Lot 14
  • 14

FIGURE DE RELIQUAIRE, KOTA, GABON |

Estimate
40,000 - 60,000 EUR
bidding is closed

Description

  • haut. 37 cm ; 14 1/2 in

Provenance

Collection Anthony Innocent Moris (1866-1951), Paris
Collection Bernard (1900-1971) et Bertrand (1924-1994) Bottet, Nice
Loudmer, Paris, 23 juin 1995, n° 49
Collection privée, Paris
Loudmer, Paris, 15 décembre 1997, n° 231
Philippe Ratton et Daniel Hourdé, Paris
Collection Marceau Rivière, Paris, acquis en 2003

Exhibited

Paris, Galerie Ratton-Hourdé, Kota, juin 2003

Literature

Perrois, Ratton et Hourdé, Kota, 2003, p. 46-47

Catalogue Note

Figure majeure de la spécialité, Anthony Innocent Moris fut l’un des premiers collectionneurs et marchands d’arts d’Afrique et d’Océanie. C’est par suite d’une rencontre avec le célèbre marchand anglais William Oldman que naquit un véritable coup de foudre pour ces créations venues d’horizons lointains. Devenant l’un des marchands incontournables de Paris il compta parmi ses clients Paul Guillaume, Charles Ratton mais aussi des collectionneurs avant-gardistes tels que Bernard Bottet à qui il céda cette figure de reliquaire Kota avant la Seconde Guerre mondiale. Cette œuvre se distingue d’emblée, au sein du large corpus des figures de reliquaire Kota, par la brillante singularité de son style. De manière révélatrice, « bien que rares, les œuvres de cette variante des Kota du Sud (Obamba et Wumbu) ont été remarquées par les découvreurs de ‘l’art nègre’ dès les années 1920, peut-être en raison de leur facture plus ‘cubiste’ » (Perrois, Kota, 2012, p. 150). La figure de la Collection Marceau Rivière se distingue à la fois par l’ampleur du visage, la tension de sa construction géométrique et la densité de l’impact visuel, née de la concentration des traits et de la mosaïque métallique qui les singularise. Les volumes, magistralement traités en une succession de plans, s’articulent dans un subtil enchainement de formes convexes et concaves. « Si l’on ajoute la coiffe à cimier et coques latérales enveloppantes, on aboutit à une œuvre d’un expressionnisme déconcertant, reflet de l’imaginaire sans limite des artistes kota » (Perrois, Kota, 2012, p. 150).

A major figure in the field of African art, Anthony Innocent Moris was one of the first collectors and dealers of African and Oceanic art. It was after a meeting with the English art dealer William Oldman that he fell in love with the creations from faraway lands. Becoming one of the major dealers in Paris he had such collectors as Paul Guillaume and Charles Ratton among his clients but also members of the avant-garde such as Bernard Bottet, to whom he sold this Kota reliquary figure before the Second World War.

Within the large corpus of Kota reliquary figures, this figure depicts a brilliant singularity of style. Tellingly, "although rare, the works from this Southern Kota (Obamba and Wumbu) variant were singled out by the early advocates of ‘Negro Art’ as early the 1920s, perhaps because of their more ‘cubist' appearance.” (Perrois, Kota, 2012, p.150). The figure from the Marceau Rivière collection stands out for the scale of its face, the tension within its geometric construction and the density of its visual impact, achieved by the concentration of the facial features and their very distinctive metallic mosaic. The forcefulness of the incisive outline is particularly expressed in the rare pattern of iron strips figuring the teeth. The volumes, beautifully treated in a series of successive planes, are articulated in a subtle sequence of convex and concave shapes. “With the added elements of the crested coiffure and the enveloping lateral lobes, the end result is a disconcertingly expressionist piece, a reflection of the boundless imagination of Kota artists.”  (Perrois, Kota, 2012, p. 150).