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LICHTENSTEIN – GINSBERG. LA NOUVELLE CHUTE DE L'AMÉRIQUE. 1992. REL M. MATHIEU, 1/125 EX, SIGNÉ, 10 EF SIGNÉES
Estimate
30,000 - 40,000 EUR
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Description
- Roy Lichtenstein
- La Nouvelle chute de l’Amérique.Paris, Éditions du Solstice, 1992.
In-folio (482 x 355 mm). Box de couleur miel, plats mosaïqués de baguettes de bois au naturel poli disposées parallèlement, avec de petites pièces de veau teintés lapis-lazuli et des pastilles de veau blanc en relief ainsi que des formes serpentines noires façon serpent ; titre mosaïqué sur le dos ; les plats sont parcourus d’incisions dont les champs, ainsi que ceux de certaines pièces façon serpent noir sont peintes en rouge ; doublure en box miel garnie de formes abstraites similaires à celles sur les plats ; gardes de daim beige ; étui bordé (Monique Mathieu, 1999). Livre recherché de l'un des artistes majeurs du pop art, dans une très belle reliure de Monique Mathieu. 11 poèmes d’Allen Ginsberg, en français et en anglais. Illustré de 10 eaux-fortes et aquatintes originales de Roy Lichtenstein, en couleurs. Chaque gravure est signée et numérotée par Lichtenstein. Tirage limité à 125 exemplaires, celui-ci un des 80 exemplaires nominatifs réservés aux sociétaires des Éditions du Solstice (n° 78), signés par Roy Lichtenstein et Allen Ginsberg.
Literature
B. Morgan, The Works of Allen Ginsberg, A Descriptive Bibliography, n° A58. -- M.L. Corlett, The Prints of Roy Lichtenstein, A Catalogue Raisonné 1948-1997, n° 267-276.
Catalogue Note
Monique Mathieu, relieuse de prédilection du comte de Ribes (lots 291 à 296).
Après des études d'histoire de l'art, Monique Mathieu apprend la reliure et ouvre, à l'âge de 30 ans en 1957, son propre atelier. Elle reçoit en 1961 le prix Rose Adler du concours de "reliures de bibliophiles à caractère économique" organisé par la société de la Reliure originale. La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet comme la Bibliothèque nationale de France lui ont commandé des reliures ; elle relie aussi pour les plus grands bibliophiles : aux côtés de Renaud Gillet, Lucien Scheler, Daniel Filipacchi ou Aimé Maeght, figure Édouard de Ribes, dont Monique Mathieu était devenue la relieuse de prédilection. En 2002, la B.n.F. consacre son art par une importante rétrospective : 123 reliures réalisées entre 1963 et 2002 sont exposées (Monique Mathieu, la Liberté du relieur, sous la dir. d'A. Coron, B.n.F., 2002) -- parmi lesquelles deux proviennent de la bibliothèque du comte de Ribes. Inspirée par la nature, Monique Mathieu traduit sa sensibilité par le choix de ses peaux, aux tons souvent terreux et au relief inégal ou rugueux comme une terre volcanique, par l'incrustation d'éléments naturels -- rondelles de bois, éclats d'os, ou débris de coquillages -- ou par un dessin aux formes libres et souples comme le sol abandonné d'une forêt d'automne.
Proche des artistes et des poètes -- son compagnon n'est autre qu'André Frénaud --, la relieuse s'est aussi fait éditrice : elle publie des volumes raffinés sous le label qui porte son nom, "m.m.éd." (voir lots 294 et 295).
Après des études d'histoire de l'art, Monique Mathieu apprend la reliure et ouvre, à l'âge de 30 ans en 1957, son propre atelier. Elle reçoit en 1961 le prix Rose Adler du concours de "reliures de bibliophiles à caractère économique" organisé par la société de la Reliure originale. La Bibliothèque littéraire Jacques Doucet comme la Bibliothèque nationale de France lui ont commandé des reliures ; elle relie aussi pour les plus grands bibliophiles : aux côtés de Renaud Gillet, Lucien Scheler, Daniel Filipacchi ou Aimé Maeght, figure Édouard de Ribes, dont Monique Mathieu était devenue la relieuse de prédilection. En 2002, la B.n.F. consacre son art par une importante rétrospective : 123 reliures réalisées entre 1963 et 2002 sont exposées (Monique Mathieu, la Liberté du relieur, sous la dir. d'A. Coron, B.n.F., 2002) -- parmi lesquelles deux proviennent de la bibliothèque du comte de Ribes. Inspirée par la nature, Monique Mathieu traduit sa sensibilité par le choix de ses peaux, aux tons souvent terreux et au relief inégal ou rugueux comme une terre volcanique, par l'incrustation d'éléments naturels -- rondelles de bois, éclats d'os, ou débris de coquillages -- ou par un dessin aux formes libres et souples comme le sol abandonné d'une forêt d'automne.
Proche des artistes et des poètes -- son compagnon n'est autre qu'André Frénaud --, la relieuse s'est aussi fait éditrice : elle publie des volumes raffinés sous le label qui porte son nom, "m.m.éd." (voir lots 294 et 295).