Quignard, Pascal

Quignard, Pascal

Ethelrude et Wolframm.

Paris, Blaizot, 1986.

In-4 (250 x 220 mm). Plats composés de pièces de box gris mosaïqué de cuirs marbrés de diverses teintes, dos lisse avec titre poussé à l'œser de deux teintes, doublure bord à bord de box gris, gardes de porc velours vert de gris, couverture et dos, chemise et étui bordé (Monique Mathieu, [1987]).

Élégante reliure de Monique Mathieu.

Édition originale.

8 aquatintes de Maria Sepiol, dont 3 en couleurs.

Tirage unique 135 exemplaires sur grand vélin Johannot (n° 23). Signé par l'auteur et l'illustratrice.

Publiée par Claude Blaizot en 1986, l'ouvrage fut celui que plusieurs relieurs durent recouvrir pour participer au concours de reliure de la Société des Amis de la reliure originale de l'année suivante.

Après des études d'histoire de l'art, Monique Mathieu apprend la reliure et ouvre, à l'âge de 30 ans en 1957, son propre atelier. Elle reçoit en 1961 le prix Rose Adler du concours de "reliures de bibliophiles à caractère économique" organisé par la Société de la Reliure originale. La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet comme la Bibliothèque nationale de France lui ont commandé des reliures ; elle travaille aussi pour les plus grands bibliophiles, tels que Renaud Gillet, Lucien Scheler, Daniel Filipacchi, Aimé Maeght ou Édouard de Ribes. En 2002, la B.n.F. consacre son art par une importante rétrospective, qui présente 123 reliures réalisées entre 1963 et 2002 (Monique Mathieu, la Liberté du relieur, sous la dir. d'A. Coron, B.n.F., 2002). Inspirée par la nature, Monique Mathieu traduit sa sensibilité par le choix de ses peaux, aux tons souvent terreux et au relief inégal ou rugueux comme une terre volcanique, par l'incrustation d'éléments naturels ─ rondelles de bois, éclats d'os, ou débris de coquillages ─ ou par un dessin aux formes libres et souples comme le sol d'une forêt d'automne.