[Bible en grec]

[Bible en grec]

Η ΚΑΙΝΗ ΔΙΑΘΗKΗ. Novum Testamentum, ex Regiis aliisque optimis editionibus, hac nova expressum : cui quid accesserit, Praefatio docebit.

Leyde, Elzevier, 1633.

Petit in-12 (122 x 70 mm). Maroquin rouge, roulette dorée en encadrement, encadrement intérieur polylobé avec fleurons d’angle, large décor à 4 grandes gerbes de fers au pointillé, dos à nerfs orné au pointillé, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrures (Reliure attribuable à l’atelier de Florimond Badier). Emboîtage moderne.

Quelques rousseurs et marges un peu jaunies.

Ravissante reliure à décor "à gerbes" attribuable à l’atelier de Florimond Badier. De la bibliothèque Henri Beraldi.

Exemplaire réglé.

Seconde édition elzévirienne, "la plus belle et la plus recherchée", selon Willems, des trois éditions du Nouveau Testament en grec données par les Elzevier de Leyde en 1624, 1633 puis 1641.

Elle est conforme, à quelques variantes près, à la première édition elzévirienne, établie sur la version de Théodore de Bèze.

Cette reliure, répertoriée par Raphaël Esmerian, appartient à la série des décors à gerbes de l’atelier de Florimond Badier, deuxième type de décor de cet atelier après les fanfares. "Ces reliures, précise R. Esmerian, dérivent d’une manière assez lointaine du losange central des reliure du XVI^e siècle. Macé Ruette avait déjà inauguré, dès 1620, ce modèle sur des reliures qu’il exécutait pour Habert de Montmor (voir lot 29) ; mais ce n’est que de 1633 à 1640 que ce modèle devait trouver son plein épanouissement dans une série de reliures exécutées sur des elzeviers par le meilleur doreur de l’atelier Badier […]. Il est étrange que ce joli dessin, utilisé sur les plats, se raréfie de plus en plus jusqu’en 1648 date à laquelle on ne le retrouve plus que sur les doublures (R. Esmerian, II, p. 25).

Apprenti doreur en 1630, compagnon de 1636 à 1645, Florimond Badier est reçu maître le 6 juillet 1645. Il est le seul relieur identifié au sein de l’atelier qu’il rejoint vers 1640 et qui, par convention, porte son nom. Cet atelier, créé en 1630, est actif jusqu’en 1668 avec une interruption entre 1659 et 1662. Il se distingue par une production très abondante de reliures à décor filigrané.