Félicie de Fauveau, 1799 - 1886

Commandé par Mme de Jumilhac ; collection privée française, depuis les années 1950.

Félicie de Fauveau. L'Amazone de la sculpture, Historial de Vendée, Les Lucs-sur-Boulogne et musée d'Orsay, Paris, 2013, n° 19.

S. Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au XIXe siècle, Paris, 1916 (rééd. 1970), p. 348; A. Dufour, V. Berri (dir.), Félicie de Fauveau. L'Amazone de la sculpture, cat. exp. musée d'Orsay, Paris, 2013, p. 325, n° 19.

The bust is in very good condition overall, with some natural inclusions and a few yellow stains to the marble at several places. The bust is set on its original polychrome marble base.
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Elève des peintres Louis Hersent et Bernard Gaillot, Félicie est une sculpteure autodidacte. Elle fréquente à Paris l’avant-garde romantique et puise dans le Moyen-Age et la Renaissance les fondements de son art. Dès 1827, elle expose au Salon son relief de Christine de Suède, refusant de faire grâce à son grand écuyer Monaldeschi (Louviers, musée municipal). Stendhal y reconnait la fibre des grands artistes : «Tout cela est naturel, beau, plein de feu, et ne laisse aucune place à la plaisanterie » (A. Dufour, V. Berri, op. cit., p. 133). Ses convictions légitimistes sans concession vont mettre un terme à sa carrière parisienne quand elle s’oppose à la Monarchie de Juillet et se lance en 1832 dans la rébellion vendéenne. Proche de la duchesse du Berry, mère du jeune prétendant au trône – le duc de Bordeaux -, Félicie mène la lutte auprès de sa confidente intime – la comtesse de Rochejaquelein – ce qui lui vaudra son emprisonnement puis son exile à Florence, en 1833. Accueilli par le sculpteur Lorenzo Bartolin, elle ouvrira ensuite son propre atelier avec l’assistance de son frère, Hippolyte. Elle trouve dans ce berceau de la Renaissance un environnement propice à son art.
Félicie ne réalisera qu’une quinzaine de portraits, souvent enchâssés dans une construction architecturale en forme de fronton à pinacles, de coquille trilobée – tel que le nôtre – ou de cuir enroulé. L’association de la sculpture et de l’architecture est une conception récurrente dans l’œuvre de Félicie. Comme l’ensemble de ses modèles, Louise-Joséphine de Rohan-Chabot est issue du milieu monarchiste auquel Félicie demeura attachée sa vie durant.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
D. M., « Mademoiselle Félicie de Fauveau. Sculpteur. Florence », dans L'Artiste, 1842, t. I, p. 86 ; J. Barbotte, "Félice de Fauveau, héroïne vendéenne et sculpteur romantique", mémoire de l'Ecole du Louvre, Paris, 1971, p. 36bis.