et éditrice, Lucie Weill fonda en 1930 la galerie "Au Pont des Arts" à Paris, un des hauts lieux de l’art moderne au XXe siècle. Elle exerça en outre la reliure jusqu'en 1978.
Le décor qu'elle a élaboré s'inspire de l'intrigue du roman, dans lequel Meursault, aveuglé par le soleil et l'éclat du couteau qu'a sorti un arabe sur la plage, se décide au meurtre, un meurtre dû, comme il le dira, au hasard et au soleil.