Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin
Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin
Auction Closed
October 14, 03:50 PM GMT
Estimate
30,000 - 50,000 EUR
Lot Details
Description
KACHINA, HOPI, ARIZONA
haut. 27 cm ; 10 3/5 in ; long. 28 cm ; 11 in
Collection Max Ernst
Collection Anne et Jacques Kerchache, Paris
Collection Roberto Matta, Paris
Galerie Flak, Paris
Art Primitif, Amérique du Nord, Ed. Jacques Kerchache, 1960, sous le n° 39
Publicité Galerie Flak, 2003
La liste illustre des artistes et intellectuels qui collectionnèrent les poupées Kachina témoigne de la fascination qu’elles exercèrent dès le début du XXe siècle, notamment sur les Surréalistes. Paul Eluard les considérait comme « ce qu’il y a de plus beau au monde » (Lettres à Gala, 1924-1948). Sculptées dans du bois de peuplier, arbre totémique de la liturgie Hopi, ces œuvres intervenaient dans les cultes agraires et servaient à éduquer les enfants aux rites et aux croyances.
Chacune représente un danseur incarnant un esprit spécifique de la cosmogonie Hopi. Tout à fait inhabituelle dans son traité cette Kachina représente Mana une jeune fille agenouillée préparant les galettes fines de maïs qu'elle distribuera aux danseurs lors des cérémonies rituelles sur la place du village.
Elle est parée d'une superbe tableta où figure notamment le symbole des grains de maïs. Sur le récipient dans lequel elle prépare la farine, sont symbolisés les grains de maïs figurés par des carrés avec un point au centre, de cumulus venus de différents points de l'horizon, porteurs de pluis fertiles, d'éclairs et de têtards, symboles d'eau et d'abondance.
Par la rareté de son iconographie, l'aboutissement de sa réalisation et la longue liste des collectionneurs qui ont admiré sa beauté cette œuvre s'affirme comme un chef-d'œuvre de l'art Hopi.