Art Impressionniste et Moderne

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View full screen - View 1 of Lot 21. JACQUES-EMILE BLANCHE | JEAN COCTEAU.

JACQUES-EMILE BLANCHE | JEAN COCTEAU

Auction Closed

June 18, 05:38 PM GMT

Estimate

120,000 - 180,000 EUR

Lot Details

Description

JACQUES-EMILE BLANCHE

1861 - 1942

JEAN COCTEAU


dedicated à Madame Cocteau, signed J. E. Blanche and dated 1913 (lower left)

oil on canvas

94,1 x 83 cm; 37 x 32⅝ in.

Painted in 1913.


This work is recorded in the online Catalogue Raisonné of Jacques-Emile Blanche by Jane Roberts and Muriel Molines (www.jeblanche-catalogue.com) under the number RM 1341.

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JACQUES-EMILE BLANCHE

1861 - 1942

JEAN COCTEAU


dédicacé à Madame Cocteau, signé J. E. Blanche et daté 1913 (en bas à gauche)

huile sur toile

94,1 x 83 cm; 37 x 32⅝ in.

Peint en 1913.


Cette œuvre est référencée dans le catalogue raisonné en ligne de Jacques-Emile Blanche de Jane Roberts et Muriel Molines (www.jeblanche-catalogue.com) sous le numéro RM 1341.

Mrs. Georges Cocteau, Paris (mother of Jean Cocteau)

Paul Cocteau, Paris (brother of Jean Cocteau; by descent)

Sale: Hôtel Drouot, Paris, December 18, 2014, lot 70

Acquired at the above sale by the present owner

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Mme Georges Cocteau, Paris (mère de Jean Cocteau)

Paul Cocteau, Paris (frère de Jean Cocteau; par descendance)

Vente: Hôtel Drouot, Paris, 18 décembre 2014, lot 70

Acquis lors de cette vente par le propriétaire actuel

This portrait was painted during Jean Cocteau’s stay in Offranville, near Dieppe, where Jacques-Emile Blanche had been renting the Manoir du Tôt since 1902. Blanche and Cocteau met in 1907, when the young poet was only eighteen years old. It was during a stay in Normandy with Jacques-Emile Blanche that he began writing Le Potomak, an ‘inner autobiography’ composed of texts and drawings featuring the ‘Eugènes’ and the ‘Mortimers’.


In his dedication to Stravinsky, Cocteau confirmed: ‘The comic strip Les Eugènes came to me in a country living room where your music was played to me every day.’ This country living room is in fact the one where the poet is shown in this painting. Seated in a three-quarters pose in front of the fireplace, he is wearing a cricket blazer (which would have belonged to the painter) and white sports trousers, and is holding a pipe in his hand.


This portrait contrasts with the other four known portraits of the poet by Jacques-Emile Blanche, all painted during the same era. With the exception of the one that shows him standing in the garden of Offranville, those portraits are all much more worldly. By comparison, this portrait is full of life and exudes a spontaneity that one rarely finds in Blanche’s work. Having spent a month with the poet, and having watched him work tirelessly, read his poems, engage in conversation and do impressions, the painter undoubtedly captured his human dimension.


The other four portraits all belong to public collections: two are kept at the Musée des Beaux-Arts de Rouen, one is in the Musée des Beaux-Arts de Grenoble, and the last one is in the Musée Jean Cocteau in Milly-la-Forêt. This portrait is the last one to be privately owned.

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Ce portrait fut peint lors d’un séjour de Jean Cocteau à Offranville, près de Dieppe, où Jacques-Emile Blanche louait depuis 1902 le manoir du Tôt. Blanche et Cocteau se rencontrent dans "le monde" en 1907, alors que le jeune poète n’est âgé que de dix-huit ans. C’est lors d’un séjour en Normandie chez Jacques-Emile Blanche qu’il se lance dans l’écriture du Potomak, "autobiographie intérieure" composée de textes et de dessins mettant en scène les "Eugènes" et les "Mortimer".

Ce que confirme Cocteau dans sa dédicace à Stravinsky : "L’Album des Eugènes s’est imposé à moi dans un salon de campagne où, chaque jour, on me jouait ta musique." Ce salon de campagne, c’est bien celui dans lequel pose le poète sur ce tableau. Assis de trois quarts devant la cheminée, il est vêtu d’une veste de joueur de cricket (qui aurait appartenu au peintre), d’un pantalon de sport blanc et tient une pipe à la main.


Ce portrait tranche avec les quatre autres portraits du poète par Jacques-Emile Blanche que nous connaissons, tous peints à la même époque. Si l’on excepte celui en pied dans le jardin d’Offranville, ce sont tous des portraits beaucoup plus mondains. En comparaison, ce portrait respire la vie et dégage une spontanéité que l’on rencontre rarement dans l’œuvre de Blanche. C’est sans doute que, ayant passé un mois avec lui, l’ayant observé travailler sans relâche, lire ses poèmes, mener la conversation, faire des imitations, le peintre a saisi la dimension humaine du poète.

Les quatre autres portraits appartiennent tous à des collections publiques : deux sont conservés au Musée des Beaux-arts de Rouen, un au Musée des Beaux-arts de Grenoble et le dernier au Musée Jean Cocteau de Milly-la-Forêt. Ce portrait est le dernier en mains privées.