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Jean-Baptiste Marie Pierre
Estimate
70,000 - 120,000 EUR
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Description
- Jean-Baptiste Marie Pierre
- Paysage avec personnages jouant de la musique et dansant
- Huile sur toile
- 23 3/4 x 29 7/8 inches
Provenance
Probablement M. Coustou le fils, 1745 ;
Galerie Lévesque & Co., Paris, 1914 ;
Galerie Maurice Ségoura, Paris ;
Galerie Cailleux, Paris ;
Vente anonyme, New York, Sotheby's, 30 janvier 1998, lot 100 ;
Acquis à cette vente
Galerie Lévesque & Co., Paris, 1914 ;
Galerie Maurice Ségoura, Paris ;
Galerie Cailleux, Paris ;
Vente anonyme, New York, Sotheby's, 30 janvier 1998, lot 100 ;
Acquis à cette vente
Exhibited
Probablement Paris, Salon de 1745, n°68 ("représentant une Danse champêtre; appartenant à M. Coustou le fils") ;
Literature
N. Lesur et O. Aaron, Jean-Baptiste Marie Pierre (1714-1789), Premier peintre du roi, 2008, p. 212, n° P.5, p. 25 reproduit
Condition
To the naked eye:
The painting appears in good condition.
It has been relined correctly. The relining was correctly realized and did not compress the material. It was realized in the first part of the 20th century. It has also been cleaned more recently (about 15 years ago). The cleaning was correctly realized as well.
Under U.V. light:
We notice many old green varnish areas on the whole surface of the painting.
We also notice some dots of restoration, mainly located on the draperies, on the lower right corner and on the left and centre figures’ clothes.
We also notice some light retouches on the craquelure on the middle of the composition.
À l’œil nu :
Le tableau se présente dans un état de conservation très satisfaisant.
Il a fait l’objet d’un rentoilage ancien, très correctement réalisé et qui n’a pas tassé la matière.
Celui-ci a été effectué dans la première moitié du XXe siècle.
Il a fait l’objet d’un nettoyage plus récemment réalisé (environ 15 ans) et également très correctement réalisé.
À la lampe U.V. :
On remarque de nombreuses zones de vernis vert ancien sur toute la surface du tableau. On remarque également quelques points de restauration intervenant essentiellement dans des drapés, dans le coin inférieur droit, ainsi que dans des vêtements de personnages à gauche et au centre.
Signalons quelques fines reprises dans des craquelures au centre.
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
NOTWITHSTANDING THIS REPORT OR ANY DISCUSSIONS CONCERNING A LOT, ALL LOTS ARE OFFERED AND SOLD AS IS" IN ACCORDANCE WITH THE CONDITIONS OF BUSINESS PRINTED IN THE SALE CATALOGUE."
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Catalogue Note
Dans un ravissant paysage mêlant ruines antiques, arbres tortueux et édifices modernes, une assemblée de paysans s’est réunie pour jouer de la musique et danser. Parmi eux certains regardent les deux danseurs, d’autres jouent de la flûte ou de la guitare. Au premier plan à droite, une jeune femme jette un regard vers nous, comme pour nous inciter à nous joindre à cette assemblée enjouée. À gauche, les deux figures debout paraissent plus richement vêtues et semblent être venues contempler avec curiosité et amusement cette joyeuse danse champêtre. Le premier plan, avec ses ruines antiques et ses arbres morts aux formes poétiques ressemble ainsi à un endroit retiré du monde, figé dans les âges, dans lequel on ne se rend que pour rêver ou danser.
Cette charmante composition, qui est une œuvre précoce de Pierre, fut très certainement peinte durant le séjour de l’artiste à l’Académie de France à Rome où, après avoir gagné le Prix de Rome en 1735, il travailla sur les peintures et les gravures sous la direction de Nicolas Vleughels et Jean-François de Troy. Pierre effectua une gravure avec une composition similaire, bien que présentant plus de personnages, et signée au verso : Pierre pinxit et sculp. Aqua forte Romae (voir fig. 1). Considérant ces différences, Lesur et Aaron[1] suggèrent qu’il ait pu exister une version plus précoce de cette œuvre, qui est aujourd’hui perdue.
Pierre retourna à Paris en 1740 et soumit ses premières œuvres pour le Salon en 1741. Il est fort probable que notre œuvre soit celle qu’il exposa en 1745 (n°68) et qui appartenait à l’époque au fils d’un certain M. Coustou, peut-être le sculpteur Guillaume II Coustou, qui était un ami de Pierre et qui travailla à Rome au même moment que l’artiste. En outre, le visage de la jeune-fille à droite est étonnamment caractérisé. Peut-être s’agissait-il d’une amie de Pierre ou de Coustou.
Les compositions de Pierre, toujours talentueusement articulées, ses couleurs claires, intentionnellement plates, sont symptomatiques d’une volonté de sobriété et de retenue de la part de l’artiste, qui marque une évolution par rapport aux artistes de la génération précédente. Toutefois, l’esprit de cette composition n’est pas sans rappeler La Danse de Boucher, pour la tenture des Fêtes italiennes réalisée pour la manufacture de Beauvais à la même époque, malheureusement perdue.
Cette charmante composition, qui est une œuvre précoce de Pierre, fut très certainement peinte durant le séjour de l’artiste à l’Académie de France à Rome où, après avoir gagné le Prix de Rome en 1735, il travailla sur les peintures et les gravures sous la direction de Nicolas Vleughels et Jean-François de Troy. Pierre effectua une gravure avec une composition similaire, bien que présentant plus de personnages, et signée au verso : Pierre pinxit et sculp. Aqua forte Romae (voir fig. 1). Considérant ces différences, Lesur et Aaron[1] suggèrent qu’il ait pu exister une version plus précoce de cette œuvre, qui est aujourd’hui perdue.
Pierre retourna à Paris en 1740 et soumit ses premières œuvres pour le Salon en 1741. Il est fort probable que notre œuvre soit celle qu’il exposa en 1745 (n°68) et qui appartenait à l’époque au fils d’un certain M. Coustou, peut-être le sculpteur Guillaume II Coustou, qui était un ami de Pierre et qui travailla à Rome au même moment que l’artiste. En outre, le visage de la jeune-fille à droite est étonnamment caractérisé. Peut-être s’agissait-il d’une amie de Pierre ou de Coustou.
Les compositions de Pierre, toujours talentueusement articulées, ses couleurs claires, intentionnellement plates, sont symptomatiques d’une volonté de sobriété et de retenue de la part de l’artiste, qui marque une évolution par rapport aux artistes de la génération précédente. Toutefois, l’esprit de cette composition n’est pas sans rappeler La Danse de Boucher, pour la tenture des Fêtes italiennes réalisée pour la manufacture de Beauvais à la même époque, malheureusement perdue.
[1]. N. Lesur and O. Aaron, p. 479, no. G. 5.