L’Exigence d’un collectionneur, sa vision du XVIIIe siècle

L’Exigence d’un collectionneur, sa vision du XVIIIe siècle

View full screen - View 1 of Lot 101. A SET OF FOUR LOUIS XVI GILT-WOOD ARMCHAIRS, ATTRIBUTED TO LOUIS DELANOIS |  SUITE DE QUATRE FAUTEUILS EN BOIS REDORÉ D'ÉPOQUE LOUIS XVI, ATTRIBUÉE À LOUIS DELANOIS.

A SET OF FOUR LOUIS XVI GILT-WOOD ARMCHAIRS, ATTRIBUTED TO LOUIS DELANOIS | SUITE DE QUATRE FAUTEUILS EN BOIS REDORÉ D'ÉPOQUE LOUIS XVI, ATTRIBUÉE À LOUIS DELANOIS

Auction Closed

November 4, 04:18 PM GMT

Estimate

20,000 - 30,000 EUR

Lot Details

Description

A SET OF FOUR LOUIS XVI GILT-WOOD ARMCHAIRS, ATTRIBUTED TO LOUIS DELANOIS 


Haut. 90 cm, larg. 60 cm, prof. 47 cm ; Height 35 ½ in, width 23 5/8 in, depth 18 ½ in


(4)


---------------------------------------------------------------------------

SUITE DE QUATRE FAUTEUILS EN BOIS REDORÉ D'ÉPOQUE LOUIS XVI, ATTRIBUÉE À LOUIS DELANOIS


à dossier médaillon orné de frises géométriques, les accotoirs à manchettes. Marques "V" et "VI".


(4)

Ancienne collection Blumenthal ;

Vente Hôtel Drouot, étude Fraysse et associés, Paris, le 6 juin 2018, lot 336

Louis Delanois (1731-1792) reçu Maître en 1761.


Plusieurs fauteuils estampillés Delanois présentent une structure similaire (dossier médaillon, accotoirs à enroulements et sections carrées, piètement fuselé et cannelé) ou identique aux nôtres : - une suite de fauteuils et de bergères identiques aux nôtres est conservée au Metropolitan Museum of Art (Inv. 57.65.2 à 57.65.7) - une suite d'une dizaine de fauteuils laqués et rechampis or à décor de fruits, fleurs et feuillages existe, dont les éléments ont été séparés : une paire provenant de la collection Ogden Phipps a été vendue chez Sotheby's New York le 19 octobre 2002, lot 134 ; plusieurs fauteuils provenant de la collection Pujet sont dans une collection privée ; six autres fauteuils ont été vendus chez Christie's Monaco, collection Karl Lagerfeld, les 28 et 29 avril 2000, lot 47 et sont illustrés in B. Pallot, L'Art du Siège au XVIIIe siècle en France, Paris, 1987, p. 190. - un fauteuil similaire est illustré in B.Pallot, op.cit., p.288 - un autre a été vendu chez Sothebys New York, collection Ortiz-Patiño, le 20 mai 1992, lot 82 - trois autres fauteuils aux accotoirs en enroulement sans section carrée et aux ceintures identiques aux nôtres sont passés en vente chez Christie's Londres, le 14 décembre 2000, lot 179 (une paire) et chez Sotheby's New York, le 22 mai 2001, lot 327.


- Ces fauteuils sont à rapprocher d’une suite de quatre autres fauteuils qui avaient conservé une partie de leur dorure et dont certains portaient une étiquette inscrite « Blumenthal », vendu en 1995 par l’étude Couturier Nicolaÿ. La série complète avait probablement été achetée à la galerie Charpentier le 29 novembre 1935, lot 121, elle comprenait dix fauteuils et deux bergères.


La série de sièges de Delanois présentant des consoles renversées et des dossiers médaillon avec plusieurs variantes dans la sculpture semble avoir été exécutée d’après des dessins de Jean-Louis Prieur, réalisés en 1766 pour la Cour de Varsovie. En 1768, Delanois livre une première série de sièges comparables aux nôtres au Palais Lazienski, ainsi qu’une deuxième série au Comte Grimod d’Orsay. Ce modèle de sièges dans le goût grec fut, vers 1767-1768, à l’avant-garde de la menuiserie néoclassique. Le Livre-Journal de Delanois présente plusieurs séries de ce nouveau modèle à dossier médaillon qui furent livrées par Delanois entre 1768 et 1775, avec un pic de production entre 1767 et 1770 (S. Eriksen, Louis Delanois, Menuisier en Sièges, F. de Nobele, 1968, pp.51-54). Ainsi, en 1771, ces célèbres fauteuils à dossier médaillon qui figurent sur une aquarelle de Jean Michel Moreau représentant la Fête donnée à Louveciennes chez Madame du Barry, importante cliente de Delanois (musée du Louvre, INV. 31360).


La collection Blumenthal


L’étiquette Blumenthal pourrait se référer à Ferdinand Blumenthal (1847-1914), célèbre industriel et collectionneur marié à Cécile Ulman. Blumenthal exposait sa collection d’antiquités, de tableaux et d’objets d’art au 34 et 34 Bis de l’avenue Foch dans une résidence bâtie par l’architecte Henri-Paul Nenot en 1900. Après le décès de Ferdinand Blumenthal en 1914, sa veuve épousa en 1917 Louis de Talleyrand-Périgord, duc de Montmorency. Son fils Cecil épousa Anna Laetitia Pecci et devint comte Pecci-Blunt. Ce couple de la Café Society partagea son temps entre la « Villa Reale di Marlia », leur palais romain, et leurs propriétés aux Etats-Unis.