Eugenio Lucas Velázquez

Collection de Don Luis Hernando de Larramendi (vers 1900) ;
Vente, Sotheby's, Londres, 18 novembre 2003, lot 239 ;
Acquis à la précédente par le propriétaire actuel

Antecedentes, Coincidencias e Influencias del Arte de Goya, Musée du Prado, Madrid, 1932, n°100

Enrique Lafuente Ferrari, Antecedentes, Coincidencias e Influencias del Arte de Goya, Musée du Prado, Madrid, 1947, p. 367, illustré pl. IV ;
José Manuel Arnaiz, Eugenio Lucas : Su vida y su obra, Madrid, 1981, p. 500, listé n°383, illustré p. 501

The painting has been relined. Under UV light, repaints are visible alongside the borders. A long vertical retouch appears lower left up to the model's dress (possibly an old tear) ; a few filled in craquelures ; several retouches in the lower part in the drapery, on the face, the arms, the chest, the dress and around the flower, along with small retouches scattered on the surface. A long repaint appears by the vase.
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Longtemps attribué à Goya, Maja dormida peut être vue comme un hommage à l'artiste, symbole de l'influence qu'il exerce sur les générations suivantes d'artistes espagnols.

L'influence de Goya et de Velasquez fut déterminante sur Lucas Velazquez. Il passa beaucoup de temps à les copier au musée du Prado dans sa jeunesse. L'influence de Goya est très nette dans la palette de notre tableau, la pose du modèle et le modelé du corps. On pense bien sûr à la Maja desnuda de Goya conservée au musée du Prado.

Si l'admiration de Lucas pour ses maîtres est visible, elle est toutefois limitée par son tempérament artistique très personnel qui s'inspire aussi de ses contemporains, tels que Delacroix qu'il a peut-être rencontré à Paris durant l'Exposition Universelle de 1855. La touche de l'artiste présente en effet une vigueur et une liberté nouvelles, accompagnées d'une représentation moderne du modèle. En ce sens, Maja dormida embrasse la sensibilité romantique.