Livres et Manuscrits : de Cervantès à Houellebecq

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View full screen - View 1 of Lot 65. La Centenaire de Molière. Paris, 1773. In-8. Maroquin rouge, aux armes de la comtesse de Provence.

De la bibliothèque de la comtesse de Provence

Artaud, Jean-Baptiste

La Centenaire de Molière. Paris, 1773. In-8. Maroquin rouge, aux armes de la comtesse de Provence

Lot Closed

June 25, 01:05 PM GMT

Estimate

1,200 - 1,800 EUR

Lot Details

Description

De la bibliothèque de la comtesse de Provence


Artaud, Jean-Baptiste


La Centenaire de Molière, comédie en un acte […].

Paris, veuve Duchesne, 1773.


In-8 (192 x 120 mm). Maroquin rouge, armes poussées au centre des plats, triple filet doré en encadrement et fleurons d’angle, dos lisse orné de fers dorés, pièce de titre de maroquin olive, doublure et gardes de papier dominoté, tranches dorées (Reliure de l’époque).

Rousseurs.


RAVISSANT EXEMPLAIRE AUX ARMES DE CET HOMMAGE À MOLIÈRE.


Rare édition originale de cette comédie célébrant le premier centenaire de Molière.


La pièce, suivie d'un divertissement relatif à l'apothéose de Molière, fut créée par les comédiens françois ordinaires du roi, à Paris, le 17 février 1773 puis joué à Versailles devant la Cour le 2 mars suivant.


Jean-Baptiste Artaud (1732-1796), censeur royal et secrétaire du duc de Duras, rédigea le Courrier d'Avignon de mars 1776 à mars 1784.


Provenance : Marie Joséphine Louise de Savoie, comtesse de Provence (armoiries ; OHR 2549, fer n° 1 réduit). ─ Cachet "CC" fleuronné sur le titre non identifié.


Référence : Quentin Bauchart II, p. 314-330 (non cité).


La bibliothèque de la comtesse de Provence (lots 65 à 97).

Marie Joséphine Louise de Savoie (1753-1810), fille du duc Victor Amédée III, épousa le 14 mai 1771 Louis Stanislas Xavier comte de Provence (futur Louis XVIII), frère cadet de Louis XVI.


"Animée d’un esprit libéral, Louise de Savoie eut son heure de faveur populaire, en défendant au début de la Révolution, ce qu’elle-même appelait, alors, les droits de la nation, et le bruit des explications assez vives qu’elle eut, à ce sujet, avec la reine Marie-Antoinette, lui valut plus d’une fois les applaudissements de la foule" (Quentin Bauchart, II, p. 313-314).


La comtesse de Provence termina sa vie en exil, parcourant l’Allemagne et l’Europe de l’est. Elle mourut en Angleterre en 1810, quelques années avant que son mari ne retrouve le trône.


Cette princesse, qui possédait une bibliothèque à Versailles mais également dans sa résidence de campagne à Montreuil, partageait, avec son époux, le goût des lettres et des arts. Sa bibliothèque comptait plus de 1600 volumes, dispersés pendant la Révolution. Versailles et Fontainebleau se partagèrent les plus importants, d’autres furent vendus ou volés.


Soigneusement reliés en maroquin rouge à ses armes, en pleine ou demi-peau, ses livres témoignent de l’éclectisme de ses goûts : belles-lettres, histoire, géographie, sciences, théologie, musique, etc.


En 1780, la comtesse de Provence avait acheté à Versailles, dans le quartier de Montreuil, un pavillon appartenant au prince de Montbarey. D’autres acquisitions lui permirent ensuite de constituer un vaste domaine de plus de vingt hectares, le Grand Montreuil, où elle aimait se retirer loin des tumultes de la cour. Elle y fit dessiner un parc à l’anglaise ponctué de nombreuses fabriques dont le pavillon de musique, érigé en 1784 par l’architecte Chalgrin.


Les propriétaires de ce pavillon se sont attachés, dès les années 1970, à faire revivre cet élégant bâtiment, unique vestige du Grand Montreuil. Au fil des années, ils ont acquis de nombreux livres provenant de la bibliothèque de la princesse, tentant de reconstituer son environnement familier. Les ouvrages présentés dans cette vente y ont été précieusement conservés jusqu’à aujourd’hui.