Lot 44
  • 44

ANTOINE RIVALZ | Pyrrhus in the Palace of Priam

Estimate
12,000 - 15,000 EUR
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Bidding Closed

Description

  • Antoine Rivalz
  • Pyrrhus in the Palace of Priam
  • Pierre noire, lavis brun, rehauts de blanc ;
    Porte une numérotation à la sanguine, verso : N° 177, et une inscription au graphite, verso : Eustache le Sueur / Cabinet Reynolds Richardson Th. Lawr[ence]
  • 215 x 331 mm

Provenance

Jonathan Richardson, Sen. (1665-1745), Londres (L.2183) ;
Sir Joshua Reynolds (1723-1792), Londres (L.2364) ;
Sir Thomas Lawrence (1769-1830), Londres (L.2445) ;
Pierre Defer (1798-1870),
Après sa mort, la collection est passé dans la collection de son gendre, Henri Dumesnil (1823-1898) (L.739) ;
Vente anonyme, Auch, 29 juin 1988, n°27 : « attribué à Eustache le Sueur » ;
Acquis à cette vente.

Exhibited

Toulouse, musée Paul-Dupuy, Antoine Rivalz 1667-1725. Le Romain de Toulouse, 2004, n°123, repr. pp. 133 (détail), 153 (notice par Jean Penent) ;
Rennes, 2012, n°53 (notice par Valérie Néouze) ;
Sceaux, 2013 (sans catalogue)

Condition

Laid down. Some very light foxing and staining, but overall condition good and strong. Sold unframed.
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Catalogue Note

Antoine Rivalz fut la figure de proue de la scène artistique toulousaine durant les trente-cinq premières du XVIIIe siècle . Il fut d’abord formé auprès de son père, Jean Pierre Rivalz, qui était le peintre et architecte officiel de la ville. Antoine Rivalz travailla ensuite brièvement à Paris, puis séjourna à Rome de 1690 à 1700, où il joua un rôle important dans la vie de l’Académie de France et fréquenta les artistes du cercle de Carlo Maratta, dont Giacinto Calandrucci, Giuseppe Passeri et d’autres. À son retour à Toulouse, Rivalz fut nommé en 1703 « peintre de l’hôtel de ville de Toulouse », et à partir de ce moment jusqu’à sa mort, il eut un quasi-monopole sur les commandes artistiques importantes, aussi bien publiques que privées, que la ville avait à offrir.

D’un point de vue stylistique, le dessin de la collection Adrien peut être daté de l’époque romaine de l’artiste. Son traitement ample et libre et son classicisme monumental sont le reflet des diverses influences que Rivalz put absorber durant son séjour dans la Ville éternelle. Le sujet de cette composition complexe a fait l’objet de débats. En 2004, dans le catalogue de l’exposition sur Rivalz, le dessin était décrit comme la Femme de Darius implorant Alexandre à la clémence, mais Valérie Néouze a démontré de manière convaincante dans le catalogue de l’exposition de Rennes que le dessin représentait en réalité Pyrrhus dans le palais de Priam, un sujet tiré de l’Enéide de Virgile, livre II, verset 499-502 : « De mes propres yeux j’ai vu Pyrrhus, ivre de rage, et les deux Atrides, debout sur le seuil, j’ai vu Hécube et ses cent brus et, parmi les autels, j’ai vu Priam souillant de son sang les foyers qu’il avait lui-même consacré. »

Rivalz employa le second livre de l’Enéide de Virgile comme source à plusieurs reprises, réalisant des dessins représentant la Mort de Priam, Cassandre chassée du temple, le Départ d’Hector et Andromaque et le Sac de Troie, aujourd’hui tous conservés à Toulouse1. Ainsi, cette identification du sujet est tout à fait logique, non seulement en raison des éléments de la composition qui correspondent tout à fait à la scène, mais aussi au regard de l’intérêt démontré par Rivalz pour cette spécifique partie du texte épique de Virgile. Le dessin de la collection Adrien est une démonstration absolue des capacités intellectuelles et artistiques de cet artiste rare et peut-être sous-estimé.

1. Toulouse, Musée Paul-Dupuy, inv. nos. 92-3-1, 81-3-1, 134, and 81-3-2; Toulouse, Musée des Augustins, inv. Ro 983