[Canova, Antonio] ─ Anna Maria Pellegrini Celoni

[Canova, Antonio] ─ Anna Maria Pellegrini Celoni

Grammatica o siano regole per ben cantare.

Rome, Francesco Bourlié, 1817.

In-4 oblong (246 x 343 mm). Maroquin fauve, riche encadrement doré de grecques, rinceaux, urnes, mascarons et filets divers, initiales "AC" poussées au centre des plats, dos lisse orné, pièce de titre de maroquin vert, tranches dorées, encadrement intérieur (Reliure de l’époque). Emboîtage moderne, étiquette "Bibliophilia Bern".

Deux griffes sur le premier plat. Sans page de dédicace, mais collation identique à celle de Woldcat ([2], V-VIII pages, 56 pages , [1] page).

Exemplaire relié au chiffre d’Antonio Canova, offert à l’épouse de l'un des plus prestigieux commanditaires du scultpteur.

Seconde édition, dédiée à Antonio Canova (la première, de 1810, était dédiée au prince Frederick de Saxe-Gotha).

Cette méthode "pour bien chanter" est écrite par la chanteuse Anna Maria Pellegrini Celoni (1780-1835), professeur de chant à Rome. Elle publiera plus tard également une Metodo breve e facile per conoscere il piantato della musica e sue diramazioni (1823).

Après quelques conseils destinés aux débutants, elle aborde la formation de la voix, les moyens de chanter avec agilité, explique l’appoggiature, le trillo, la manière de vocaliser, le récitatif, etc. Le texte est accompagné de nombreuses partitions musicales.

Ex-dono autographe signé d’Antonio Canova, dédicataire de l’ouvrage, sur un feuillet blanc :

"A Milady Darnley

Canova".

Ex-libris autographe de cette dame sur la page de titre :

"Darnley

given to me at Rome by

Canova !

May 1818".

"Anything from Canova’s hand would be acceptable" (Lord Darnley). John Bligh, 4^e Earl of Darnley (1767-1831), est un commanditaire célèbre d’Antonio Canova (1757-1822) : il lui commanda en juin 1819 une magnifique Naïade endormie (aujourd’hui au Metropolitan Museum of Art de New York). Après avoir observé que le marbre qu’il utilisait comportait des impuretés, Canova interrompit son chef-d’œuvre, qui sera achevé par des assistants et livré au comte à Cobham Hall dans le Kent en 1824.

L’ouvrage est rare, nous n’en avons trouvé aucun exemplaire passé en vente publique.

Bel exemple de reliure italienne néoclassique.