Précieuses reliures du XVIe au XXe siècle de la collection d’un couple de bibliophiles
Précieuses reliures du XVIe au XXe siècle de la collection d’un couple de bibliophiles
Le Nouveau Testament... traduit par Charles Huré. Paris, L. Roulland, 1712. Reliure en galuchat doublée.
Lot Closed
November 17, 01:45 PM GMT
Estimate
600 - 800 EUR
Lot Details
Description
[Bible]
Le Nouveau testament… Nouvellement traduit en françois selon la Vulgate par M. Charles Huré.
Paris, L. Roulland, 1712.
In-16 (112 x 65 mm). Galuchat noir, fermoirs métalliques fixés par des rivets disposés en triangles, dos à nerfs muet, doublure de maroquin rouge avec dentelle intérieure, gardes de papier d’Augsbourg (Reliure de l’époque).
Reliure restaurée. Mors inférieur partiellement fendu, papier un peu jauni et taché en marge haute de quelques feuillets.
Reliure en galuchat doublée de maroquin rouge attribuable à Boyet.
Nouvelle édition de la traduction publiée par l’essayiste et enseignant janséniste Charles Huré en 1702.
Exemplaire ne comprenant pas les feuillets de permission et s’achevant sur l’Évangile selon saint Jean, sans les textes suivants (Actes des apôtres, Épîtres de saint Paul, Apocalypse de saint Jean…).
Avec une fleur de perce-neige, séchée, piquée dans la seconde garde blanche.
Peau de squale, de raie ou de roussette, le galuchat, utilisé par les relieurs et gantiers depuis le XVIIe siècle, reste un matériau d’exception en raison de son grain serré difficile à travailler et de son coût. L’utilisation de peau de poisson pour la couvrure de livres fut popularisée au XVIIIe siècle par Jean-Claude Galuchat, maître gainier de Louis XV et de la marquise de Pompadour.
Une annotation manuscrite, en anglais, attribue la reliure à Boyet : "Double binding by Boyet".
Si la grande réputation de Luc-Antoine Boyet, relieur du roi de 1698 à 1733, n’est pas à démontrer, on sait moins qu’il eut un fils, Étienne, également relieur et bibliothécaire à Vienne auprès du prince Eugène de Savoie à partir de 1713. Après la mort de son père puis celle de son protecteur en 1736, Étienne Boyet revint probablement en France, mais son nom n’apparaît plus dans les actes de la corporation des relieurs à partir de cette date.