Important Mobilier, Objets d'art et Orfèvrerie

Important Mobilier, Objets d'art et Orfèvrerie

View full screen - View 1 of Lot 50. A pair of two tones gilt-bronze wall-lights, Louis XVI, circa 1788, probably delivered for Louis XVI by Daguerre | Paire d'appliques au caducée en bronze doré d'époque Louis XVI, probablement livrées par Daguerre pour Louis XVI, vers 1788.

A pair of two tones gilt-bronze wall-lights, Louis XVI, circa 1788, probably delivered for Louis XVI by Daguerre | Paire d'appliques au caducée en bronze doré d'époque Louis XVI, probablement livrées par Daguerre pour Louis XVI, vers 1788

Auction Closed

November 17, 02:54 PM GMT

Estimate

100,000 - 150,000 EUR

Lot Details

Description

A pair of two tones gilt-bronze wall-lights, Louis XVI, circa 1788, probably delivered for Louis XVI by Daguerre


with two horn-of-plenty light arms joined together; the stem simulating a thyrse, with a knot of ribbons; the upper part decorated with an eagle with outstretched wings and resting on a thunderbolt trophy; presence of small holes on the bobzches, indicating the presence of chains between the light arms 


Height 18¾in; width 10⅔in; Haut. 47,5 cm, larg. 27 cm


(2)

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Paire d'appliques au caducée en bronze doré d'époque Louis XVI, probablement livrées par Daguerre pour Louis XVI, vers 1788


avec deux en corne d'abondance réunis ; la tige simulant un thyrse, avec un nœud de rubans ; la partie supérieure décorée d'un aigle aux ailes déployées et reposant sur un trophée en forme de foudre ; présence de petits trous sur les bobèches, indiquant la présence de chaînes entre les bras

Possible pair of wall-lights Daguerre delivered for King Louis XVI’s clothes cabinet at the Versailles Palace in 1788.

Private collection, France


Peut-être la paire d'appliques livrée par Daguerre pour la garde-robe du roi Louis XVI au château de Versailles en 1788

Collection privée française

Baron Davillier, La vente du mobilier du château de Versailles pendant la terreur, Paris, 1877, p. 8
Pierre Verlet, "Objets precieux retrouvés", La Revue de l'Art, Paris, 1976, n°34, p. 126
Daniel Meyer, in Cinq années d'enrichissement du patrimoine national, Paris, 1980, pp. 124-125
Pierre Verlet, Les Bronzes dorés français du XVIIIe siècle, Paris, 1987, p. 90
Michel Beurdeley, La France à l'Encan 1789-1799, Paris, 1981

This wall-light model is iconographically interesting due to lightning and an eagle representing Jupiter when he abducts Ganymede, the thyrsus and the cornucopias being the emblems of Bacchus. Furthermore, it is accompanied by a particularly prestigious historical context described as early as 1976 by Pierre Verlet (P. Verlet, "Objets prestigieux retrouvé", in the French publication La Revue de l'Art, Paris, 1976, n ° 34, p.126).


During the renovation of the study within the king's clothes cabinet in Versailles, the Garde-Meuble de la Couronne (royal furniture depository) ordered:

N ° 6-3 November 1788. For the King's study in Versailles. Daguerre. A pair of mantel lights with two arabesque branches adorned with doves and chain with matted gilt finish (A.N O13291)


This order corresponds to a section in Daguerre's memoir:

For the King’s study. 3 November 1788. No. 6. A pair of double-branched lights ending in an eagle, entirety in very well-chiseled bronze and matted gilt finish 672 (AN O13649)

The wall lights were sent from Paris on November 27, i.e. three weeks after the commission. It is a brief deadline which surprised Verlet; yet conceivable if we consider a certain number of items handled by Dominique Daguerre during this period, enabling the decorative arts dealer to deliver a finished model or in the midst of completion during the order processing.

They are then found in the inventory conducted in 1792:

King's apartment. Study within the clothes cabinet. Passage through the alcove. 6- A pair of double-branched lights with matted gilt finish, tied with a ribbon bow, atop a caduceus-shaped gained column, adorned with laurel leaf branches, topped with a deployed eagle holding thunderbolts in its talons, measuring 18 inches high by 9 inches wide. 750


The wardrobe wall lights were then sold in 1793 or 1794 during the French Revolutionary sales organized at the Versailles Palace. They were also found mentioned in an ad insert published in Haarlem in 1794 with thirty-seven other pieces of furniture and objects from these same auctions (n ° 17, consult Baron Davilier, op. cit.)

In 1788, these wall lights therefore adorned the clothes cabinet adjoining Louis XVI's chambers with a view of the deer courtyard. This room which served as a study for Louis XVI was decorated with a beautiful griotte marble fireplace still in place, opposite was a commode now in Versailles (from the former Roseberry collections). The piece of furniture was the one that came from Choisy, covered with the Tours grosgrain brocaded with flowers.


A pair of identical wall lights (missing small chains but bore holes are found) once belonged to the Sidney Lamon collection (Christie's London auction, 29 November 1973 lot 67) then sold by Sotheby's Parke-Bernet on 20 October 1979, lot 29) , purchased by the museum at Versailles Palace and exhibited in Louis XVI's wardrobe (see illustration). Since 1979, four other pairs have appeared on the art market, having identical sizes and models. Some descriptions mention holes intended to hold small chains:

-         One sold by Sotheby's New York (Keck collection), 5- 6 December 1991, lot 14

-         Another pair also sold by Sotheby's, New York, 25 May 2000, lot 363 (visible bore holes), sold $380,000

-         A fourth sold by Christie’s London, 10 June 1993, lot 10 (visible bore holes)

-         A third pair also presented by Sotheby’s Monaco (auction 9 December 1995, lot 232, no bore hole)

-         A pair auctioned at Sotheby’s Paris, 23 March 2006, lot 92 (with small chains)

Among the six pairs of wall lights, only one pair was not intended to have chains; four (subject to further research with the pair sold in 1991 as well as a possible double counting) are therefore likely to correspond to the Versailles shipment. In 1976, this model first appeared in a publication by Pierre Verlet. Therefore, probably in 1979 when the wall lights from the former Lamon collection were purchased, no other known copy formed a correlation with the wall lights delivered for King Louis XVI’s clothes cabinet. More than forty years later, auctions render it more difficult to support.


Also no bronzier is mentioned in Daguerre’s bills, the model can be attributed to Louis-Gabriel Feloix on the basis of close and documented works by him as a set of four wall-lights delivered for Marie-Antoinette (the Alexander collection, sale Christie’s New York, 30th April 1999, lot 15) now in the Getty Museum, Los Angeles.


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Ce modèle de bras de lumière, iconographiquement intéressant (la foudre et l’aigle représentant Jupiter lorsqu’il enlève Ganymède, le thyrse et les cornes d’abondance étant les emblèmes de Bacchus), est accompagné d’un contenu historique particulièrement prestigieux décrit dès 1976 par Pierre Verlet (P. Verlet, « Objets prestigieux retrouvés », La Revue de l’art, Paris, 1976, n°34, p.126).

Au moment de la rénovation du cabinet de la garde-robe du roi à Versailles, le Garde-meuble de la Couronne ordonnait :

N°6-Du 3 novembre 1788. Pour le Cabinet du Roy à Versailles. Daguerre. Une paire de bras de cheminée à deux branches arabesques ornées de tourterelles et chaine dorés d’or mat (A.N O13291)

Cet ordre trouve sa correspondance dans le mémoire de Daguerre :

Pour le cabinet du Roy. 3 novembre 1788. N°6. Une paire de bras à deux branches terminées par un aigle, le tout en bronze très bien ciselé et doré au mat 672 (A.N O13649)


Les appliques sont envoyées de Paris le 27 novembre soit trois semaines après la commande, court délai dont s’étonne Verlet, envisageable si l’on considère qu’un certain nombre d’exemplaires passèrent entre les mains de Dominique Daguerre à cette période, permettant au marchand-mercier de livrer un modèle achevé ou en cours d’achèvement au passage de l’ordre.

On les retrouve ensuite dans l’inventaire de 1792 :

Appartement du Roi. Cabinet de garde-robe. Passage par l’alcove. 6- Une paire de bras à deux branches dorée au mate, nouée par un nœud de ruban, sur une gaine en forme de caducée, ornée de branches de laurier, surmontée d’un aigle éployé tenant des foudres dans ses griffes, portant 18 pouces de haut sur 9 pouces de large. 750

Les appliques de la garde-robe sont ensuite vendues en 1793 ou 1794 au cours des ventes révolutionnaires organisées au château de Versailles. On les trouve également mentionnées dans un encart publicitaire publié à Haarlem en 1794 avec trente-sept autres meubles et objets provenant de ces mêmes ventes (n°17, voir baron Davilier, op. cit.)


Ces appliques ornaient donc en 1788 le cabinet de garde-robe attenant à la chambre de Louis XVI ayant vue sur la cour des cerfs. Cette pièce qui servait de cabinet de travail à Louis XVI était ornée d’une belle cheminée en marbre griotte toujours en place, en face se trouvait une commode à portes aujourd’hui à Versailles (provenant des anciennes collections Roseberry). Le meuble était celui qui venait de Choisy, recouvert de gros de Tours broché à fleurs.

Une paire d'appliques identique (chaînettes manquantes mais trous de fixation apparents) appartenaient autrefois à la collection Sidney Lamon (vente Christie's Londres, le 29 novembre 1973, lot 67) puis vente par Sotheby's Parke-Bernet le 20 octobre 1979, lot 29), achetée par le musée du Château de Versailles et exposée dans la garde-robe de Louis XVI (voir illustration). Depuis 1979, quatre autres paires sont apparues sur le marché de l'art, de tailles et de modèle identiques, certaines descriptions mentionnant des trous destinés à recevoir les chaînettes :

-        une vendue par Sotheby's New York (collection Keck), les 5 et 6 décembre 1991, lot 14 

-        une autre paire également vendue par Sotheby's à New York, le 25 mai 2000, lot 363 (les trous visibles), vendues 380.000 $

-       la quatrième vendue par Christie’s Londres le 10 juin 1993, lot 10 (trous visibles)

-        la troisième paire présentée également par Sotheby’s à Monaco (vente du 9 décembre 1995, lot 232, sans trou de fixation)

-          une paire vendue chez Sotheby’s à Paris le 23 mars 2006, lot 92 (avec chainettes)

Sur un total de six paires d’appliques, seulement une seule paire n’était pas destinée a priori à recevoir des chaînettes ; quatre (sous réserve d’inspection de la paire vendue en 1991 ainsi que d’une double comptabilisation éventuelle) sont donc susceptibles de correspondre à la livraison pour Versailles. En 1976 lors de la première publication de ce modèle par Pierre Verlet et donc encore vraisemblablement en 1979 lors de l’achat des appliques de l’ancienne collection Lamon, aucun autre exemplaire connu rendait plus que probablement l’identification avec les appliques livrée pour la garde-Robe de Louis XVI. Plus de quarante ans plus tard, le hasard des ventes publiques rend la chose plus difficile à soutenir.


Bien qu’aucune mention de bronzier ne figure sur la livraison de Daguerre, il est possible d’attribuer le modèle à Louis-Gabriel Feloix en se basant sur des éléments stylistiques ainsi que sur une livraison de quatre appliques pour la reine Marie-Antoinette (collection Alexander, vente Christie’s New York, le 30 avril 1999, lot 15), aujourd’hui conservées au musée Getty à Los Angeles.