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[Artaud, Antonin] -- André Breton
Estimate
3,000 - 5,000 EUR
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Description
- [Artaud, Antonin] -- André Breton
- [Hommage à Antonin Artaud]. Texte dactylographié, signé et corrigé. [Mai-juin 1946].
- ink on paper
3 p. in-8 (322 x 212 mm). Papier de la fin du XVIIIe siècle avec timbre humide couronné "G. de Dijon Deux Sols". Tapuscrit avec signature autographe "André Breton", avec corrections autographes (10 mots ajoutés et corrections typographies et orthographiques).
Le 7 juin 1946, cet Hommage de Breton inaugurait une manifestation au théâtre Sarah-Bernhardt visant à saluer le retour d’Artaud à Paris, après 9 ans d’internement psychiatrique (il sortit de Rodez en mai 1946), et lui apporter un soutien financier. Le pape du surréalisme y rappelle que, parmi les voix qui ont cherché à suivre les principes du surréalisme -- "transformer le monde, changer la vie, refaire de toutes pièces l’entendement humain" --, Antonin Artaud est "celui qui s’est porté seul le plus témérairement loin dans cette voie". Se remémorant le temps où, "plus de vingt ans derrière nous", naissait le surréalisme, il voit en Artaud, "magnifique et noir", l’un de ceux qui ont le plus incarné "la revendication surréaliste s’exprimant dans sa pureté, dans son intransigeance originelles". Et de rappeler ses faits d’armes, Le Pèse-Nerfs, L’Ombilic des Limbes ou le numéro 3 de La révolution surréaliste. Cependant, cette intervention, empreinte de réticences, suscita des réserves, voire des critiques acerbes.
Le texte sera repris en 1953 dans La Clé des champs, avec de légères variantes (dont les premiers mots, "Je serai extrêmement bref", qui sont supprimés).
[On joint :]
Hommage à Antonin Artaud. Galerie Pierre, Théâtre Sarah-Bernhardt, [1946]. 4 p. in-8. Programme de l’hommage rendu à Antonin Artaud au théâtre Sarah Bernhardt et à la Galerie Pierre, annonçant notamment l’intervention de Breton.
Provenance : Jean-Marie Conty (1904-1999). Voir lot 65.
Références : A. Breton, Œuvres complètes, Pléiade, t. III, p. 736-739 et notes p. 1362-1364. -- Antonin Artaud, BnF, 2006, programme repr. p. 49.
Le 7 juin 1946, cet Hommage de Breton inaugurait une manifestation au théâtre Sarah-Bernhardt visant à saluer le retour d’Artaud à Paris, après 9 ans d’internement psychiatrique (il sortit de Rodez en mai 1946), et lui apporter un soutien financier. Le pape du surréalisme y rappelle que, parmi les voix qui ont cherché à suivre les principes du surréalisme -- "transformer le monde, changer la vie, refaire de toutes pièces l’entendement humain" --, Antonin Artaud est "celui qui s’est porté seul le plus témérairement loin dans cette voie". Se remémorant le temps où, "plus de vingt ans derrière nous", naissait le surréalisme, il voit en Artaud, "magnifique et noir", l’un de ceux qui ont le plus incarné "la revendication surréaliste s’exprimant dans sa pureté, dans son intransigeance originelles". Et de rappeler ses faits d’armes, Le Pèse-Nerfs, L’Ombilic des Limbes ou le numéro 3 de La révolution surréaliste. Cependant, cette intervention, empreinte de réticences, suscita des réserves, voire des critiques acerbes.
Le texte sera repris en 1953 dans La Clé des champs, avec de légères variantes (dont les premiers mots, "Je serai extrêmement bref", qui sont supprimés).
[On joint :]
Hommage à Antonin Artaud. Galerie Pierre, Théâtre Sarah-Bernhardt, [1946]. 4 p. in-8. Programme de l’hommage rendu à Antonin Artaud au théâtre Sarah Bernhardt et à la Galerie Pierre, annonçant notamment l’intervention de Breton.
Provenance : Jean-Marie Conty (1904-1999). Voir lot 65.
Références : A. Breton, Œuvres complètes, Pléiade, t. III, p. 736-739 et notes p. 1362-1364. -- Antonin Artaud, BnF, 2006, programme repr. p. 49.