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Louis-Léopold Boilly
Estimate
40,000 - 60,000 EUR
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Description
- Louis-Léopold Boilly
- Le cheval blanc
- Signé en bas à gauche L. Boilly
- Huile sur toile d'origine
Provenance
Vente Boilly, Paris, Me Bonnefons de Lavialle, 13-14 avril 1829, n°20 (vendu 301 francs)
Literature
H. Harrisse, L.-L. Boilly, peintre, dessinateur, et lithographe: sa vie et son œuvre, 1761-1845 ; étude suivie d'une description de treize cent soixante tableaux, portraits, dessins et lithographies de cet artiste, Paris, 1898, p. 94, n°123;
P. Marmottan, Le peintre Louis Boilly (1761-1845), Paris, 1913, p. 177 ;
A. Mabille de Poncheville, Boilly, Vol. 32 de Les Maîtres de l’Art, Paris, 1931, p. 14 ;
J S Hallam, The Genre Works of Louis-Léopold Boilly, University of Washington, 1972, p. 301
P. Marmottan, Le peintre Louis Boilly (1761-1845), Paris, 1913, p. 177 ;
A. Mabille de Poncheville, Boilly, Vol. 32 de Les Maîtres de l’Art, Paris, 1931, p. 14 ;
J S Hallam, The Genre Works of Louis-Léopold Boilly, University of Washington, 1972, p. 301
Condition
To the naked eye:
The painting is in very good condition.
In its original canvas, the painting has most probably never been restored.
It is under an old varnish that needs to be lightened. We notice some very light scratches on the floor below the white horse, as well as some very little scratches on the varnish near the upper edge.
Under UV light:
Under a green uniform varnish.
No visible restoration.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
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Catalogue Note
Merveilleux peintre de genre de la fin du XVIIIe siècle, Louis-Léopold Boilly s’est d’abord fait connaître par ses petits portraits. Une production énorme puisque l’auteur du catalogue de la vente après décès de l’artiste mentionne que « 4 500 portraits bien comptés sont des états de service en peinture ». Ces petits tableaux, tous de mêmes dimensions (environ 21 x 17 cm.) étaient encadrés d’une baguette très simple, choisie par l’artiste lui-même. Fort de cette production qui lui assurait un revenu régulier, le peintre s’intéressa aux scènes de genre. Les sujets de ses tableaux vont évoluer avec le contexte politique mouvementé de l’entre-deux siècles. La Révolution Française, aura évidemment un impact sur ces sujets, et, à partir de la fin du XVIIIe siècle, il va peindre de plus en plus de scènes de la vie parisienne.
Ces tableaux, sont très intéressants car ils nous dépeignent une étude sociologique de la société après le grand tourment de la Révolution. Aussi on retrouve des déménagements, des arrivées de diligences, des scènes d’amusement comme L’entrée au jardin Turc ou La scène de boulevard.
Le tableau que nous présentons aujourd’hui s’inscrit dans cette production de scènes de la vie courante et nous dépeint le départ d’une jeune fille sur un cheval blanc à qui, un couple, qui semble être celui de ses parents dit au revoir. On retrouve dans cette composition des éléments que Boilly a déjà utilisés dans d’autres tableaux, notamment le jeune garçon assis sur les marches à droite qui se trouve dans une posture semblable à celui assis sur une valise à droite de la composition dans L’Arrivée d’une diligence dans la cour des messageries (1803). On retrouve ce jeune garçon dans plusieurs autres compositions du peintre comme par exemple Un quai de Paris où il est représenté sur la droite ou encore dans Les petits commissionnaires (1795) où il est assis à gauche. De même, l’homme à cheval au fond dans l’ombre est le même personnage que celui qu’on peut voir tout à gauche dans Scènes de Boulevard (1806).
Dès le début du XIXe siècle, Boilly, opposé au régime révolutionnaires, préférait s’attacher à peindre des scènes de genre plutôt qu’à sublimer par la peinture les grands épisodes militaires ou les rassemblements révolutionnaires, il s’attacha alors à peindre la vie des gens simples quand la peinture officielle célébrait les batailles et le sacre de l’Empereur. Par ces scènes, l’artiste nous dépeint la vie parisienne avec le regard simple et objectif qu’il porte sur la société de son temps, notamment les défavorisés, tout en jouant avec sa technique picturale afin d’appuyer sa vision.
Le tableau présenté est toujours sur sa toile d’origine et n’a très probablement jamais été restauré. La matière porcelaine, typique du travail du peintre est ici dans un état de conservation merveilleux. Les couleurs originales choisies par l’artiste sont ici légèrement teintées par le vernis d’origine qui a légèrement jauni, cela donne au tableau une lumière douce. Les glacis, très fragiles mais aussi extrêmement subtils chez l’artiste sont ici dans un état de conservation absolument parfait et nous permettent de voir le tableau tel que l’artiste l’a peint en ce début de XIXe siècle. Cette toile est un délicieux témoignage de l’histoire de la vie française du début du XIXe siècle parvenu jusqu’à nous.
Ces tableaux, sont très intéressants car ils nous dépeignent une étude sociologique de la société après le grand tourment de la Révolution. Aussi on retrouve des déménagements, des arrivées de diligences, des scènes d’amusement comme L’entrée au jardin Turc ou La scène de boulevard.
Le tableau que nous présentons aujourd’hui s’inscrit dans cette production de scènes de la vie courante et nous dépeint le départ d’une jeune fille sur un cheval blanc à qui, un couple, qui semble être celui de ses parents dit au revoir. On retrouve dans cette composition des éléments que Boilly a déjà utilisés dans d’autres tableaux, notamment le jeune garçon assis sur les marches à droite qui se trouve dans une posture semblable à celui assis sur une valise à droite de la composition dans L’Arrivée d’une diligence dans la cour des messageries (1803). On retrouve ce jeune garçon dans plusieurs autres compositions du peintre comme par exemple Un quai de Paris où il est représenté sur la droite ou encore dans Les petits commissionnaires (1795) où il est assis à gauche. De même, l’homme à cheval au fond dans l’ombre est le même personnage que celui qu’on peut voir tout à gauche dans Scènes de Boulevard (1806).
Dès le début du XIXe siècle, Boilly, opposé au régime révolutionnaires, préférait s’attacher à peindre des scènes de genre plutôt qu’à sublimer par la peinture les grands épisodes militaires ou les rassemblements révolutionnaires, il s’attacha alors à peindre la vie des gens simples quand la peinture officielle célébrait les batailles et le sacre de l’Empereur. Par ces scènes, l’artiste nous dépeint la vie parisienne avec le regard simple et objectif qu’il porte sur la société de son temps, notamment les défavorisés, tout en jouant avec sa technique picturale afin d’appuyer sa vision.
Le tableau présenté est toujours sur sa toile d’origine et n’a très probablement jamais été restauré. La matière porcelaine, typique du travail du peintre est ici dans un état de conservation merveilleux. Les couleurs originales choisies par l’artiste sont ici légèrement teintées par le vernis d’origine qui a légèrement jauni, cela donne au tableau une lumière douce. Les glacis, très fragiles mais aussi extrêmement subtils chez l’artiste sont ici dans un état de conservation absolument parfait et nous permettent de voir le tableau tel que l’artiste l’a peint en ce début de XIXe siècle. Cette toile est un délicieux témoignage de l’histoire de la vie française du début du XIXe siècle parvenu jusqu’à nous.
Nous remercions messieurs Pascal Zuber et Etienne Breton de nous avoir confirmé l'authenticité de cette oeuvre après un examen direct et de nous avoir aidé à la rédaction de cette notice. Le tableau sera inclus dans le catalogue raisonné de l'artiste actuellement en préparation.