Sculpture : Afrique, Océanie, Amériques
Sculpture : Afrique, Océanie, Amériques
Lot Closed
December 4, 03:05 PM GMT
Estimate
20,000 - 30,000 EUR
Lot Details
Description
Statue en terre cuite Xipe Totec, Culture Aztèque, Classique Récent, 1350-1500 AP. J.-C.
haut. 74,5 cm ; 29 2/6 in
Les Aztèques avaient une divinité pour presque tous les aspects de la nature humaine. Leurs cultes se manifestaient principalement au travers de la sculpture en pierre des dieux et dans leur représentation sur la céramique. Ces sculptures étaient destinées au décor des temples ou à être exposées lors de cérémonies spécifiques.
Le concept de renaissance et de vie après la mort était profondément ancré dans la culture mésoaméricaine. A l'instar de Shiva redonnant la vie après la destruction dans le panthéon hindou, Xipe Totec est la divinité de la renaissance (le « seigneur écorché ») pour les Aztèques postclassiques. Xipe est personnifié par un serpent en pleine mue, tel le papillon renaissant de sa crisalide ou la graine germant hors de sa cosse. Xipe Totec était également la divinité patronne des orfèvres, renforçant la capacité de créer de l'art à partir de substances inertes.
Xipe Totec est la divinité la plus étroitement associée au cycle des récoltes. On a découvert que les prêtres du culte, pour s'investir du pouvoir de Xipe Totec revêtaient la peau écorchée de la victime d'un sacrifice. Les orfèvres quant à eux ornaient les statues de bijoux en or lors de fêtes agricoles telles que celle de Tlacaxipehualiztli, qui se tenaient pendant la saison des pluies.
Les sculptures de Xipe Totec adoptent une position caractéristique comme si la divinité était en transe avec les bras levés et les mains légèrement refermées comme sur cette figure. La tête est recouverte d'un masque avec des ouvertures montrant les yeux et la bouche. Son torse, ses jambes et ses bras sont recouverts d'une peau squameuse attachées par un pagne et des jambières comportant ici des ornements en saillie. Le dieu porte des sandales attachées avec des nœuds et des bandes de perles.
Pour quatre importantes figures en céramique de Xipe Totec, voir Moctezuma et Olguin, Aztecs, Royal Academy of London, 2002, p. 422, nos. 93-96 ; voir aussi p. 423, n° 99; et pour une figure en pierre assise de Xipe trouvée au début du 19e s. conserve aujourd'hui au Museum der Kulturen, Bâle, (IVb 647), voir p. 422, n° 92.
The concept of rebirth and renewal after death was deeply embedded in Mesoamerican culture. As Shiva brings life after destruction in the Hindu pantheon, Xipe Totec is the deity of rebirth ( our ‘flayed lord”) for the Postclassic Aztec. Xipe is epitomized by a snake shedding its skin, the butterfly born from a crystalis, a seed germinating from a pod. Xipe Totec was also the patron deity of goldsmiths, reinforcing the transformative power of creating beauty from inert substances.
The Aztec had a deity for nearly all aspects of human nature and sculpture representations of the gods in stone and ceramic were one of the primary tributes to the deities. The sculptures may have decorated temples and been displayed during specific ceremonies. Xipe Totec is most closely associated with agricultural renewal. It is believed that priests impersonated the deity by wearing the flayed skin of a sacrificial victim. Goldsmiths adorned figures with golden jewelry during agricultural festivals such as the Tlacaxipehualiztli, held during the rainy season.
Xipe Totec sculptures are characterized by the poised trance-like posture with arms raised and hands slightly cupped as on this figure. The head is covered in a face mask with openings showing the eyes and mouth. His torso, legs and arms are covered in the tufted skin, secured with a loincloth, and legbands with projecting ornaments; his wears sandals tied with bows and beads bands.
For four important ceramic figures of Xipe Totec, see Moctezuma and Olguin, Aztecs, Royal Academy of London, 2002, p. 422, nos. 93-96; see also p. 423, no. 99; and for the seated stone figure of Xipe found in the early 19th c. now in the Museum der Kulturen, Basel, (IVb 647), see p. 422, no. 92.