Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II
Tableaux Dessins Sculptures 1300-1900, Session II
Portrait of a man holding a dog in his hands
Lot Closed
June 17, 01:04 PM GMT
Estimate
15,000 - 20,000 EUR
Lot Details
Description
Dutch School, 16th Century
Portrait of a man holding a dog in his hands
Oil on panel
72,1 x 52,5 cm ; 28⅜ by 20⅝ in.
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Ecole hollandaise du XVIe siècle
Portrait d'homme au chien
Huile sur panneau
72,1 x 52,5 cm ; 28⅜ by 20⅝ in.
After restitution efforts that have continued for more than sixty years, these two paintings (lots 104 and 105) have finally been returned to their owners.
Before the Second World War, they belonged to the art dealer Edouard Léon Jonas (1883–1961), who was from a Jewish family of antique dealers. He owned a gallery on Place Vendôme and later became a curator at the Musée Cognacq-Jay. He was elected as member of parliament for Alpes-Maritimes in 1936.
At the time of the German occupation, Edouard Jonas placed his stock of art works on two trains bound for Bordeaux, hoping to send them to the United States. But his possessions were confiscated on 23 July 1940. His French nationality was withdrawn and his works were sequestrated on behalf of Hermann Göring by an order dated 27 September 1940.
The two works now presented for sale were listed among works owned by Göring, and were stored with the dealer Goudstikker/Mield in Amsterdam. Göring seems to have owned them until 9 February 1944.
On that date, the works were listed in an inventory of 140 paintings that were the object of an exchange with Alois Miedl. Göring exchanged this group for a painting depicting Christ and the Woman Taken in Adultery, at that time considered to be by Vermeer, but now attributed to Han van Meegeren.
The two paintings were then sent to Germany before returning to the Netherlands: this portrait was assigned as a long-term loan to the collections of the Bonnefantenmuseum in Maastricht, while the landscape (lot 105) was allocated to the province of Limburg.
After the war, Edouard Jonas tried to reclaim his works or receive compensation for them from the German and French governments. He seems to have recovered five paintings and received some monetary compensation.
It took a battle that lasted more than sixty years before the two works were finally restored to his heirs.
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Fruit d’une procédure en restitution durant depuis plus de soixante ans, les deux tableaux (lots 104 et 105) ont enfin été remis à leurs propriétaires.
Avant la Seconde Guerre Mondiale, ils étaient détenus par le marchand d’art Edouard Léon Jonas (1883-1961). Issu d’une famille juive d’antiquaires, il possède une galerie place Vendôme puis devient conservateur du musée Cognacq-Jay, et est élu député des Alpes-Maritimes en 1936.
Durant l’Occupation allemande, Edouard Jonas place son stock d’œuvres dans deux wagons à Bordeaux, dans l’espoir de les envoyer aux Etats Unis. Mais ses possessions sont confisquées le 23 juillet 1940. La nationalité française étant retirée à Edouard Jonas, ses œuvres sont séquestrées pour Hermann Göring par ordonnance du 27 septembre 1940.
Les deux œuvres que nous présentons en vente sont mentionnées parmi les œuvres appartenant à Göring, et mises en dépôt auprès du marchand Goudstikker/Mield à Amsterdam. Göring semble les avoir détenues jusqu’au 9 février 1944.
A cette date, les œuvres apparaissent dans un inventaire de cent-quarante tableaux, qui ont fait l’objet d’un échange avec Alois Miedl. Göring échange cet ensemble contre un tableau représentant le Christ et la femme adultère, alors considéré comme de Vermeer, et aujourd’hui attribué à Han van Meegeren.
Les deux tableaux sont alors envoyés en Allemagne avant d’être retournés en Hollande : ce portrait est donné en prêt à long terme aux collections du Bonnefantenmuseum de Maastricht, tandis que le paysage (lot 105) est déposé dans la province de Limburg.
Après la guerre, Edouard Jonas avait tenté de récupérer ses œuvres ou d’en recevoir une compensation auprès des gouvernements allemands et français. Il semble avoir réussi à récupérer cinq tableaux et obtenu une compensation monétaire.
Il aura ensuite fallu une bataille de plus de soixante ans, pour que les héritiers obtiennent enfin la restitution de ces deux œuvres.