LAURENT DE LA HYRE | A) Allegory of Concorde B) Allegory of the Foi Publique

Collection particulière, Anvers ;
Acquis par échange en 1979.

Grenoble, musée des Beaux-Arts, Rennes, musée des Beaux-Arts, Bordeaux, musée des Beaux-Arts, Laurent de La Hyre, 1606-1646. L'homme et l'oeuvre, 1989-90, n°302 et n°304, repr.;
Rennes, 2012, n°37b (notice par Pierre Rosenberg) ;
Sceaux, 2013 (sans catalogue)

P. Rosenberg et J. Thuillier, Laurent de la Hyre, 1606-1646. L'homme d'oeuvre, Genève, 1988, pp.320-321, n°302 et 304, repr. ;
Cat. vente, New-York, Christie's, 18 mai 1995, sous le n°53 ;
Londres, Walpole Gallery, France in the Golden Age. Seventeenth century French paintings, 1996, n°25 repr.

Both sheets are laid down on the remains of an old mount. Both sheets remain in remarkably good condition, with only some very minor discoloration to the paper evident. The combination of media remains relatively fresh throughout with both images strong. Sold unframed.
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Ces deux dessins, présentés sur le même montage, sont tous deux de parfaits exemples de la manière à la fois économique et particulièrement singulière dont La Hyre dessinait, utilisant la pointe du pinceau et diverses teintes de lavis bleu-gris.

De manière similaire au lot 17, les deux dessins représentent des allégories, la première étant celle de la Concorde, pour laquelle l’artiste a représenté une jeune femme vêtue à l'antique, arborant une couronne florale, tenant dans sa main droite une coupe surmontée d’un cœur, et dans sa main gauche une torche projetant un rayon de lumière.

Le second dessin représente l’allégorie de la Foi Publique, dans laquelle Fidélité s’appuie sur l’autel de la Foi, portant dans sa main droite son seau symbolique et sa clé. À la gauche de Fidélité, assise et appuyant également son bras gauche sur l’autel de la Foi, se trouve la Sécurité, tenant une lance à la main. La composition de La Foi Publique de La Hyre est également connue grâce à un tableau du même sujet,¹ ayant appartenu à la célèbre collection de Germain Seligman, avant d'être mise sur le marché de l’art à New York en 1995, via le William Rockhill Nelson Trust. Comme l'ont signalé P. Rosenberg et Thuillier,² cette association de figures et leur dialogue semblent faire fortement allusion à la Foi Publique, qui constitue bien-sûr la base de tout état, étant donné que seule la foi en son gouvernement et en ses institutions peut garantir la confiance et le sentiment de sécurité.

Pareillement au lot 17, les deux dessins composant ce lot ont été datés par P. Rosenberg et Thuillier des années 1650.³ Il convient toutefois de signaler que le catalogue de 1989-90 décrit les deux dessins comme ayant été exécutés à la sanguine et provenant de la collection Chennevières ; aucune de ces deux informations n'étant correcte.

^1. Vente anonyme, Christie's, New York, 18 mai 1995, n°53

^2. Exhib. cat., op. cit., Grenoble et al., 1989-90, p. 321, sous le n°303

^3. Ibid., p.316