Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin

Jamais perdu en mer, Collection Jean-Paul Morin

View full screen - View 1 of Lot 28. Bâton cérémoniel ua, Ile de Pâques, haut. 128 cm, bois.

Bâton cérémoniel ua, Ile de Pâques, haut. 128 cm, bois

Auction Closed

October 14, 03:50 PM GMT

Estimate

30,000 - 50,000 EUR

Lot Details

Description

BÂTON CÉRÉMONIEL, UA, ÎLE DE PÂQUES


haut. 128 cm ; 50 25/64 in


Provenance (PROVENANCE):

Collection du comte Rudolf Festetics de Tolna (1865-1943)

Collection Docteur Stéphen Chauvet, Paris

J.J. Klejman, New-York

Collection privée, Etats-Unis (acquis auprès du précédent 1966)

Lance et Roberta Entwistle, Londres / Paris


Insignes de prestige et d'autorité, les bâtons ua étaient réservés à l'aristocratie rapanui et précieusement conservés dans un étui en roseau. Leur fonction ostentatoire a été décrite par les premiers observateurs européens, tels que Felipe Gonzales en 1770 et La Pérouse en 1786. Le premier à entrer dans une collection européenne fut celui collecté lors du deuxième voyage du capitaine Cook, en mars 1774 (Royal Albert Memorial Museum and Art Gallery, Exeter, cf. Hooper, 2008, p. 147, n° 96). Essentiellement conservés dans des musées, les - rares - bâtons ua se singularisent par leur extrémité sculptée d'une tête Janus, aux visages identiques, dont les yeux sont originellement sertis d'un fragment d'obsidienne. Selon Michel et Catherine Orliac (Trésors de l'Île de Pâques, 2008, p. 156-157), l'entité féminine représentée pourrait être associée, par le détail du lobe d'oreille distendu "révélant son grand âge, [...] à Hina kauhara, la première femme née de Tiki, le premier homme, et qui devint ensuite son épouse [...] Dans cette hypothèse, toutes les familles auraient la même aïeule, car le visage est identique sur tous les ua". Celui-ci se distingue par l'ampleur de la tête biface, la grande dimension des yeux et le détail des lignes médianes ponctuant les oreilles, le plaçant parmi les exemplaires les plus anciennement collectés (depuis l'exemplaire Cook jusqu'à celui du musée d'Oslo, collecté en 1869 ; cf. Orliac, idem, figure 97).