Lot 151
  • 151

FIGURE DE RELIQUAIRE, KOTA, GABON |

Estimate
150,000 - 250,000 EUR
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Description

  • haut. 53,5 cm ; 21 in
Figure de reliquaire, Kota, Gabon

Provenance

Collection privée européenne

Catalogue Note

Identifié grâce aux travaux du pasteur Andersson, qui séjourna au Congo dans les années 1930-1940, le corpus des figures de reliquaire Kota Ndasa se distingue de l’ensemble des « Kota du Sud » par l’absence de cimier sommital, laissant place à une coiffe divisée en deux parties largement arrondies, décorées de motifs finement ciselés : ici deux représentations de cauris, particulièrement rares (Perrois, Kota, 2012, p. 69). Les pièces de métal sont finement assemblées les unes aux autres en une composition épurée illustrant la vision hautement personnelle des artistes Kota Ndasa. Au sein de ce célèbre corpus, quelques œuvres, éminemment apparentées s’affirment par leur virtuosité technique : l'effigie de l'ancienne collection Hubert Goldet (Collection Hubert Goldet, Paris, 30 juin 2001, n° 273,  53 cm), le fragment de l'exposition Gabon, Présence des esprits (musée Dapper, 2006, p. 71), celle de l’ancienne collection Alain Schoffel (Chaffin, L’art Kota, 1979, n° 53, 52 cm) ; et enfin la figure de reliquaire acquise par le Frère D. vers 1930 (Sotheby’s, Paris, 02 décembre 2015, n° 68).

Surmontant un panier-reliquaire où étaient conservées les reliques des défunts illustres du lignage, cette effigie mbulu ngulu représente un ancêtre qu'elle évoque symboliquement, et honore. Le front bombé marqué par une crête axiale met en exergue la face dont les arcades sourcilières déterminent la forme en cœur. Le visage concave-convexe se personnalise dans les très larges yeux en amande aux pupilles marquées de clous métalliques, et dans la petite bouche ouverte marquée de dents acérées. Puisant à la fois dans les traditions Kota et dans les solutions plastiques propres au style Ndasa, l’artiste parvient à imposer une impression conjuguée de force et de majesté. Ce naturalisme réinterprété est accentué par les contrastes chromatiques des différents métaux utilisés (laiton, cuivre, fer). L’épais piètement à ouverture losangique renforce l’impact visuel de la tête et témoigne, par sa belle patine sombre - également visible au revers de l'œuvre - de son ancienneté. 

Identified thanks to the work of Pastor Andersson, who lived in the Congo in the 1930s and 1940s, the Kota Ndasa corpus stands out amongst all the "Southern Kotas" of Gabon for the lack of a summit crest, instead the coiffure is divided in two largely rounded parts decorated with finely chiselled motifs; in this case, two cowry shell motifs, particularly rare within the corpus (Perrois, Kota, 2012, p. 69). The pieces of metal are finely assembled together in a sleek composition illustrating the highly personal vision of Kota Ndasa artists.

Within this famous corpus, certain related figures are distinguished in their technical virtuosity: the effigy from the Hubert Goldet collection (Collection Hubert Goldet, Paris, 30 June 2001, No 273, 53 cm), the fragment from the Gabon, Présence des esprits exhibition (musée Dapper, 2006, p. 71), the figure from the former Alain Schoffel collection (Chaffin, L’art Kota, 1979, No 53, 52 cm); and finally the reliquary figure acquired by Brother D. circa 1930 (Sotheby’s, Paris, 02 December 2015, No 68).

Atop a reliquary basket, where the remains of an illustrious departed of the lineage were kept, this mbulu ngulu effigy represents an ancestor that it symbolically evokes and honours. The domed forehead, marked by an axial crest, highlights the face whose brow ridges delineate its "heart-shaped" form. The concave-convex face is individualised through the wide almond-shaped eyes, the pupils studded with metallic nails, and a small open mouth, lips parted to reveal rows of sharp teeth. Drawing from Kota traditions and from aesthetic characteristic specific to the Ndasa style, the artist creates an impression that combines force and majesty. This reinvented naturalism is enhanced by the chromatic contrasts of the various metals used (brass, copper and iron). The thick base, with its diamond-shaped opening, heightens the visual impact of the head, and is evidence, through its beautiful dark patina, also visible on the back of the piece, of its great age.