Lot 22
  • 22

Pendule de parquet en marqueterie d'écaille rouge, étain, laiton, bois noirci et bronze doré d'époque Louis XIV, vers 1690

Estimate
30,000 - 50,000 EUR
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Description

  • tortoiseshell, brass, bronze, tin, wood
  • Haut. 230 cm, larg. 53 cm, prof. 23 cm
  • Height 90 1/2 in; width 20 3/4 in; depth 9 in
le cadran signé Balthazar Martinot/à Paris, la caisse sommée d'un dôme couronné d'un globe terrestre, de pots à feu et d'une balustrade, les montants soulignés de pilastres, terminée par un lambrequin et des pieds boule ; la gaine ornée d'une marqueterie de rinceaux, fleurs et oiseaux, d'un tablier, de masques de Daphné et de satyre, d'enroulements et rosaces feuillagés, terminée par une plinthe reposant sur des pieds en griffe ; (les bronzes de la gaine et le mouvement anglais rapportés au XIXe siècle ; le dos postérieur)

Provenance

- Ancienne collection aristocratique française 
- Vente Christie's à Paris, le 21 juin 2007, lot 257
- Vente Christie's à Londres, le 8 décembre 2011, lot 262

Condition

Illustration is quite accurate. Good overall condition despite few inevitable scratches and marks throughout the surface, due to age and handling. Usual restorations to the marquetery which means some replacements to the tortoisehell brass and putter, the gilding of the mounts has been cleaned, the ebonised wood mouldings on the lower part just below the male figure have been probably changed, it is now ready to display Dial; a very few minor losses to the polychrome enamel of the bunch of flowers It comes with three keys, two weights and a pendulum, the movememet looks complete although we do not guarantee the working order Please note that this condition report was made on August 31th 2016 inside Robert de Balkany's hôtel rue de Varenne; this lot will be shipped to Sotheby's galleries before the exhibit and the sale
"In response to your inquiry, we are pleased to provide you with a general report of the condition of the property described above. Since we are not professional conservators or restorers, we urge you to consult with a restorer or conservator of your choice who will be better able to provide a detailed, professional report. Prospective buyers should inspect each lot to satisfy themselves as to condition and must understand that any statement made by Sotheby's is merely a subjective, qualified opinion. Prospective buyers should also refer to any Important Notices regarding this sale, which are printed in the Sale Catalogue.
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Catalogue Note

Probablement Balthazar Martinot dit l'Aîné (1636-1716)

Ce modèle « au tablier » est à rapprocher de deux autres pendules attribuées à André-Charles Boulle (1642-1732) conservées respectivement à l’Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris (fig. 2) et au J. Paul Getty Museum à Malibu. La première présente un mouvement de Pierre Duchesne et peut être datée autour de 1685. Elle fut livrée pour Louis XIV comme en atteste l’inventaire posthume  du roi (1718) et l’inventaire royal de 1792 qui l’attribue à Boulle (cf. J.-D. Augarde, Les Ouvriers du Temps, Genève, 1996, p. 248, fig. 195). La seconde contient un mouvement d’Antoine Gaudron (cf. European clocks in the J. Paul Getty Museum, Malibu, 1996, p. 2-9).

Les similitudes avec notre pendule sont nombreuses : la marqueterie d’étain et de cuivre sur fond d’écaille à décor d’un oiseau volant et de rinceaux, la silhouette violonée de la caisse et les colonnes détachées qui flanquent  le mouvement.  En particulier, c’est le tablier qui caractérise le travail d’André-Charles Boulle. En effet, comme l’illustre le recueil des Nouveaux Desseins de meubles et ouvrages de bronze et marqueterie inventés et gravés par André-Charles Boulle (Mariette, 1707), ce dernier est l’auteur d’une série de « gaines à tablier ». Les panneaux en façade et sur les côtés sont aussi semblables à une paire de gaines attribuées au maître et conservées au Victoria and Albert Museum (Collection Jones, inv. 1025-1882). En outre, le motif d’oiseau se retrouve sur une autre pendule attribuée à Boulle et conservée à Boughton House dans le Northamptonshire (cf. T. Murdoch, Boughton House, the English Versailles, Londres, 1992, planche 71).
Outre Duchesne et Gaudron, plusieurs horlogers parisiens ont commandé à Boulle des caisses de pendules, notamment Balthazar Martinot (1636-1716), « horloger ordinaire du roi », Nicolas Gribelin mais aussi Isaac Thuret (mort en 1706) et son fils Jacques (mort en 1738) logés au Louvre.

Le mouvement ainsi que les pieds en griffe pourraient constituer la trace d’un passage en Angleterre au XIXe siècle, à une époque où la marqueterie Boulle rencontrait un grand succès auprès des collectionneurs.