Paire de lampes à l'Antique en bronze patiné et doré d'époque Consulat, vers 1800, d’après un modèle de Louis-Simon Boizot

représentant l'allégorie de la Philosophie sous les traits d'un jeune homme écrivant et celle de l'Etude sous les traits d'une jeune femme lisant, chacun assis sur une lampe à huile à l'Antique, le piédouche reposant sur un socle quadrangulaire ; inscrits à l'encre sous les socles 6623 ; (petits manques)

The illustration is accurate, good overall condition despite the inevitable dents, scratches and marks due to the age and use. Patina is slightly worn on the exposed areas, the male figure was holding something which is now missing. The beak was originaly decorated with a chain which is now missing. “Please note that this condition report was made on August 31th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale.”
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Un dessin attribué à Pierre-Philippe Thomire conservé au musée des Arts décoratifs à Paris montre sur la droite de la cheminée un modèle de lampe antique très proche de celui présenté ici (cf. J. Bourne et V. Brett, L'art du luminaire, Paris, 1992, page 156, fig. 530). Par ailleurs, deux esquisses, provenant d'un album de dessins ayant fait l'objet d'un article de P. Rosenberg et B. Peronnet ("Un album inédit de David", Revue de l'art n° 142, 2003-2004) témoignent du succès de ces modèles, parfaite illustration du retour à l'antique.

Les modèles pour Le Philosophe et L'Etude furent modelés et réalisés en biscuit à la manufacture de Sèvres en 1780 par Louis-Simon Boizot, sculpteur du roi qui succéda à Etienne Falconet comme directeur de la manufacture de Sèvres en 1773. Ces modèles directement inspirés par le renouveau néo-classique connurent un vif succès. Ils furent édités à maintes reprises aussi bien en biscuit de porcelaine qu'en bronze et servirent à décorer de nombreux objets d'ameublement : flambeaux supportés par des lampes antiques, chenets (conservés au Grand Trianon à Versailles) ou pendule à l'Etude (voir H. Ottomeyer et P. Pröschel et al, Vergoldete Bronzen, Munich, 1986, vol. I, pp. 294 et 295). 

La collaboration entre Louis-Simon Boizot, la manufacture de Sèvres et le bronzier Pierre-Philippe Thomire est effective dès 1783, date à laquelle il succède à Duplessis. A partir de cette période, il exécute les bronzes destinés à orner les pièces de porcelaine.