Un cabinet de curiosités bibliophiliques : de Dürer à Alechinsky

Un cabinet de curiosités bibliophiliques : de Dürer à Alechinsky

View full screen - View 1 of Lot 67. Musaeum Franc. Calceolari...	[Vérone,1622]. In-folio. Vélin. Édition originale..

Cabinets de curiosités de la collection Loïc Malle (lots 65 à 88)

Ceruto, Benedetto ─ Andrea Chiocco

Musaeum Franc. Calceolari... [Vérone,1622]. In-folio. Vélin. Édition originale.

Lot Closed

June 22, 01:06 PM GMT

Estimate

4,000 - 6,000 EUR

Lot Details

Description

Cabinets de curiosités de la collection Loïc Malle (lots 65 à 88)


CERUTO, BENEDETTO ─ ANDREA CHIOCCO 

Musaeum Franc. Calceolari Iun. Veronensis a Benedicto Ceruto Medico Incaeptum [...]

[Vérone, chez Angelo Tamo, 1622].


LE MUSÉE DES MERVEILLES DE FRANCESCO CALZOLARI À VÉRONE.


In-folio (298 x 213 mm). Vélin, titre à l’encre au dos (Reliure postérieure).

Marge intérieure du titre restaurée. Quelques mouillures et rousseurs éparses dans les marges. Erreur de pagination dans le cahier N sans manque. Quelques erreurs de signature sans manque et quelques cahiers un peu brunis. Marges extérieures des pages 429 et 615 salies. Restauration dans la marge inférieure de la page 655 atteignant légèrement la lettrine de la page suivante. Vélin un peu sali.


Rare édition originale de la collection de Francesco Calzolari.


Elle est illustrée d’un titre gravé, d’une grande planche dépliante, montrant le cabinet, et de 43 gravures dans le texte.


L’ouvrage, dédié à Ferdinand de Gonzague, duc de Mantoue, est dû à deux médecins, Benedetto Ceruto et Andrea Chiocco. Un premier catalogue des collections, essentiellement dédiées à l’histoire naturelle, rédigé par un médecin de Crémone, Giovanni Batista Olivi, avait été publié à Venise, en 1584, sous le titre De reconditis et praecipuis collectaneis ab honestissimo et solertissimo Francisco Calceolario.


Francesco Calzolari (1522-1609), apothicaire tout comme Basile Besler et Ferrante Imperato, fut aussi un botaniste et un naturaliste avisé. Il fréquenta assidûment le jardin des simples de Padoue et suivit des cours de botanique à l’université de Pise dans les années 1551-1552. Proche d’Ulisse Aldrovandi, il entretint avec lui une abondante correspondance.


"Au-dessus de son officine, Calzolari installa un musée qui occupait trois pièces : dans la première étaient accrochés les portraits des médecins célèbres de l'époque ; dans la deuxième se trouvaient réunis des récipients et des alambics ; la troisième pièce servait de cabinet de curiosités. Calzolari enrichit sans cesse ses collections, grâce à sa fortune personnelle, ainsi qu'à des échanges avec des naturalistes ou des dons. Ainsi, Aldrovandi offrit une corne de narval (en 1565) et Mattioli un oiseau de paradis originaire des Moluques. Le premier savant cité visita le musée de l'apothicaire de Vérone le 15 octobre 1571, le second au mois de septembre 1573 " (Philippe Jaussaud, "Les curiosités de trois apothicaires", p. 607). Dans ce cabinet, à la fois laboratoire, musée et lieu d’échanges, Calzolari y recevait les étudiants ainsi que les curieux.


Après être passée dans les mains de son arrière-petit-fils, Francesco, la collection fut acquise par Lodovico Moscardo.


LITERATURE:

Rooms of wonder, New York, The Grolier Club, 2012, n° 11.

Philippe Jaussaud, "Les curiosités de trois apothicaires" in Revue d’Histoire de la Pharmacie, n° 340, 4e trimestre 2003, p. 603-610.