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Deux importantes armoires à médailles formant paire en marqueterie en contrepartie d'écaille et de laiton et monture de bronze doré, l'une par l’atelier d’André-Charles Boulle, vers 1720-1730, et probablement restaurée par Jean-Faizelot Delorme, l'autre vers 1760-1770
Description
- Haut. 130,5 cm, larg. 122 et 124 cm, prof. 44,5 et 45 cm
- Height 51 1/3 in; width 48 in and 48 3/4 in; depth 17 1/2 in and 17 3/4 in
Provenance
- Ancienne collection Ogden Mills (1857-1929), acquises vers 1910 pour son hôtel au 73 rue de Varenne, puis sa fille Béatrice, comtesse de Granard, puis par descendance
- Vente Christie's à Londres, The Exceptionnal Sale, le 4 juillet 2013, lot 20
Literature
Condition
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Catalogue Note
Les armoires à médailles sont très bien représentées dans les collections publiques et les musées. Six sont conservées au château de Versailles, deux au Palais de l’Elysée et deux au ministère des affaires étrangères. Cinq d’entre elles se trouvent en Angleterre, deux au château de Windsor, deux au château de Chatsworth et une à l’Ashmolean museum à Oxford. Enfin deux armoires sont aujourd’hui conservées au musée de l’Ermitage à Saint Petersburg permettant d’en totaliser dix-sept. Les huit autres se trouvaient réparties entre les anciennes collections Beauvau (deux armoires), Patino (deux armoires) et Ogden Mills (quatre armoires).
Il ne serait pas surprenant d’utiliser le terme de paire pour qualifier la juxtaposition de deux meubles en contrepartie en tant que paire ce type de meuble en marqueterie dont le découpage des plaques de laiton et d’écaille de tortue implique la création d’une « première partie » (sur fond d’écaille) et une contre-partie (sur fond de laiton). On trouve en effet tout au long du XVIIIe siècle des armoires à médailles présentée en pendant ; les deux, soit sur fond d’écaille, soit sur fond de laiton. Il est intéressant de citer à ce titre la vente Le Bœuf, le 8 avril 1783, lot 210 : « Deux armoires semblables aux précédentes, mais en contre-partie ; l’on ne peut rien avoir de plus noble ni de plus riche que ces quatre meubles pour l’ornement des cabinets (…) ». Cet éloge valant pour les quatre meubles, le lot précédent correspondant à deux autres armoires en première-partie, montre très clairement la façon dont on les présentait. La vente Lebœuf par ailleurs illustrée, apporte une confirmation de l’identification du modèle (voir illustration).
La collection Ogden Mills
Fils d’un richissime banquier américain qui lui laissa à sa mort une fortune considérable, Ogden Mills (1856-1929) appartenait à de nombreux conseils d’administration de sociétés dans lesquelles son père avait investi. Passionné de courses de chevaux, il s’y consacra et mena de nombreux chevaux à la victoire. Sa fille Béatrice (1883-1972) épousa Lord Granard en 1909, ils s’installèrent à Paris dans l’hôtel de Taverny au 73 rue de Varenne qu’ils aménagèrent dans les années 20 et constituèrent une très importante collection de mobilier du XVIIIe siècle.
Ogden Mills possédait notamment deux autres armoires à médailles, en première et contrepartie, vendues chez Christie’s à Londres le 5 juillet 2013, lot 30.