Giacometti, Alberto -- Michel Leiris

De la bibliothèque d'un éminent bibliophile

Giacometti, Alberto -- Michel Leiris

Vivantes cendres, innommées.

Paris, Jean Hugues, 1961.

In-4 (322 x 243 mm). Box gris-bleu, plats ornés d'une large composition verticale centrale mosaïquée de box gris ardoise, délimitée de chaque côté par une arête vive de même box en relief, dos lisse orné du titre et des noms de l'auteur et de l'illustrateur en lettres dorées, doublure et gardes de daim gris perle, tranches dorées sur témoins, couverture et dos, chemise bordée à rabats et étui (P.L. Martin, 1974).

Étui légèrement frotté.

EXCEPTIONNELLE RELIURE DE PIERRE-LUCIEN MARTIN D'UN DES PLUS BEAUX LIVRES ILLUSTRÉS PAR ALBERTO GIACOMETTI.

Édition originale de ces poèmes écrits par Michel Leiris après sa tentative de suicide dans la nuit du 29 au 30 mai 1957.

13 eaux-fortes originales hors-texte d'Alberto Giacometti, dont le frontispice.

Tirage limité à 100 exemplaires sur vélin de Rives signés par le poète et l'artiste, justifiés à la main par l'éditeur.

Un des 30 exemplaires de tête (n° 10), seuls à comporter une suite de 6 gravures non retenues pour l'illustration du livre, chaque épreuve étant justifiée et signée par Giacometti.

Dans son Journal, à la date du 24 janvier 1966, Leiris évoque les circonstances dans lesquelles cet ouvrage a vu le jour : "la pièce qui, 53bis, quai des Grands-Augustins, est en principe considérée comme mon 'bureau'. J'ai dit dans Fibrilles, de quoi elle fut le décor au cours de l'épisode qui constitue la partie centrale de ce livre : décision d'absorber ma provision de phénobarbital, puis pièce où j'allais me reposer sitôt rentré de l'hôpital Claude-Bernard. J'ajoute qu'elle est maintenant devenue celle où Alberto grava (à une exception près, la figure d'Anubis) les eaux-fortes qui illustrent Vivantes cendres innommées : divers détails de cette pièce, mes portraits".

Référence : Henri Paricaud (ex-libris ; I, 21 novembre 1996, n° 111).