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Grand lustre en bronze doré et cristal taillé d'époque Restauration, vers 1820, attribué à la Maison Chaumont
Estimate
250,000 - 400,000 EUR
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Description
- gilt bronze, cristal
- Haut. 195 cm, diam. 130 cm (approx.)
- Height 76 3/4 in; diam. 51 1/4 in (approx.)
de forme corbeille ponctuée de trois cercles, à décor de guirlandes de perles, amandes et pendeloques en cristal taillé probablement en partie de la manufacture de Montcenis (Le Creusot), le cercle principal orné de feuillages stylisés et palmettes, supportant sur deux niveaux trente-six bras de lumière en volutes arabesques à rosettes, autour d'un fût sommé d'un panache de palmettes et terminé par une pomme de pin ; (monté à l'électricité)
Literature
J.P. Samoyault, Musée national du Château de Fontainebleau, Catalogue des collections de Mobilier, Pendules et bronzes d'ameublement entrés sous le Premier Empire, Paris, 1989
M.F. Dupuy-Baylet, L'Heure, le Feu, la Lumière, Les Bronzes du Mobilier National 1800-1870, Paris, 2010
M.F. Dupuy-Baylet, L'Heure, le Feu, la Lumière, Les Bronzes du Mobilier National 1800-1870, Paris, 2010
Catalogue Note
Par la qualité de son exécution et le choix de ses ornements, ce lustre est un parfait exemple de la production de la maison "Chaumont, fabricant de lustres et girandoles, dorés or moulu et or mat ; demi-lustres pour poser sur les glaces, garnis en cristaux de roche, de Mont-Cenis et autres [...]" (in M.F. Dupuy-Baylet, op. cit., n° 59, p. 118). Fils d'un maître fondeur, Jean-François Chaumont devint sous l'Empire un lustrier réputé, fournisseur régulier du Garde-Meuble Impérial, dont l'atelier était situé au Marais, 23 rue Chapon. Son activité perdura sous la Restauration et son fils Gilbert-Honoré (1790-1868) prit probablement la relève vers 1820, avant de s'associer en 1838 avec Louis-Auguste Marquis pour continuer à fournir en bronzes le Garde-Meuble Royal durant la Monarchie de Juillet (in M.F. Dupuy-Baylet, op. cit., p. 254 et 277). Jean-François Chaumont s'éteignit en septembre 1843 au 270 de la rue Saint-Honoré (IAD MC/RE/IV/16).
Plusieurs modèles de lustres livrés par Chaumont pour les résidences impériales sont décrits comme comportant des cristaux de la manufacture de Montcenis (in J.P. Samoyault, op. cit., n°70 à 74, pp. 105-108). Il semble que sous l'égide du Garde-Meuble Impérial, Chaumont fut amené à travailler de concert avec Benjamin Ladouèpe-Dufougerais (1766-1821), l'administrateur de la célèbre cristallerie. Celle-ci fut d'ailleurs titrée en juillet 1806 "Manufacture Impériale et Royale". Les lustres issus de leur collaboration se caractérisent par leurs dimensions imposantes, leur forme corbeille ponctuée de cercles et leur nombre important de lumières (de 24 à 50). Certains, très proches de notre modèle, appartiennent aujourd'hui au Mobilier National et décorent notamment quatre des salons du Palais de l'Elysée. L'un d'eux, commandé à l'origine en 1813 pour le grand cabinet de l'Empereur au palais de Monte-Cavallo, fut installé à l'Elysée en 1820 alors que le palais est la demeure du duc de Berry (in M.F. Dupuy-Baylet, op. cit., n° 59, p. 118).
Plusieurs modèles de lustres livrés par Chaumont pour les résidences impériales sont décrits comme comportant des cristaux de la manufacture de Montcenis (in J.P. Samoyault, op. cit., n°70 à 74, pp. 105-108). Il semble que sous l'égide du Garde-Meuble Impérial, Chaumont fut amené à travailler de concert avec Benjamin Ladouèpe-Dufougerais (1766-1821), l'administrateur de la célèbre cristallerie. Celle-ci fut d'ailleurs titrée en juillet 1806 "Manufacture Impériale et Royale". Les lustres issus de leur collaboration se caractérisent par leurs dimensions imposantes, leur forme corbeille ponctuée de cercles et leur nombre important de lumières (de 24 à 50). Certains, très proches de notre modèle, appartiennent aujourd'hui au Mobilier National et décorent notamment quatre des salons du Palais de l'Elysée. L'un d'eux, commandé à l'origine en 1813 pour le grand cabinet de l'Empereur au palais de Monte-Cavallo, fut installé à l'Elysée en 1820 alors que le palais est la demeure du duc de Berry (in M.F. Dupuy-Baylet, op. cit., n° 59, p. 118).